samedi 31 août 2019

Candyland de Jax Miller


Candyland n'est pas un conte ordinaire. C'est l'Amérique.
Il était une fois Sadie Gingerich, ancienne amish, seule dans sa confiserie d'une ville minière de Pennsylvanie. Sa vie va brutalement changer lorsque son fils est assassiné par sa petite amie, Allison.
Cruauté du destin, Sadie fait la rencontre de Danny, le père d'Allison, en proie à ses propres démons. Leurs lourds passés et le choc du meurtre s'entremêlent pendant l'enquête de police, révélant une vérité indicible.Entre les doux pâturages de la communauté amish, les montagnes isolées du Nord et les villes minières abandonnées de la Rust Belt, la vie et l'amour sont broyés, laminés par la drogue et la pauvreté de l'Amérique rurale. Un lieu où les rêves ne se réalisent pas, où les fins heureuses n'existent pas. SOURCE FLAMMARION
  • Mon avis :
Lecture cet été d'un livre que j'avais offert à une amie et qui me l'a prêté par la suite.

Pour changer un peu et parce que ma surcharge cognitive est un peu au sommet en ce temps de pré rentrée, je vais vous faire mon avis en vous proposant les échanges SMS que j'ai eu à propos de ma lecture. Echanges avec Cath' principalement et aussi avec mon amie Wal pour un avis final !

Didi 19 août

Regard Cath' j'ai commencé ton livre, bon je ne l'aurais pas fini mercredi malgré le temps pourri. 

Cath 19  août 

Bonne lecture à bientôt

Didi mardi 27 août 

Lecture dans le train celui de  9 h celui de 8 h était supprimé... ça ne sera bientôt plus mon souci !



Ton livre bien... Mais quelques éléments un peu trop tirés par les cheveux... 
Au fait as-tu bien repris ?

Cath mardi 27 août 

Oui bien repris, plein de boulot !

Didi Mercredi 28  août 

Ayé j'ai fini ton livre
Ben pfiou c'est du lourd quand même et il est pas du tout positif. Un peu alambiqué et avec des éléments peu crédibles.
Par contre un page turner mais bon j'ai envie d'une lecture légère avec pas de violence limite un harlequin. Lol 
Bisous

Cath' mercredi 28 août 

Oui c'est glauque...

Didi mercredi 28 août

Oui un peu trop... 
En fait ça ne me correspond pas en lecture ce genre là...pourtant j'ai tout lu

Je voulais savoir... 
En fait il y a beaucoup trop d'invraisemblances. La première: le fils qui .... (à mince je peux pas en parler à ceux qui vont le lire) 
Et pourquoi Sadie n'a jamais dénoncé ses agresseurs ... Pffff

Et puis se pauvre Danny, on n ecomprends pas tt de son errer et pkoi son ex comparse et co détenu lui en veut autant... Et les revirements de situation


Lecture addictive, pleine de malaises et incohérences. Un peu paradoxal comme sentiment... Et donc mon avis est en demi teinte...

Cath Mercredi 28 août 14 h 45

MDR  c'est toi qui me l'a offert ce livre ! Je l'avais juste pris en photo.

Didi mercredi 28 août 14 h 47

Ben oui, je sais que c'est mon cadeau pour toi et ben dis donc sacré cadeau lol
En tout cas il avait de très très bon avis.

Il fait très lourd les orages vont ptt arriver

Tu vois cette lecture m'a mise mal à l'aie.
Désolée de t'avoir fait ce cadeau
C'est de la lecture à flagellations en qq sorte.

Tu prendras bien une pomme d'amour Ollalalalala

Cath' mercredi 28 août 14 h 59 

Mais moi ça m'a plu comme bouquin, normal je suis bcp plus sombre que toi. 
Mais c'est pas du tout le même style celui que je t'ai passé, tu verras. 


Didi mercredi 28 août 15 h 02

C'st quoi le smiley que tu as mis je ne le vois pas...

On a tous une part sombre mon amie 
Après e l'ai lu rapidement, j'étais happée mais bon parfois qq incohérences peuvent me gâcher mon plaisir. Hihihihi

Eh eh eh

Je vais lire quelque chose de léger ou mm riolo je vais bien trouver ça dans ma bibliothèque.


Didi à Wal Mercredi 28 août 14 h 31 

Je viens de finir mon livre
Alors bon il est vraiment tordu

Après il agrippe le lecteur c'est sur mais bon bcp de rebondissements et des trucs assez invraisemblables ... 

Dommage car en resserrant l'intrique ça aurait été mieux 575 pages de violences et de personnes bien dérangées...

Mon prochain sera un livre rigolo.

J'ai besoin de me détendre.




575 PAGES je poursuis mon challenge PAVE chez Babelio !


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Chers amis d'ici, 
Si vous voulez visiter Candyland, merci de suivre Sadie et Braxton dans les profondeurs de l'âme humaine.
Offrez vous une pomme d'amour en n'oubliant pas que sous la couche de sucre la pomme n'est peut être pas aussi bonne que vous le pensiez. N'ayez pas peur, il est parfois jouissif de se faire peur ! 


D'après Braxton, il y avait eu un jour où Dieu avait décidé qu'Il avait trop de pain sur la planche. Il avait pris une fléchette, léché la pointe et l'avait lancée au hasard sur le monde. "Quelle ville vais-je abandonner, pour alléger Mon fardeau ? " s'etait-Il demandé. La fléchette avait filé tout droit vers Cane et s'était fichée dans sa colonne vertébrale alors qu'elle se recroquevillait de peur, pour la paralyser et s'assurer qu'elle mourrait d'une mort lente. Voilà ce qu'était Cane : les ruines d'une cité oubliée. Sodome et Gomorrhe, une merde de chien collée à la semelle de Dieu. 





mercredi 28 août 2019

Couleurs de l'incendie de Pierre Lemaitre


Février 1927. Le Tout-Paris assiste aux obsèques de Marcel Péricourt. Sa fille, Madeleine, doit prendre la tête de l'empire financier dont elle est l'héritière, mais le destin en décide autrement. Son fils, Paul, d'un geste inattendu et tragique, va placer Madeleine sur le chemin de la ruine et du déclassement.Face à l'adversité des hommes, à la cupidité de son époque, à la corruption de son milieu et à l'ambition de son entourage, Madeleine devra déployer des trésors d'intelligence, d'énergie mais aussi de machiavélisme pour survivre et reconstruire sa vie. Tâche d'autant plus difficile dans une France qui observe, impuissante, les premières couleurs de l'incendie qui va ravager l'Europe.Couleurs de l'incendie est le deuxième volet de la trilogie inaugurée avec Au revoir là-haut, prix Goncourt 2013, où l'on retrouve l'extraordinaire talent de Pierre Lemaitre. Source ALBIN MICHEL 

Mon avis : 

Après "Au-revoir là-haut", un livre que j'ai vraiment, vraiment, mais alors vraiment adoré et que j'ai lu en août 2016 ! (Voir mon billet ICI et aussi chez Babelio où mon billet sur ce livre cumule le plus de J'aime ♥ soit 92 votes ! Vous le trouverez dans mes livres pour une île déserte et il a bien entendu 5 étoiles au compteur ♥♥♥♥♥ !) 


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et bien, j'avais depuis longtemps ajouté à ma pile à lire et en version brochée s'il vous plaît,  la suite de cette trilogie d'entre-guerres de Pierre Lemaitre. 


" Couleurs de l'incendie "

Deux ans après "Au-revoir là-haut", je me replongeais dans un livre de M. Lemaitre, assurée de me régaler.

La période de cette histoire se situe toujours dans l'entre deux guerres (objet de la trilogie) et plus particulièrement dans cette histoire, de 1927 à 1933.  

On retrouve dans Couleurs de l'incendie, Madeleine Péricourt, la fille de Marcel Péricourt, la sœur du héros défiguré Edouard Péricourt, personnage principal de Au-revoir là-haut et aussi l'ex femme de Henri Aulnay-Pradelle autre personnage phare du premier opus de cette trilogie. 

On débute le livre en assistant aux obsèques de Marcel Péricourt. Le style très visuel de l'écrivain nous permet ainsi de faire connaissance avec la plupart des personnages qui vont être les principaux personnages de cette histoire (le bras droit de son père M Joubert , son oncle Charles Péricourt, le tuteur de son fils André Delcour, sa dame de compagnie Léonce...). 

Lors de ces obsèques un terrible drame va se produire, le fils de Madeleine, le petit Paul va se défenestrer et va rester lourdement handicapé.

A partir de là, la vie de Madeleine va très vite dégringoler aussi vite que la défenestration de son fils !

Pierre Lemaitre dresse le portrait d'une femme, qui à cette époque était loin d'avoir les pleins pouvoirs et qui était surtout très dépendante des hommes notamment en matière financière.

Madeleine se croyant à l'abri du besoin et très bien entourée, elle va être victime de tous les prédateurs et profiteurs qui gravitent autour de la richesse de se famille. 

Les soucis de la gestion de son fils suite à l'accident de son fils vont la rendre imperméable à ce qu'il se passe et elle comprendra très tardivement qu'elle a été flouée et spoliée très adroitement par tout ceux en qui elle faisait une confiance aveugle..

Mais de moins en moins aveuglée, Madeleine va découvrir toutes les bassesses dont elle a été victime, elle et son fil par les principaux hommes et femmes de confiance qui l'entouraient. 

Ainsi, Madeleine n'aura de cesse de se venger pour offrir à son fils un futur plus heureux.

Sa vie et toute son énergie vont se déployer pour punir les fautifs et lui redonner sa dignité.

Pour assouvir sa soif de vengeance Madeleine va rencontrer M Dupré, un homme dont j'ai aimé la personnalité, très bien décrite par Pierre Lemaitre. Un portrait tout en ironie dont l'auteur à le secret. 

Le fils de Paul est quant à lui un des personnages marquants de ce livre. Son évolution après sa défenestration est aussi au centre de l'histoire.

J'ai bien aimé suivre son évolution avec les liens avec sa mère mais surtout quand il s'en affranchit malgré son handicap. C'est son amour pour la musique et ses relations avec la diva Solange Galinatto qui vont parsemer de moments très sympathiques le livre. 

Encore un sacré personnage dressé par Lemaitre que cette Diva. 

Les lecteurs de "Couleurs de l'incendie" ont la plupart du temps lu "Au revoir là-haut" et comme souvent ils sont amenés à les comparer. 

Pour ma part, je dirais que ces deux livres sont comme deux enfants d'une même famille, ils sont à la fois différents et ressemblants. 

Dois-je faire une différence, y-en-a-t-il un, qui a ma préférence ? 

Alors oui, " Au revoir là-haut " à ma préférence. Les portraits pleins d'humour et haut en couleurs étaient si divins ! Et des scènes sont ancrées dans ma tête notamment la scène de début, inoubliable ! 

Mais " Couleurs de l'incendie " est pour moi un très bon livre (une étoile de moins sur le barème Babelien avec donc 4 étoiles sur 5). Il fut bon, comme je le présageais, de me plonger au cœur de l'incendie qui ravage la vie de Madeleine. On lit avec beaucoup plaisir et on tourne les pages sans s'en rendre compte.

Un portrait socio-politique rudement bien rendu, Pierre Lemaitre excelle encore une fois dans cet exercice, en pointant les travers et les changements  de cette société française avec justesse ! 

Une lecture feuilletonesque, j'attends donc avec impatience la publication du troisième opus de cette trilogie qui sortira en janvier 2020 ! 


Miroir de nos peines. Paris : Albin Michel, sortie programmée : janvier 2020

Une très bonne lecture en compagnie de gens 
dont la plupart sont peu recommandables. 
Je vous invite à suivre Madeleine dans sa quête vengeresse 
et dans sa volonté de reprendre son destin et celui de son fils Paul, en main. 


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Ce livre participe au challenge Pavé de chez Babelio ! (535 pages)


lundi 19 août 2019

Recettes d'Amour et de meurtre. Une enquête de Tannie Maria de Sally Andrew


Recettes d’amour et de meurtre
1 homme trapu qui maltraite son épouse, 
1 petite épouse bien tendre, 
1 dure à cuire de taille moyenne qui en pince pour l'épouse, 
1 fusil de chasse, 
1 petite ville du Karoo marinée en secret, 
3 bouteilles de brandy Klipdrift, 
1 poignée de piments, 
1 jardinier inoffensif, 
1 new-yorkaise chaude comme la braise, 
7 adventistes du septième jour (parés pour la fin du monde), 
1 détective amatrice avec un cœur d'artichaut, 
2 policiers pleins de sang-froid, 
1 poignée de fausses pistes et de suspects bien mélangés, 
1 pincée d'envie.
Jetez tous les ingrédients dans une grande casserole et laissez lentement mijoter pendant quelques années. SOURCE J'AI LU

Mon avis :



Ce livre est un cadeau de ma future ex-collègue Elsa ♥. Merci Elsa pour ce cadeau et sa housse de transport faite maison . Tu vas me manquer. 




Oui, oui, vous noterez qu'il y a un peu de nouveau dans ma vie professionnelle, oh pas grand chose ou si peu, pas de promotion, pas de changement pour un travail qui me conviendrait davantage mais le même travail dans un collège de la ville où j'habite désormais. Je quitte définitivement Saint-Etienne et surtout je n'aurais plus les trajets quotidiens en train à faire. Mais peut être cela va-t-il se sentir sur mes lectures ... Car je pense aller en vélo au boulot, ce qui sera du coup moins pratique pour lire ;-). Nouveau bureau au premier septembre 2019.

Voilà que j'étale une partie de ma vie, ici mais revenons à ce livre dont la recette m'a bien plu. 


Sur le coup, ma dégustation fût un peu surprise par nombre de termes afrikaans et sud africains et d'ailleurs comme il n'y avait pas de petit numéro de renvoi, ni de note de bas de page, j'ai bien cru devoir comprendre sans aide... Mais, en feuilletant le livre, j'ai trouvé le glossaire de Tannie Maria en page 527 et celui-ci m'a bien aidé. Pour certains termes également, je me suis surprise à pouvoir en saisir le sens sans aller voir le glossaire. 


Mais, faisant fi de mes craintes et faisant confiance aux goût de ma collègue Elsa, je me plongeais dans l'histoire à côté de Tannie Maria. Sachez que le terme Tannie, signifie "Tante", il est une marque de respect utilisée par les Afrikaners pour saluer une femme du même âge ou plus âgée.


Tannie Maria est préposée à la rubrique "Cuisine " d'un journal local mais hélas cette rubrique ne fait plus recette (rhô le jeu de mots) et la direction souhaite la supprimer au profit d'une rubrique courrier du cœur. 


C'est Hattie, la responsable locale du journal et amie de Tannie Maria qui vient lui annoncer la mauvaise nouvelle en début du livre.


Pour Tannie Maria c'est une grosse claque, cette rubrique elle l'aime comme elle aime cuisiner et dans sa vie c'est un peu la seule chose qui lui reste... 


Alors, ni une ni deux, Hattie et Tannie vont détourner la nouvelle rubrique ou du moins l'intégrer à ce que Tannie Maria sait le mieux faire : cuisiner !  


La nouvelle rubrique "Les recettes et conseils de tannie Maria " est lancée ! Très vite les lettres vont arriver au journal. 


L'équipe du journal est à 100 % féminine, car on rajoute à celle-ci, la journaliste,  la jeune et bouillonnante Jessie Mostert.


A partir de là, les choses vont prendre une tournure non prévue, en effet une femme ayant écrit au journal pour recevoir des conseils est peu de temps retrouvée assassinée ! 


J'ai beaucoup aimé ce livre qui prends le parti pris d'une enquête un peu particulière car menée en parallèle de celle de la police par l'équipe de la Gazette.


Cette enquête est menée par Tannie Maria qui se sent responsable de ce meurtre et Jessie la jeune journaliste, qui elle, a à cœur de découvrir la vérité et de pouvoir enfin faire du journalisme d'investigation. 


Le personnage de Tannie Maria est une femme agréable, douce. Sa vie n'a pas été facile, un passé avec un mari violent qui l'a rendu fragile et esseulée (celui ci est mort). C'est surtout une cuisinière excellente.



"Parfois, le silence m'effraie parce que je me sens seule. Mais ce jour là, c'était un plaisir à entendre. j'en avait pris plein les oreilles ses derniers jours et j'avais soif de tranquillité. Je sirotais le calme en même temps que mon jus de pastèque."

La galerie de personnage présente dans la recette en quatrième de couverture est bien trouvée et on les découvre avec plaisir. 

On extrapole, on cherche, mais qui a bien pu tuer Martine ? (la femme de l'appel à l'aide du début)... Tous passent au crible ! De son mari à son amie, de son premier amour à son cousin, on piétine on nage dans la semoule ... 


La police avec principalement Henk Kannemeyer est à la peine, l'équipe de Tannie et de Jessie prends bien des risques pour faire la lumière sur cette affaire.


Les ingrédients de cette Recettes d'Amour et de meurtre m'ont emballés, c'est pimenté à souhait, relevé aux épices nombreuses des recettes de Tannie Maria que j'adorerais avoir le plaisir de déguster et que l'on découvre en fin de livre.


L'Afrique du Sud est en toile de fond, sa faune, sa fleur et aussi une place pour Nelson Mandela.



" Le lendemain matin, mon téléphone a sonné. C'était Hattie. - Tu es au courant ? Nelson Mandela est mort cette nuit. Après avoir raccroché, je me suis préparée une tasse de café, j'ai pris deux biscottes et je me suis assise dehors dur le stoep. Avant que j'ai pu porter le café à mes lèvres, mes larmes ont commencé à couleur. Mandela avait beau avoir 95 ans et être malade depuis un certain temps, cette nouvelle était un choc. J'ai regardé le veld marron et les gwarries ridés et les montagnes au loin. Avec mes larmes on aurait dit que la pluie tombait, mais le ciel était dégagé à perte de vue. Je savais que partout dans le pays, on pleurait avec moi la mort de Tata Mandela."

Pour le petit clin d’œil, un des personnages secondaires et même "tertiaires" se prénomme Didi ! 






Un personnage principal attachant en la personne de Tannie Maria.

Une place importante pour la cuisine qui résout bien des problèmes.

Du suspens, du romantisme  et de l'Amour, 
les ingrédients d'une très bonne recette pour moi.

D'ailleurs je ne manquerais pas de poursuivre ma découverte 
car un deuxième tome est disponible !


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De nouvelles recettes à découvrir,
 moi je dis que j'en reprendrais bien une tranche, 
des merveilleuses biscottes de Tannie Maria !

A déguster sans modération !

Merci Elsa ! 


" En remontant dans ma voiture, je me suis demandé ce que je ferais en cas de fin du monde. Comme je ne crois pas en Dieu, ni en l'Eglise ni à quoi que ce soit, je ne perdrais sans doute pas mon temps à prier ni à monter au ciel. Je pense que je mitonnerais un bon repas. Mais quoi exactement ? Et qui j'inviterais à ma table ? "

Une recette pas facile à faire avec beaucoup d'épices ! 
Attention si vous triez du piment à mains nues ça va chauffer !!!! 

Une recette pour les gourmandises de Syl. 

Il y en a d'autres toutes aussi étonnantes et succulentes sans doute, 
des spécialités d'Afrique du Sud !

Ce livre de 542 pages, compte pour ma participation au challenge Pavé chez BABELIO ! 


J'avance vers le grade de souris :-) 







jeudi 15 août 2019

15 août 2019 : Le retable des sept joies de la Vierge



@Didi 14 août 2019 

Nous voilà déjà mi-août et en ce jour de l'Assomption je voulais partager avec vous la découverte de ce très beau retable dans L'église Saint-Nicolas-de-Tolentin de Brou au Monastère Royal de Brou à Bourg en Bresse.  


L'autel de la chapelle de Marguerite d'Autriche, dédiée à la Vierge Marie, est surmonté du monumental retable des Sept Joies de la Vierge, d'une hauteur totale 5,50 environ et d'une longueur de 3,25 m, célèbre pour la richesse et la beauté de son décor sculpté. Pour sa réalisation, on a utilisé un albâtre veiné de gris et une pierre noire. il a également été sculpté par l'atelier brabançon travaillant à Brou.L'Annonciation et la Visitation sont représentés dans le registre inférieur. Au centre figure l'Assomption encadrée de la Nativité, l'Adoration des mages, l'Apparition du Christ à la Vierge et de la Pentecôte dans les compartiments latéraux. Au couronnement figurent sainte Marguerite, la Vierge à l'Enfant et sainte Marie Madeleine. Marguerite d'Autriche s'est fait représenter sur le retable en prière face à Saint Thomas.. Elle est vêtue du costume de veuve qu'elle porte depuis la mort de Philibert de Savoie en 1504. Source Wikipédia



L'Assomption @Didi 14 août 2019

Mes photos ne rendent hélas pas la délicatesse de ses sculptures. Un travail d'orfèvre ! Je suis restée en admiration devant ce chef d'oeuvre ♥ et vous invite à visiter ce très bel endroit.

LE RETABLE DES 7 JOIES DE LA VIERGE Réalisé en albâtre de Saint-Lothain (Jura), ce retable monumental étonne par la virtuosité de ses détails. On peut ainsi admirer les pompons du lit à baldaquin dans l’Annonciation (compartiment inférieur gauche), les murailles d’une ville imaginaire ainsi que les drapés élégants et le rendu parfait des gestes d’Elisabeth et de la Vierge (compartiment inférieur droit). Au-dessus, l’Adoration des bergers mais surtout celle des mages (compartiment central droit) évoquent des tableaux flamands contemporains, dans une recherche de réalisme impressionnante, comme si le sculpteur avait cherché à rendre de la façon la plus réelle possible des instants de vie ou d’éternité. L’Apparition du Christ ressuscité et la Pentecôte encadrent une haute niche centrale consacrée à l’Assomption de la Vierge présentée en apothéose entourée d’un envol d’anges. La sculpture monumentale qui couronne ce retable est uniquement féminine avec à gauche sainte Marguerite, au centre la Vierge, à droite Marie Madeleine. Les études récentes de l’iconographie et du style ont souligné deux courants artistiques: - des sculpteurs sans doute formés dans le Brabant (notamment à Bruxelles) ont d’abord travaillé sous la direction de Loys Van Boghem. On sait qu’en 1522 une grande partie des sculptures est achevée, en particulier les figures principales placées au premier plan des scènes, mais que le cadre architectural n’est pas réalisé. - à partir de 1526, moment où Conrad Meit passe contrat avec Marguerite pour les tombeaux, de nouveaux sculpteurs apparaissent. A cette étape postérieure de réalisation appartiennent plusieurs éléments du décor architectural (volumineuse architecture à l’antique dans la nativité par exemple), des statues plus maniéristes (petit cavalier qui franchit une porte en ruine dans l’adoration des mages), des putti à l’italienne (présents entre autres dans la Nativité). Dans ce retable, comme dans le vitrail, Marguerite a choisi de se faire représenter : petite figure féminine agenouillée à la place d’honneur à côté du tombeau vide de la Vierge (Cette sculpture a probablement été réalisée à partir du «modèle» du portrait officiel de Marguerite réalisé par Barend Van Orley vers 1518 et du buste de Conrad Meit). En levant les yeux, on peut également apercevoir les seules clefs de voûte polychromes du bâtiment. Cette chapelle se prolonge par un oratoire, copie conforme de celui situé au premier niveau. SOURCE 

@Didi 14 août 2019




vendredi 9 août 2019

D'acier de Silvia Avallone


Il y a la Méditerranée, la lumière, l’île d’Elbe au loin. Mais ce n’est pas un lieu de vacances. C’est une terre sur laquelle ont poussé brutalement les usines et les barres de béton. Depuis les balcons uniformes, on a vue sur la mer, sur les jeux des enfants qui ont fait de la plage leur cour de récréation. La plage, une scène idéale pour la jeunesse de Piombino. Entre drague et petites combines, les garçons se rêvent en chefs de bandes, les filles en starlettes de la télévision. De quoi oublier les conditions de travail à l’aciérie, les mères accablées, les pères démissionnaires, le délitement environnant… Anna et Francesca, bientôt quatorze ans, sont les souveraines de ce royaume cabossé. Ensemble, elles jouent de leur éclatante beauté, rêvent d’évasion et parient sur une amitié inconditionnelle pour s’emparer de l’avenir. Source LIANA LEVI
Mon avis :


Livre emprunté lors du dernier comité de lecture du samedi 6 juillet 2019 de la bibliothèque où travaille mon amie Wal. Ma meilleure amie qui m'a fait une trouille bleue le jour de mon départ pour les vacances... Mon amie, tu vas mieux et j'en suis très heureuse ♥  

Cette lecture, je l'ai faite au gîte près de Nantes dans le beau jardin sous de grands chênes centenaires. 

"D'acier" c'est avant tout l'histoire d'une amitié entre deux jeunes filles de 14 ans : Anna et Francesca.

Silvia Avallone dresse ici un tableau plombant de cette ville en bord de mer au passé et au présent très industriels mais à l'avenir compromis... 

"Plombant" c'est bien le terme qui me vient à l'esprit quand je pense à ces vies écrasées par le travail harassant à l'usine d'acier, phagocytant cette cité de bord de mer, la rendant différente et bien loin des images de cartes postales de villes italiennes méditerranéennes. 

Piombino une ville usine où coule l'acier. L'envers du décor est si triste.

L'écriture de Silvia Avallone est une écriture de sensations, charnelle. Une écriture touchante, tranchante, sans concessions sur la situation économique et sociale. 

Anna et Fransesca nous permettent de nous infiltrer dans le quotidien des habitants de Piombino et celui-ci est loin d'être reluisant. 

Même la vie de ces deux jeunes filles au moment de tout les possibles semblent sans grand espoir... Seule leur relation fusionnelle semble les préserver de la dureté extérieure. Un vrai cocon d'amitié et peut être même d'amour, se tisse à l'heure des choix de vie... 

Les familles de l'une et l'autre sont bancales, les pères absents et ou violents. Attachés et même enchaînés à l'usine ou au contraire en rébellion à la recherche d'espoir. 

Les corps sont mis en avant, les corps de ces deux adolescentes qui changent, qui grandissent, s'épanouissent en même temps que leurs rêves, leurs vies.
"Elle leva la tête, s'arrêta pour regarder Anna, sa meilleure amie, au milieu d'un nuage de queues et de pattes. Elle devait le dire maintenant, se décider. Une quinzaine de chats se frottaient contre ses jambes et Anna les laissait faire, se penchait sur eux, les retournait pour les caresser sur le ventre, là où le poil est rare et rose.Francesca restait là, en effervescence . Sentait couler sous sa peau quelque chose de fluide chaud, vibrant, qui irradiait en elle et lui faisait peur. Anna approchait son nez du museau humide des chats et Francesca remarquait combien elle avait changé. Comme une douceur liquide dans ses gestes, dans ses yeux. Elle est devenue féminine. La voix plus rauque, un ton plus bas, en ce moment où elle parlait, sans que Francesca comprenne les mots. Et au fond de son corps anguleux et muet, quelque chose se dénouait."

Leur relation très charnelle ne prend pas la même trajectoire chez l'une et l'autre et le cocon se déchire... Dans la violence des sentiments adolescents. 

" Anna se pencha sur le visage de son amie, pose à peine sa bouche sur la sienne. C'était beau de sentir son souffle chaud mêlé au sien, ce voile de salive humide sur ses lèvres. Et rien ni personne ne pouvait changer cela. Francesca ferma les yeux. "On ne peut pas", dit Anna sans s'éloigner, "ce n'est pas bien". Francesca rouvrit d'un seul coup ses yeux d'un vert plus sombre. "Pourquoi ?" "On n'est plus des enfants. Si on s'embrasse, ça n'est plus comme à l'école primaire, ça ne peut plus dire pareil". Elle hésita un instant. "Il m'arrive des choses... qui ne devraient pas m'arriver avec toi".
"Mais moi, ces choses là, elles ne m'arrivent qu'avec toi !"

Il y a aussi dans ce livre le portrait des amitiés masculines avec Alessio le frère (presque père) d'Anna, Mattéo le petit ami d'Anna et Cristiano l'ami d'Alessio

Silvia Avalonne dresse un portrait édifiant et moderne de cette jeunesse sacrifiée. 

Alessio le frère d'Anna est l'une des figures phares de cette histoire. L'homme de la maison remplaçant ce père fuyant et absent. J'ai été subjuguée par sa beauté, sa fougue, sa fierté.

"Toi et moi (Alessio parlant à son père) on n'est pas pareil, dit Alessio en détachant bien les mots. Te fatigue pas. Ça me plaît de me faire enculer, de verser de l'acier dans les poches de coulée et de jouer le rôle du plus con de la terre. Ce qui me plaît pas, à moi, c'est d'enculer les autres".

L'auteure a su me captiver, me plaquer sur le sol brûlant de cette ville. Son écriture et ses personnages m'ont fascinés et éblouis.

Comme un soleil rasant cognant très fort, l'auteure a réussi à m'éblouir, me faire suffoquer, et cligner des yeux pour verser quelques larmes "a-mer". Car oui, la vie n'est pas toujours à l'image d'un été au bord de mer.

Une excellente lecture vous l'aurez deviné !

Une lecture brûlante aux sentiments entiers de l'adolescence en fusion.

Une image de carte postale brûlée à l'acier coulant dans les hauts-fourneaux. 

Une chronique sociale et économique d'une Italie qui se délite, 
prenant en étau une jeunesse bouillonnante. 

Chers amis lecteurs, maintenant que nous voilà habitués aux canicules, 
laissez-vous brûler à l'acier de cette histoire 
en espérant ne pas vous faire éblouir par quelques mirages...

Lecture juillet 2019

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