J'ai repris le chemin du travail lundi 26 août avec une semaine assez intense, préparation de la rentrée oblige, mais je ne veux pas oublier de vous parler de mes lectures de cet été et je vais donc continuer mon cahier de vacances. En voici donc le chapitre deux !
Lecture d'un livre que je voulais lire depuis que j'avais vu le film en février dernier. Souvenez vous en relisant mon billet ICI !
Il s'agit donc de "Syngué Sabour" d'Atiq Rahimi qui m'a été gentiment prêté par mon amie Wal !
Le film m'avait enchanté et le livre de la même façon m'a plongé dans une écriture certes épurée mais délicatement poétique et belle !
Les images du film venaient dans mon esprit au cours de ma lecture. l'adaptation par l'auteur lui-même avec l'aide de Jean-Claude Carrière est une magnifique réussite.
"Les rayons du soleil, passant à travers les trous du ciel jaune et bleu du rideau, caressent le dos de la femme, ainsi que ses épaules qui oscillent toujours régulièrement, à la même cadence que le passage des grains du chapelet entre ses doigts. "
Je ne saurais vous dire qui du livre ou du film à ma préférence.... Le film fait réellement honneur au livre !
Ce livre est beau, comme une longue litanie. C'est la délivrance d'une femme, c'est un huis clos à presque un seul personnage et pourtant comme dans le film on ne s'ennuie pas on assiste comme cette pierre de patience à la libération par la parole de cette belle femme.
Un récit que l'auteur, Atiq Rahimi à écrit à la mémoire de Nadia Anjuman - Poétesse afghane sauvagement assassinée par son mari - et qu'il dédie à M. D. (Vous trouverez une intéressante interview de l'auteur ICI).
Je ne résiste pas à partager ici une belle poésie de Nadia Anjuman
Illumination
Voici la nuit : la poésie illumine mes instants
Voici l'exaltation qui peigne mes cordes vocales
Quel est ce feu, merveille étrange, qui m'abreuve ?
Voici que le parfum de l'âme embaume le corps de mes rêves
Je ne sais de quelle montagne, de quel sommet d'espoir
Voici que souffle une brise nouvelle sur la saison de ma fin
Du halo de lumière me vient une transparence, luminescence
Voici que n'ont plus d'autre désir mes larmes et mes soupirs
Les étincelles de mes plaintes font une poussière d'étoiles
Voici que la colombe de mes prières fait son nid dans l'empyrée
Mes larmes incontrôlées sur les lignes de mon livre
Voici qu'elles tombent, goutte à goutte, vois-tu ô mon Dieu
De mes paroles dans un cahier, de mes mots tumultueux
Voici que gronde une tourmente, fruit de mon silence obstiné
Aube, chère aube, ne déchire pas la soie imaginaire
Voici que je suis plus heureuse la nuit, quand poésie illumine mes instants
Voici l'exaltation qui peigne mes cordes vocales
Quel est ce feu, merveille étrange, qui m'abreuve ?
Voici que le parfum de l'âme embaume le corps de mes rêves
Je ne sais de quelle montagne, de quel sommet d'espoir
Voici que souffle une brise nouvelle sur la saison de ma fin
Du halo de lumière me vient une transparence, luminescence
Voici que n'ont plus d'autre désir mes larmes et mes soupirs
Les étincelles de mes plaintes font une poussière d'étoiles
Voici que la colombe de mes prières fait son nid dans l'empyrée
Mes larmes incontrôlées sur les lignes de mon livre
Voici qu'elles tombent, goutte à goutte, vois-tu ô mon Dieu
De mes paroles dans un cahier, de mes mots tumultueux
Voici que gronde une tourmente, fruit de mon silence obstiné
Aube, chère aube, ne déchire pas la soie imaginaire
Voici que je suis plus heureuse la nuit, quand poésie illumine mes instants
La fin est ouverte, elle laisse le lecteur dans l'expectative ou lui permet de faire son choix...
Dans le film je n'arrive plus à revoir la dernière image...
"La femme rouvre doucement les yeux...Le vent se lève et fait voler les oiseaux migrateurs au-dessus de son corps."
Livre, film, film, livre ...
Lisez et regardez "Syngué Sabour" !