L’Allemagne nazie a sa légende. On y voit une armée rapide, moderne, dont le triomphe parait inexorable. Mais si au fondement de ses premiers exploits se découvraient plutôt des marchandages, de vulgaires combinaisons d’intérêts ? Et si les glorieuses images de la Wehrmacht entrant triomphalement en Autriche dissimulaient un immense embouteillage de panzers ? Une simple panne ! Une démonstration magistrale et grinçante des coulisses de l’Anschluss par l’auteur de Tristesse de la terre et de 14 juillet.
Ils étaient vingt-quatre, près des arbres morts de la rive, vingt-quatre pardessus noirs, marron ou cognac, vingt-quatre paires d’épaules rembourrées de laine, vingt-quatre costumes trois pièces, et le même nombre de pantalons à pinces avec un large ourlet. Les ombres pénétrèrent le grand vestibule du palais du président de l’Assemblée ; mais bientôt, il n’y aura plus d’Assemblée, il n’y aura plus de président, et, dans quelques années, il n’y aura même plus de Parlement, seulement un amas de décombres fumants. ACTES SUD
Mon avis :
Lecture sur ma tablette de ce livre, Prix Goncourt 2017. Cadeau de mon amie ♥ merci !
Lecture numérique lors de mes vacances d'hiver (oui ce sont déjà les vacances nous sommes en première zone... )
Une lecture très très rapide, je n'avais pas les numéros de pages dans cette version numérique (même si je les ai vu après...) et alors que j'ai été surprise de me trouver à la fin de ce roman, un peu sur ma faim aussi ...
Par contre avouons que j'ai pris du plaisir avec cette écriture qui annonce en quelque sorte et assez froidement cet ordre du jour.
On fait la connaissance des "grands" du monde des affaires et on comprend très vite leurs bassesses au sacro-saint nom de l'argent.
Ils ont recouvert très facilement de leurs différents succès, les magouilles et autres vilenies concédées au diktat nazis !
Le nerf de la guerre étant l'argent, Hitler saura très vite mettre dans sa poche tous les industriels allemands.
L'écriture est à la fois sobre (on n'entre pas dans les sentiments...) et riche lexicalement parlant.
Eric Vuillard dresse un constat dérangeant de la période de l'Anschluss comme pour une mise en garde actuelle.
Une récompense, Le Goncourt 2017 pas moins, mais pourquoi une si petite quantité ( de pages), on ouvre une brèche, on montre l'abîme juste derrière le rideau du grand théâtre de la vie ?
Oui, Eric Vuillard nous montre les coulisses des prémisses de la seconde guerre mondiale, on se rend alors compte que peu d'homme ont su résister....
On croisera très rapidement, Churchill qui heureusement saura dire "Non" mais un peu plus tard... ( Allez voir les "Heures sombres " au cinéma excellent film sur Wintson Churchill, l'avis de Pascale du blog Sur la route du cinéma !). En attendant Halifax et Chamberlain "parlementent" avec des dictateurs !
Les hommes ici capitulent, démissionnent, laissent faire, s'arrangent avec la vérité, mentent et pactisent avec le diable ...
"Dans un grand bric à brac de misère où se préparent les pires des évènements, un respect mystérieux pour le mensonge domine. Les manœuvres terrassent les faits et les déclarations de nos chefs d’État vont être bientôt emportées comme un toit de tôle par une orage de printemps."
Et sinon, les gens ordinaires se meurent...
" Ce n'est pas un désespoir intime qui les ravage. leur douleur est une chose collective. Et leur suicide est le crime d'un autre".
L'ordre du jour est terminé, Mesdames, Messieurs
Le rideau est tombé ... Pour cette fois encore...
En espérant qu'il ne s'ouvre pas à nouveau
avec les mêmes acteurs
rejouant inlassablement
la même terrible scène ...
" Et l'histoire est là, déesse raisonnable, statue figée au milieu de la place des Fêtes, avec pour tribut, une fois l'an, des gerbes séchées de pivoines, et en guise de pourboire, chaque jour, du pain pour les oiseaux."
Ce livre m'a fascinée, en fait j'ignorais beaucoup de détails de l'histoire...
RépondreSupprimerHello Keisha,
Supprimeril a su me capter mais j'ai trouvé dommage sa longueur.
Pour les détails de l'histoire les "grands " de ce monde ont su et savent encore passer sous silence bien des compromis ...
Bises
J'avoue malheureusement (et une fois de plus) que ce n'est pas un Goncourt qui me tente.
RépondreSupprimerCoucou,
Supprimeren même temps il se lit si vite que tu peux le tenter ;-)
bisous
Ce fut une lecture en demi-teinte.
RépondreSupprimerBonjour,
Supprimeroui tout à fait. De plus en ayant eu le Prix Goncourt nous sommes encore plus en attente de bonne littérature.
Bonnes vacances !
tout est trop rapide, trop vite expédié à mon goût, rah non, je n'aime pas le style de l'auteur!
RépondreSupprimerCoucou Violette,
Supprimeroui trop court réellement... Après pour ma part le style ne m'a pas déplu. Mais définitivement trop court.
Bises
Bonjour Didi, je fais partie de ceux qui ont aimé ce livre, ce n'est pas le cas de tout le monde. J'ai beaucoup aimé l'écriture et cette manière très cynique de décrire les choses. Bonne fin d'après-midi.
RépondreSupprimerBonjour Dasola,
Supprimerj'ai apprécié cette écriture mais il y avait un goût de trop peu ...
Bisous et bon WE