" Le printemps est enfin là, tout en couleurs et en saveurs. Taupe ne peut
résister à son appel et abandonne ses tâches ménagères pour une
promenade pastorale. Il rencontre Rat, et les deux nouveaux amis rendent
visite au vaniteux Crapaud, spécialiste des lubies catastrophiques.
Succulente adaptation d'un classique de la littérature anglaise, signé
Kenneth Grahame. "Site BD Gest'
Coup de cœur pour cette adaptation en BD par Michel Plessix, d'un roman de Kenneth Graham , livre de littérature classique anglaise pour enfant je l'apprends sur le wikipédia et c'est ICI.
Superbe couverture du livre année 1913
Depuis le temps que je voulais me lancer dans la lecture de ces BD. Mille fois je les ai regardées dans les librairies et reposées...
Mais pourquoi ?!!! Finalement, je les ai emprunté à la bibliothèque et quel régal pour les yeux !
Le vent dans les saules s'est emparé de moi,
Les dessins de Michel Plessix m'ont envoutée, émerveillée !
L'automne
Chaque planche est une merveille où la nature est mise en avant au fil des saisons.
Printemps
La faune et la flore sont très bien représentées et les compositions des vignettes sont habilement et agréablement découpées.
Les personnages sont d'adorables créatures avec leurs qualités et leurs défauts.
Il y a une belle poésie qui se dégage des dessins.
Taupe, Rat, Crapaud, Blaireau mais aussi Loutre, lapin et j'en passe et les liens qui les unissent sont riches d'enseignement !
C'est une belle ode à l'amitié qui se dégage de cette histoire, j'ai surtout pris en plaisir immense à rentrer dans ce décor de papier si joliment dessiné !
J'ai lu les deux premiers tomes et l'aventure continue ! J'ai encore deux tomes à découvrir et je veux savoir si Crapaud va finir sa vie en prison !
Jérôme du blog "D'une berge à l'autre " nous explique pourquoi il adore ces BD, il le fait avec le tome 3 " L'échappée belle" : c'est ICI que ça se passe ! Sur son blog on découvre de bien beaux livres, BD et romans. Je le remercie pour sa gentillesse et sa générosité (vous saurez pourquoi lors d'un mercredi BD :-), n'hésitez pas à lui rendre visite !
Le vent dans les saules m'a tellement charmé
que je vais envisager très sérieusement d'avoir
cette série pour moi dans un beau coffret !
Noël approchant, c'est aussi un très beau cadeau à faire
"Il était une fois au Japon, au coeur du XIXe siècle... Tojiro, le petit
vendeur des rues, rencontre un curieux vieil homme. C'est Katsushika
Hokusai, le vieillard fou de dessin, le plus grand artiste japonais, le
maître des estampes, l'inventeur des mangas..."
Lecture d'album, pour une fois même si ce n'est fréquent, j'apprécie beaucoup les albums et celui-ci est très agréable même pour un adulte.
On découvre le grand maitre Hokusai à travers le jeune Tojiro qui devient son élève, celui à qui il va transmettre son art. Avec lui nous nous ouvrons à la culture de l'estampe.
Ce livre est un joli mélange d'histoire, de culture, de poésie, d'humour et de sagesse. Il nous apprend tout en nous distrayant.
Les copies des estampes originales de Hokusai sont là elles aussi et apportent à cet album une belle dimension esthétique.
"Apprends à regarder en silence, si tu ne veux pas que le bruit chasse devant tes yeux, la beauté des choses fragiles. "
On sent chez François Place une véritable admiration pour cet art séculaire japonais et je le comprend car je suis moi aussi totalement conquise.
Je me rends compte d'ailleurs que le dessin est aussi important pour moi et je trouve que je ne lui accorde pas assez de temps, je gagnerais en zénitude peut être à plus le pratiquer...
Hokusai, a consacré sa vie au dessin pour notre plus grand bonheur et sa quête est éternelle.
" A cent ans, j'aurais définitivement atteint un niveau merveilleux, et, à cent dix ans, chaque point et chaque ligne de mes dessins aura sa vie propre. Je voudrais demander à ceux qui me survivront de constater que je n'ai pas parlé sans raison. "
Autoportrait
Cet album met en avant la notion d'apprentissage.
Cette histoire accorde une valeur très importante à la transmission
Sous le lac gelé, nos fous rires
Nos deux corps emmêlés, nos souvenirs
Hélas c’était naguère
Et tu ne resteras guère
Sous le lac gelé, la détresse
Une infante emmurée
Et tant de sos
Hélas je m’en souviens
La nuit putain, je n’oublie presque rien
Dans la lande infirme
Il faut que tu m’affirmes
Que tu me quittes comme, comme dans les films
Dans la lande informe
Il faut que tu m’informes
Si tu me quittes même, même sans les formes
Noir c’est noir
Comme un goût bizarre
Sous le lac gelé, des lieux dits
Des plaines désolées, quelques tranches de vie
Hélas c’était hier
Mais le passé me jette encore la pierre
Dans ta langue d’infirme
Il faut que tu m’affirmes
Que tu me quittes comme, comme dans les films
Dans ta langue difforme
Il faut que tu m’informes
Si tu me quittes même, même sans les formes
Noir c’est noir
Comme un goût bizarre
So close to the surface
I still fell the cold of the cracking ice
So close to the surface
Slowly sinking down
Losing the light
I sink, sink, sink,
To the black under me
Memories shimmer in the mirror above me
Losing my world and the story of my life
Cutting the rope
Losing all hope
I’m going down
Sous le lac gelé, la vieille France
Des trains de déportés traversant l’isle de France
Encore je m’en souviens
La nuit putain, je n’oublie presque rien
Sous le lac gelé, nos amours
Nos amours écorchés, aussi culte que courtes
Mais le temps sans scrupule
Crache à la gueule des milliers de capsules
Oui le temps sans scrupule
Crache à la gueule des milliers de capsules
Noir c’est noir
Comme un goût bizarre
Noir c’est noir
Comme un goût bizarre
Toni Morrison nous plonge dans l'Amérique des années 1950.
« Home est un roman tout en retenue. Magistral. [...] Écrit dans un
style percutant, il est d'une simplicité trompeuse. Ce conte au calme
terrifiant regroupe tous les thèmes les plus explosifs que Morrison a
déjà explorés. Elle n'a jamais fait preuve d'autant de concision. C'est
pourtant dans cette concision qu'elle démontre toute l'étendue et la
force de son écriture. »
« Ce petit roman envoûtant est une sorte de pierre de Rosette de l'œuvre
de Toni Morrison. Il contient en essence tous les thèmes qui ont
toujours alimenté son écriture. [...] Home est empreint d'une petite
musique feutrée semblable à celle d'un quatuor, l'accord parfait entre
pur naturalisme et fable. [...] Mme Morrison adopte un style tranchant
qui lui permet de mettre en mots la vie quotidienne de ses personnages
avec une précision poétique. »
Je m'étais décidée pour Home de Toni Morrison. Je ne connais pas cette auteur, dans le sens ou je ne l'avais à ce jour jamais lu.
Mais au vu du frémissement de la toile concernant son écriture, j'ai opté pour la lecture de son dernier né.
@Didi magazine Lire octobre 2012
Ce livre est court 153 pages et 17 chapitres, concis et je dirais un peu trop à mon goût...
Une belle écriture au service d'une histoire qui m'a déroutée sur le début. Normal, me diriez-vous, le personnage principal Frank, l'est lui aussi... Frank, jeune noir américain revient de la guerre de Corée avec de profondes blessures non pas physiques mais psychologiques. On accompagne lors un homme fort tourmenté dès les premières pages qui va s'enfuir de l'hôpital psychiatrique dans lequel il était enfermé.
Un homme tourmenté. Il désire se rattacher à ses racines... Oui mais celles-ci sont bien fragiles, voir pourries... Le passé familial n'est pas franchement là pour soutenir et ramener à la vie "normale" Frank ...
A qui est cette maison ?
A qui est la nuit qui écarte la lumière ?
A l'intérieur ?
Dites, qui possède cette maison ?
Elle n'est pas à moi.
J'en ai rêvé une autre, plus douce, plus lumineuse,
Qui donnait sur des lacs traversés de bateaux peints,
sur des champs vastes comme des bras ouverts
pour m'accueillir.
Cette maison est étrange.
Ses ombres mentent.
Dites, expliquez-moi, pourquoi sa serrure
correspond-elle à ma clef ?
Un branche résiste néanmoins, fragile, celle de ce lien indéfectible que ce grand frère a avec sa petite sœur Cee. Celle là même, qu'il a toujours su protéger et qu'il doit désormais sauver suite à un appel à l'aide d'une collègue à elle.
Frank se doit de la sauver comme pour se sauver lui-même et parce qu'il n'a pas toujours été là, l'ayant laissé pour partir à la guerre, seul espoir croyait-il dans sa vie d'homme noir américain de l'époque.
Les hommes se battent comme pour vivre et s'engager pour leur nation et les femmes qui restent, résistent ou parfois se perdent...
Toni Morrison va dépeindre de très beaux portraits de ces femmes noires qui vont alors être là pour aider Frank et Cee sans être de leur famille ou du moins en étant de cette grande famille des noirs américains de l'époque où le "White only" était la seule règle.
"Cee n'était plus la même. deux mois passés au milieu des campagnardes qui aimaient chichement l'avaient transformée. Ces femmes traitaient la maladie comme s'il s'agissait d'une insulte, d'un fanfaron envahissant et interdit de séjour, auquel il faut donner le fouet. Elle ne perdaient pas leur temps, ni n'en faisaient perdre à la malade, en témoignages de compassion et accueillaient les larmes de souffrance en mépris résigné"
J'ai aimé ce livre, il ne m'a pas laissé indifférente. Néanmoins et même si l'auteur souhaite ne plus perdre de temps à 81 ans, j'aurais aimé creuser plus profondément dans cette histoire. J'aurais voulu accompagner Frank, Cee et les autres vers leur maison, vers cet "Home" qui pourra enfin faire d'eux des hommes et des femmes, heureux chez eux.
Je suis peut être un peu dure concernant la longueur, car au fur et à mesure que j'écrivais ce billet, ce livre s'est inscrit en moi, à pris racine dans les méandres de mes images cinématographiques et littéraires concernant l'histoire des noirs américains et rajoute avec certitudes une pierre saillante à cette construction.
Pour ma participation à ce match je dois noter ma lecture, chose que je ne fais pas en règle générale, car je n'aime pas noter du subjectif et mes lectures le sont forcément...
Je mets la note de 14 / 20
ce qui représente une très bonne note je pense.
@Didi mon très beau marque-page offert :-)
"Je suis resté un long moment à contempler cet arbre.
Il avait l'air tellement fort
Tellement beau
Blessé pile en son milieu
Mais vivant et bien portant. Cee m'a touché l'épaule. Légèrement.
Mercredi
dernier qui était le dernier jour d'octobre, j'ai fait du tourisme avec
mon amie Wal, dans mon beau département de la Loire et plus précisément
dans les Monts du Forez !
Une belle journée que celle-ci avec pleins de saveurs et de senteurs au programme !
Rendez-vous était pris à l'auberge de Conol (fortement conseillée par mon petit frère cuisinier , merci à lui !)
Repas
simple (salade, plat de charcuterie, fourme fondue, pomme de terre
vapeur, fromage blanc, tarte aux pommes café ) mais très bon et copieux,
un rapport qualité prix excellent !
Une bonne adresse à retenir, qui fait une spécialité que j'ai beaucoup aimé :
1 Fourme de Montbrison 20 cl de crème fraîche 15 cl de vin blanc sec (Chardonnay du Pays d’Urfé) sel et poivre pommes vapeur charcuterie Couper la Fourme en deux et la creuser avec une cuillère. Faire fondre la chair de la Fourme dans le vin blanc et la crème en remuant sans arrêt, saler, poivrer, jusqu’à obtenir une sauce crémeuse. Verser dans la croûte de la Fourme. Servir chaud avec pommes vapeur et charcuterie de pays.
Après le repas fort bon, agrémenté de discussions entre amies, nous avons prévu la visite de la distillerie Abiessence à quelques centaines de mètres de l'auberge.
Le livret nous a été offert généreusement et va me permettre d'utiliser à bon escient l'huile essentielle de lavandin super que j'ai achetée.
Après la visite de la distillerie nous nous rendons chez un apiculteur Patrick Marnatpour déguster son miel ! Celui de montagne est excellent mais il n'en a plus, alors je prends son miel crémeux tout aussi délicieux ! Miam ! A la prochaine saison je gouterais peut-être au miel de mon ami Andréa à qui nous avons offert une ruche et du matériel pour ses 40 ans !
La lumière du jour, la lumière qui pénétrait partout, jour après jour d'été, la lumière du jour, brasillant sur la mer vivante, trésor optique si vaste, d'une valeur si astronomique, qu'il croyait voir sous la loupe de son père, gravée à ses initiales, la planète elle-même, parfaite précieuse, sa demeure, ce joyau d'un million, d'un billion, d'un trillion de carats, la Terre ! Il coula sans venir voir le coup, sans jamais pressentir l'issue, avide au contraire de s'assouvir encore, mais il ne se réveilla pas. Arrêt cardiaque. Il n'était plus. Affranchi de l'être, entré dans le nulle part, sans même en avoir conscience. Comme il le craignait depuis le début.
Extrait (final) du livre "Un homme " de Philip Roth