Le dernier roman de la reine du polar Karine Giebel dans une édition collector comprenant la nouvelle inédite Tristan
Je connais l'enfer dans ses moindres recoins.
Je pourrais le dessiner les yeux fermés.
Je pourrais en parler pendant des heures.
Si seulement j'avais quelqu'un à qui parler...
Tama est une esclave. Elle n'a quasiment connu que la servitude. Prisonnière de bourreaux qui ignorent la pitié, elle sait pourtant rêver, aimer, espérer. Une rencontre va peut-être changer son destin...
Frapper, toujours plus fort.
Les détruire, les uns après les autres.
Les tuer tous, jusqu'au dernier.
Gabriel est un homme qui vit à l'écart du monde, avec pour seule compagnie ses démons et ses profondes meurtrissures.
Un homme dangereux.
Un matin, il découvre une inconnue qui a trouvé refuge chez lui. Une jeune femme blessée et amnésique.
Qui est-elle ? D'où vient-elle ?
Rappelle-toi qui tu es. Rappelle-toi, vite !Parce que bientôt, tu seras morte.
Cadeau de mes amies Dup' et Phooka lors du GpP 2019, je les remercie chaleureusement pour ce beau cadeau !
Y a du lourd ! Et ce livre est un énorme coup de cœur pour Dup et il se trouve donc aussi dans le Grand petit Prix : Lire son avis ICI
Mon avis :
Oui... Alors comment dire ... En un mot : TROP !
Alors pour ma part pas trop bien mais trop dans le sens trop de violences et d'exagérations.
Entre addiction à cette lecture et répulsion mon cœur balance...
Je conçois évidemment l'engouement pour ce livre car j'ai moi aussi été happée par ce page turner (j'ai lu en une semaine ce pavé de 668 pages : un pavé pour le challenge Pavé chez Babelio !).
Mais... car oui il y a un mais, tout au fond de moi ce livre m'a dérangé dans cette escalade de violence. Cette avalanche de violences subit par Tama (entre autre...) a pris part à décrédibilisée quelque peu cette histoire.
Loin de la subtilité, Karine Giebel envoie du lourd. Le sujet de l'esclavage moderne n'est pas à renier, là n'est pas mon propos, mais l'auteure utilise des procédés qui m'ont dérangés. Et que dire de ces deux histoires en parallèles ? C'est vraiment, vraiment pas de chance de tomber que sur des tordus ?! Et diable où se trouvent la police ? Les services sociaux ? Les gens de biens ?
Bon oui, oui, il y en a bien quelques-uns mais ils se comptent sur les doigts d'une main amputée !
Tama cette jeune femme j'ai eu de la peine pour elle, oui beaucoup de peine et elle aurait pu mourir cent fois avant la fin de cette histoire. J'ai tremblé pour elle . Hélas, grandement hélas, tous ceux qu'elle croise sont des gens violents, même son grand amour Izri. Ce que je l'ai détesté celui-ci, même si il a en effet des "excuses". J'aurais aimé que Tama s’affranchisse de cet amour à nouveau avilissant pour elle...
Il n'y a que peu de personnes positives à ses côtés, c'est à ne plus croire au genre humain.
Quand Tama à la chance d'en croiser : Marguerite la vielle dame, Vadim le petit garçon, Tristan le libraire, Wassila la grand-mère d'Izri, sa poupée Batoul et un oiseau Atek ... Ils disparaissent bien vite...
Et puis, il y a Gabriel que l'on n'arrive pas à classer vraiment dans une catégorie (un policier meurtrier vengeur).
Je me rends compte que finalement j'ai du mal avec les livres trop violents et ceux aussi où j'ai du mal à croire que ça peut être vrai...
Ce livre, je l'ai pourtant lu en apnée et je l'ai lu rapidement. Parfois je l'avoue dans les scènes très violentes et répétitives j'ai pu le survoler .... Et quand les histoires se rejoignent dans le livre, j'ai été un peu agacée, je dois le dire...
Tama reste une belle personne qui s'ancre dans notre tête et pour qui j'ai eu une peine immense. Elle restera dans mes souvenirs.
Alors, si la violence est votre came,
si vous ne tremblez devant rien,
si votre regard ne se détourne pas,
venez vivre l'enfer de l'esclavage de Tama dans les antres des diables !!!
En réchapperez-vous ?
"Toutes blessent la dernière tue !"
Vulnerant omnes ultima necat