Mai 1897. Pendant trois jours, le Tout-Paris se presse à la plus mondaine des ventes de charité. Les regards convergent vers la charismatique duchesse d’Alençon. Au mépris du qu’en-dira-t-on, la princesse de Bavière a accordé le privilège de l’assister à Violaine de Raezal, ravissante veuve à la réputation sulfureuse, et à Constance d’Estingel, qui vient de rompre brutalement ses fiançailles. Dans un monde d’une politesse exquise qui vous assassine sur l’autel des convenances, la bonté de Sophie d’Alençon leur permettra-t-elle d’échapper au scandale ? Mues par un même désir de rédemption, ces trois rebelles verront leurs destins scellés lors de l’incendie du Bazar de la Charité. SOURCE LE LIVRE DE POCHE
Préambule et avis :
Livre acheté en mai 2016, Didicacé en octobre 2017 à la fête du livre de Saint Etienne et lu entre le mois de décembre 2019 et le 6 janvier 2020 !
Gaëlle Nohant est une auteure qui me va comme un gant ♥. Souvenez-vous de mon coup de coeur avec Légende d'un dormeur éveillé".
C'est après avoir regardé la série "Le bazar de la charité" que j'ai sorti mon livre de ma PAL ! Autant vous dire tout de suite que la série s'inspire de l’événement dramatique de l'incendie du bazar de la charité mais que la série est très éloignée du roman de Gaëlle Nohant.
Le seul élément commun étant le fait divers de l'incendie du bazar de la charité. Faits divers réels !
Si j'ai apprécié la série j'ai davantage apprécié le roman qui mets en scène des personnages bien plus crédibles et moins romanesques.
Gaëlle Nohant a cette faculté de s'inspirer de faits et/ou de personnages réels et d'en réaliser des fictions très crédibles avec des personnages qui nous émeuvent !
Sous couvert de fiction elle nous dessine avec précision l'époque avec ces mœurs, sa politique, son ambiance ! Véritable portrait socio-économique du moment !
Comme dans la série l'auteure va se focaliser sur trois personnages féminins mais trois personnages différents.
Dans le roman il y a la Duchesse d'Alençon, Violaine de Raezal et Constance d'Estingel.
La duchesse d'Alençon n'étant pas un personnage fictif puisque elle est décédée réellement dans cet incendie.
La duchesse d'Alençon n'étant pas un personnage fictif puisque elle est décédée réellement dans cet incendie.
Paris, 4 Mai 1897. Un incendie dévastateur détruit en quelques minutes le Bazar de la Charité, l’édifice abritant une manifestation caritative très courue, faisant plus de 120 morts, essentiellement des femmes de la haute société et leur personnel. A cette occasion, trois femmes, Adrienne De Lenverpre, Alice De Jeansin, et sa bonne Rose Rivière voient leur destin bouleversé. Usurpation d’identité, amours interdites, changement radical de vie, émancipation, cette mini-série nous plonge dans la société parisienne de la fin du 19e siècle, en suivant le destin romanesque de ses trois héroïnes.SOURCE ALLOCINE
Les thèmes de ce livres sont très riches.
Il y a d'abord l'horreur de cet incendie. Le drame de toutes ces personnes mortes brûlées vives ou rescapées et terriblement brûlées.
Il y a l'avant et l'après dans la vie de tout ceux qui sont survivants de cet incendie mais aussi de ceux qui y ont perdus des êtres chers.
Il y a le calvaire physique des brûlés et celui de ceux qui doivent faire la reconnaissance sur des corps calcinés et méconnaissables !
Tout est décrit avec exactitude et une violence inouïe !
"Derrière l'eau ruisselante, Laszlo commença distinguer des tâches blanches dans la fournaise. c'était une constellation de têtes humaines montrant les dents dans un sursaut de colère contre le sort qui leur était échu. Les flammes dansantes, habitant par instants les cavités vides de leurs yeux, y allumaient des lueurs rouges et Laszlo sentit ses dents claquer convulsivement, médusé par ce magma d'où émergeaient des troncs décapités, des mains accusatrices, des bras tordus et noirs. Un engourdissement le prit, le tuyau lui glissa des mains, il perdait connaissance."
Et puis le feu a fait des ravages côté physique mais également du côté psychologique.
Dans ce livre Gaëlle Nohant nous parle beaucoup de la condition des femmes dans cette société où les hommes ont tous les pouvoirs.
On trouve également dans les thèmes du livre, la place de la religion et les balbutiements des soins psychiatriques.
Même les soins médicaux au niveau des soins délivrés aux grands brûlés.
On trouve l'amour sous toute ses formes, l'amour de Dieu, l'amour des hommes, des femmes.
Les hommes sont bien présents dans ce roman. On a surtout Laszlo de Nérac l'amoureux de Constance et le cocher de la Duchesse d'Alençon Joseph. Deux hommes qui sauvent la gent masculine dans ce roman.
Il y a des personnages détestables, de vrais méchants mais il y a aussi des personnes honnêtes et droites. Et j'aime quand la fiction offre toute cette palette de l'humanité.
La haute société est bien égratignée dans ce roman. Sous prétexte de sauver les apparences les grands de ce monde sont prêts à bien des manigances et bassesses écœurantes.
Mais les femmes se battent comme souvent avec ferveur, tout en étant accompagnées de quelques hommes d'honneur.
Ce livre m'a transporté dans cette époque,
il est criant de vérité et profond.
Merci Mme Nohant de m'offrir vos belles histoires,
oui merci ♥ Pour cette première lecture de 2020 très forte,
qui porte haut la part des femmes.
Et merci pour cette belle Didicace ♥
@Didicace du 8 octobre 2017 Saint-Etienne |
Mon premier Pavé de cette année, 545 pages.
Cette année c'est thématique je prends donc le thème 32 :
A été adapté en film, série théâtre ou BD :-) (même si le roman est éloigné de la série !)