Félicitations,
vous
avez été sélectionné(e) pour participer aux Matchs de
la Rentrée Littéraire de PriceMinister-Rakuten.
Afin de poursuivre cette
aventure et peut-être remporter une smartbox bien-être pour deux
personnes, n'oubliez pas de publier votre critique du livre La Terre qui penche de Carole Martinez sur votre blog en mentionnant les mots-clés de l'opération : #MRL15 #PriceMinister.
Vous avez jusqu'au 24 janvier 2016 pour publier votre création.
Merci encore pour votre participation.
Bonne journée et bonne chance,
Léa de PriceMinister-Rakuten
Ah les matchs littéraires de la rentrée chez Price Minister !!!!
Toujours une joie immense d'y participer .
Cette année cette opération était parrainée par des blogueuses et blogueurs que j'aime beaucoup et le choix n'a pas été aisé car ces blogueurs savent déclencher chez moi l'envie de lire absolument tous les livres conseillés !
Regardez moi cette dream team !
et Gilles – L’expert Littérature chez PriceMinister
Finalement ce sont les conseils de Leiloona qui m'ont attirés et puis surtout une auteure qui m'a déjà conquise par le passé (voir mes billets sur Le cœur cousu et Le domaine des Murmures clic ) !
J'ai choisi : La terre qui penche de Carole Martinez
Blanche est morte en 1361 à l’âge de douze ans, mais elle a
tant vieilli par-delà la mort ! La vieille âme qu’elle est devenue aurait
tout oublié de sa courte existence si la petite fille qu’elle a été ne
la hantait pas. Vieille âme et petite fille partagent la même tombe et
leurs récits alternent.
L’enfance se raconte au présent et la
vieillesse s’émerveille, s’étonne, se revoit vêtue des plus beaux habits
qui soient et conduite par son père dans la forêt sans savoir ce qui
l’y attend.
Veut-on l’offrir au diable filou pour que les temps de
misère cessent, que les récoltes ne pourrissent plus et que le mal noir
qui a emporté sa mère en même temps que la moitié du monde ne revienne
jamais?
Par la force d’une écriture cruelle, sensuelle et poétique à
la fois, Carole Martinez laisse Blanche tisser les orties de son
enfance et recoudre son destin. Nous retrouvons son univers si
singulier, où la magie et le songe côtoient la violence et la truculence
charnelles, toujours à l’orée du rêve mais deux siècles plus tard, dans
ce domaine des Murmures qui était le cadre de son précédent roman.
Mon avis :
Carole Martinez sait me parler et me raconter. Je suis définitivement fan de son univers de papier et de son écriture faisant la part belle à l'oral.
La terre qui penche nous conte l'histoire d'une jeune fille, elle s'appelle Blanche.
C'est une histoire à deux voix, même si au fond il s'agit de la même voix ; celle de la petite fille et celle de la vieille âme.
Toutes deux nous racontent leur histoire, ou peut être devrais-je dire, leurs histoires...
Tout ceci à travers le prisme d'un présent vécu et de souvenirs engrangés et ressentis.
"L'éclat
de sa chevelure, le parfum de sa chair en sueur, sa maigreur pale
ressurgissent quand tu causes, mon enfance, ou quand, pur esprit, je me
promène sur les berges de la Loue. Cette scène est comme une barque
amarrée à la grève, elle est accrochée là, sous le soleil, pour
l’éternité" au fond de ma mémoire. Fidèle et toujours prête à
m’embarquer. Je sais que si nous comparons ton présent et mon passé,
cette image à sans doute été déformée. Mais est-ce vraiment le temps qui
altère les souvenirs ? Peut-être que cette vision, tellement nette,
s'est modelée en mythe au moment même où tu l'as fixées, petite fille."
Carole Martinez sait tout à fait m'embarquer dans ses histoires comme on entre dans des contes immémoriaux. Elle puise son inspiration dans le passé et dans le présent et elle nous dresse à nouveau (et pour mon plus grand plaisir) le portrait d'une femme.
"Carole Martinez ajoute un nouveau chapitre à sa légende des femmes à travers les siècles. " Source Que lire ? Septembre 2015
On tremble pour cette jeune fille que l'on sent malmenée par un courant dangereux.
On réapprivoise un lieu, celui que l'on avait entre aperçu dans le Domaine des murmures. Ce domaine des murmures et cette terre qui penche au dessus de la Loue.
L'amour et la mort s'appliquent à malmener la vie.
J'ai aimé être conduite à la frontière du réel. J'ai aimé aborder ces frontières spongieuses entre réel et rêves.
J'ai aimé les personnifications animales et celles des éléments.
Le cheval Bouc et la rivière la Loue.
" Deux fois, j'ai été a tes côtés pour sortir de ces bois, deux fois j'aurais pu choisir le monde sauvage mais j'ai préféré t'accompagner jusqu'ici. Tu n'es responsable de rien. Je t'ai adoptée, Blanche, je t'ai aimée petite, dure et butée, prête à tout réinventer, prête à tous les mensonges pour survivre. Je t'aurais suivi en enfer. J'ai été ton père cheval. Tu as grandi, Blanche, mais je serais toujours là sous tes pieds, je serais la terre qui te porte, je serai la couleur des champs, je serai les labours. Tu peux m'appeler Terre. Ne viens pas demain. "
J'ai aimé les amours de Blanche, Aymon, Bouc et Eloi.
Tenue en haleine j'ai crains le pire pour ma petite héroïne si menue et frêle. Et puis ce pire on me l'avait bien annoncé sur la quatrième de couverture !!!!!
Le style si particulier de Carole Martinez me sied à merveille. Sans être tout à fait historique, l'auteure utilise certains éléments d'histoire qu'elle distille à sa manière et qu'elle remanie avec talent.
La tradition orale du conte et celle des chanson populaire sont mises en avant.
Carole Martinez est une conteuse, une vraie brodeuse d'histoire, une poétesse.
La transmission orale à une place importante selon elle. Et si ici le texte se prête moins (selon moi) à la lecture à haute voix (comme l'était "Le Domaine des Murmures") les chansons qui parsèment ce récit sont autant de petites histoires à raconter en chantant.
Je suis émerveillée et sous le charme de cette intemporalité de la vie que Carole Martinez nous offre dans cette histoire. Une lecture que je classe déjà dans mes meilleurs souvenirs !
Es-tu morte petite Blanche ?
Chut ne le dit pas !
Laisse nous rêver...
Raconte le nous à travers tes voix.
"Si tu es une vieille âme dans ta tombe
c'est que tu as vraiment vieilli petite fille. "