Comme un manque d'envie
Comme un lâcher prise aussi...
Laissons faire la vie !
Les posts reviendront à l'envie
« Hier, quand j’ai poussé la porte du chalet, j’ai eu immédiatement l’impression d’être arrivée dans un lieu qui m’attendait. Un lieu possible en tout cas. Un lieu vivable. La pièce unique tapissée de bois, le colossal poêle central, les fenêtres ouvertes sur le velours des prairies, tout m’a plu. »
Morez, dans le Haut Jura. C’est là que Vera a décidé de s’exiler quelque temps. Le corps et l’esprit encore endoloris après l’accident de voiture dont elle est responsable et qui a coûté la vie à sa mère, elle investit ce chalet pour se sevrer des médicaments, recouvrer la mémoire et fuir la surveillance de son envahissante sœur.La montagne apparaît en effet comme le lieu idéal pour se reconstruire.
Mais Vera n’est pas la seule à y être venue enterrer son passé et, toute à sa renaissance, elle ignore les menaces qui planent.Des habitants hostiles.
Un voisin aussi séduisant que mystérieux. Et la neige qui risque à tout moment de bloquer la vallée… Source Calmann Levy
Mon avis :C’est la belle histoire d’une femme libre et d’un enfant prêté, le temps d’une équipée hivernale autour de l’Islande.
En ce ténébreux mois de novembre, la narratrice voit son mari la quitter sans préavis et sa meilleure amie lui confier son fils de quatre ans. Qu’à cela ne tienne, elle partira pour un tour de son île noire, seule avec Tumi, étrange petit bonhomme presque sourd et affublé de grosses loupes en guise de lunettes.
Avec un humour fantasque et une drôlerie décapante, l’Embellie ne cesse de nous enchanter par cette relation cocasse, de plus en plus attentive, émouvante entre la voyageuse et son minuscule passager. Ainsi que par sa façon incroyablement libre et allègre de prendre les péripéties de la vie, et de la vie amoureuse, sur fond de blessure originelle. Et l’on se glisse dans l’Embellie avec le même bonheur immense que dans Rosa candida, en une sorte d’exultation complice qui ne nous quitte plus. Source ZULMA
" Vue sous cet angle, je suis une femme sans traits particuliers ni cicatrices visibles, tout juste un grain de beauté minuscule sur sa peau pâle, des cheveux bruns, des yeux verts, ainsi qu'il est signalé sur mon passeport. Comme je n'ai pas a aider un enfant à se brosser les dents ni à enfiler son pyjama, ni à lui lire ensuite la même histoire pour la soixante-dix-neuvième fois, je pourrais tout aussi bien me faire couler un autre bain au bout de deux heures. Ou bien rester couchée là. La question que je dois me poser, c'est de savoir si on me regretterait au cas où je déciderais de ne plus refaire surface. Et aussi : une jeune femme peut-elle se noyer dans son bain sans crier gare, est-il imaginable de mourir d'un excès de félicité dans un bain moussant ? Et lui, en serait-il chagriné ? Est-ce que je rate quelque chose ? "
"Lorsque je remonte la côte en courant, je le vois venir à ma rencontre en chaussettes et tout trempé. il me tend les bras et je soulève ce poids plume. Il a le visage déformé par l'inquiétude, marqué de rides comme un petit vieillard. On ne voit pas ses yeux derrière les lunettes embuées de larmes, son cœur bat à se rompre comme celui d'un petit oiseau. "
" Le temps s'est levé et de la vapeur s'élève des anfractuosités çà et là, des pointes de lavent percent la mousse un peu partout. La lune comme un ballon nous suit, rebondissant d'un sommet à l'autre au bord des cratères, elle fait des ricochets sur nos talons, roule sur les dunes de lave et s’agrandit à chaque changement de direction comme le pupille d'un oeil dont la clarté jaune se poserait sur nos nuques. Soudain elle disparait derrière les nuages et le monde s'obscurcit à nouveau."
"Le désert n'est plus devant nous mais derrière et le chalet d'été à portée de main, juste après un petit fjord et une lande. Et tout à coup, alors que je traverse encore un nuage bas qui descend jusqu'à la lave brûlée, l'idée m'effleure que je me trouve à égale distance du début et de la fin et je ne peux me figurer sur le moment s'il faut mesurer cette distance en années ou en kilomètres. Il y a en tout cas assez de place devant moi et suffisamment de temps, assez de temps passé aussi. En ne suivant pas la marche des aiguilles sur la montre du divorce, mais en faisant le tour de l'île dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, j'ai non seulement un temps d'avance, mais je me prends moi-même constamment au dépourvu, je finis même par me rattraper. "
«Bel oiseau tu t’envolas (…) Plus haut plus loin/
Pour nous ramener ce bel amour/Ô orchidée»
Ce très bel herbier recense 100 orchidées par le prisme de la littérature. Simone de Beauvoir, Confucius, Jean Cocteau, Mahmoud Darwich, Pierre Loti, Ryû Murakami, Rainer Maria Rilke, George Sand, Boris Vian… 100 auteurs racontent cette fleur mythique qui inspire autant de dégoût que de fascination. Car seule l’orchidée, dans son étrange beauté, suscite une telle relation Amour-Haine.L’artiste Djohr illustre ce très bel ouvrage en faisant des collages à partir de gravures du XVIIIe représentant des orchidées du monde entier.
"Je traite les orchidées comme mes plus virtueux et dignes amis. Le matin, je reçois la faveur de leur parfum. Le soir, je jouis de la beauté de leurs fleurs. Amenant mes livres et mon vin, nous lisons et buvons ensemble." Lo-Chin
" Mais cette histoire est digne d'un film de Hayao Miyazaki. Peut-être parce que la couverture de ce roman de Yuji Moriguchi m'a totalement subjuguée. Une illustration très sensuelle, sexuelle même et qui illustre à merveille une des scènes du livre. "
" Victor est vraiment un personnage attachant, il m'a émue, attendrie. J'ai découvert un profond humaniste à une époque où cela n'allait pas de soi. "
" Ce livre était en lice pour le Goncourt mais n'a pas été retenu... C'est dommage, mais il a eu le Goncourt des Lycéens et je trouve cette récompense très enthousiasmante et importante. La jeune génération vivant au quotidien une mixité de population, ce livre lui aura parlée de façon puissante et sensible. Dans la quête de ce que nous sommes et de ce que l'on va et veut devenir. La vie en somme... "