Qu’est-ce qui pousse un homme à descendre d’un train à l’improviste et à se cacher dans un village perdu ? Il veut recommencer sa vie ou en finir ? Il fuit quelqu’un, ou quelque chose, peut-être lui-même ? Le destin l’a conduit jusqu’à Pozonegro, un ancien centre minier à l’agonie. Devant chez lui passent des trains qui peuvent être son salut ou sa perte, tandis que ceux qui le cherchent sont à l’affût.
Mais dans ce lieu maudit, où tout le monde a un secret, certains plus obscurs et dangereux que d’autres, cet homme rencontre des gens comme la lumineuse et généreuse Raluca, peut-être un peu cinglée aussi, qui croit que la joie est une habitude.
Une intrigue ensorcelante, d’une précision d’horlogerie, dévoile peu à peu le mystère de cet homme et, ce faisant, explore nos pulsions : la peur, la culpabilité, la haine et la passion.
Rosa Montero nous parle du Bien et du Mal, elle écrit un roman vivifiant et lumineux qui met l’amour, l’espoir et la rédemption au premier plan. La plume de Rosa Montero est un heureux antidote contre les temps qui courent. SOURCE Editions Métaillié
Mon avis :
J'ai coché ce livre dans la sélection du 8 septembre 2021 de la Masse Critique de chez BABELIO, car j'avais déjà entendu beaucoup de bonnes choses concernant cette auteure espagnole Rosa Montero.
J'ai donc eu "La bonne chance" de recevoir ce livre en échange de mon avis.
Merci à Babelio qui m'offre toujours (ou presque) de belles lectures et aux Editions Métallié pour ce partenariat.
J'ai tout simplement adoré cette lecture ♥
L'histoire de cet homme qui prend une étrange décision en achetant et en s'installant dans un appartement minable dont il a vu l'affiche à vendre à bord d'un train.
Nous ne savons pas grand chose de lui et Rosa Montero va alterner les chapitres en s'emparant de divers personnages. Ceux qui vont croiser son chemin mais aussi ceux qui l'ont perdu en chemin.
On sent bien chez cet homme, Paco, une immense peine, que c'est un homme blessé, à terre.
Une très grande détresse l'a poussée à se retirer et même à se retrancher d'une vie a priori ordinaire.
"Il y avait longtemps que Pablo n'y pensait plus, il y a longtemps en fait qu'il ne pense pratiquement plus à rien et qu'il essaie de se métamorphoser en morceau de liège, en branche, en pierre, en une chose immobile et tranquille concentrer sur le fait d'exister à défaut d'être."
Rosa Montero tout en finesse, en nous dressant toute une galerie de personnages tous plus intéressants, étranges, fascinants, malfaisants, attendrissants, les uns que les autres.
Avec tous ces personnages, elle va nous faire découvrir ce que cet homme a fui, ce que cet homme est, a été et sera.
J'ai aimé tous ces portraits que l'auteure nous décrit avec humour, tendresse mais aussi de façon caustique et amer. Je vous laisserai les découvrir pour ne pas tout vous dévoiler...
Ce livre c'est aussi et surtout, l'improbable rencontre de Paco et Raluca.
Là où se trouvait le vide, là où était l'improbable, va surgir l'étincelle, de celle qui peut raviver le merveilleux entre deux.
" Raluca est une planète, Raluca est la Terre flottant dans l'espace, bleue et verte et blanche de la crème fouettée des nuages, une boule ensoleillée et fulgurante, aussi belle que la plus belle des perles dans la noirceur solitaire du cosmos, et Pablo est une météore qui tombe frénétiquement vers elle, piégé par l'inexorable loi de la gravité."
Les thématiques de la famille, de la paternité sont au cœur de ce livre, tout comme celles de la reconstruction, de a rédemption, de l'empathie et de la bienveillance.
Les parcours de vie ne prennent pas toujours les chemins que l'on aurait souhaités et les relations familiales ne vont pas toujours de soi…
Il faut compter parfois sur sa bonne chance, celle qui nous fait avancer vers un futur plus beau.
Un très beau roman, que j'ai vraiment apprécié ♥♥♥♥
Une plume alerte, joyeuse et néanmoins profonde
qui délivre de bien beaux messages.
Une très bonne chance avec cette lecture !
Rosa Montero, je vous lirai à nouveau c'est certain.
Merci Merci Merci !
"Raluca est imparfaite. Glorieusement imparfaite. Sans cet enchevêtrement de dents et sans cet œil paresseux qui semble parfois se rapetisser ou s'endormir, elle serait une femme trop belle. Pablo admire le kintsugi, l'art japonais de réparer les céramiques brisées à l'aide d'une résine mélangée à de la poudre d'or ou d'argent, de sorte que la fissure reste bien visible, brillante, soulignée, ennoblie par le métal. Les japonais pensent que ces cicatrices, cette histoire, cette faille, sont la beauté de l'objet? Pablo se rappelle maintenant ce bol délicat du XVIIe siècle qu'il avait acheté à Kyoto, la nervure dorée de son ancienne blessure bien visible."