mercredi 21 février 2018

Portraits de voyage Stéphanie Ledoux

Du Yémen au Vanuatu, de la Birmanie à Madagascar, c’est à un voyage inédit, au croisement des peuples, que nous convie la peintre/globe-trotteuse Stéphanie Ledoux. Dans la rue, sur une place ou dans l’espace privé parfois réduit à une simple case, à la lumière du jour ou sous l’éclairage d’une bougie, le portrait se construit à la faveur d’une rencontre toujours singulière. Le livre nous dit la richesse des cultures, l’art du portrait et l’humanisme de la rencontre avec l’autre. ELYTIS
Mon avis : 
Cadeau de Noël de ma grande sœur à qui j'ai fait découvrir cette artiste que j'adore. 

J'ai été gâtée avec ce très beau livre, merci merci ♥

Stéphanie Ledoux, je la suis sur son excellent blog où sa générosité nous donne à admirer ses beaux portraits qu'elle trace avec tout son amour de l'autre, dans un respect et une patience qui me plaisent.


J'aime son approche du voyage par les gens, c'est bien là l'essentiel finalement quand on découvre un autre pays.

Si Stéphanie Ledoux excelle dans l'art du portrait, je l'apprécie beaucoup aussi dans les dessins concernant la nature : arbres, végétations, animaux. Je pense qu'elle se tourne d'ailleurs de plus en plus de ce côté si de son travail d'artiste.


Du côté faune et flore c'est un régal. Et d'ailleurs cette artiste me fait penser aux anciens explorateurs qui n'avaient que du papier et des crayons pour rendre compte de leurs découvertes. 


 Je ne souhaite pas déflorer ce beau livre, sachez que vous partirez ici à la découverte des gens, que vous découvrirez leurs lieux de vie et aussi leur environnement. 


Vous apprendrez quelques mots du pays et quelques coutumes aussi. L'auteure vous ferra même "sentir" des odeurs, apprécier des textures. 


Vous rêverez de ces destinations de voyage à travers le regard d'une artiste douée et généreuse. 


Bravo encore à Stéphanie Ledoux et à très bientôt pour de nouvelles découvertes et de nouvelles rencontres.

" Là où un touriste de passage, muni d'un simple appareil photo numérique, n'aura que mitraillé très distraitement avant de passer son chemin, le dessinateur prend le temps de se poser, de s’intéresser aux détails et aux gens. Et ceux parmi les habitants du lieu qui étaient curieux mais timides, entament une conversations. "


Partez en voyage grâce à Stéphanie Ledoux.

Le voyage sera beau et dépaysant 
et surtout profondément humain !

jeudi 15 février 2018

Sucre noir de Miguel Bonnefoy


Dans un village des Caraïbes, la légende d’un trésor disparu vient bouleverser l’existence de la famille Otero. À la recherche du butin du capitaine Henry Morgan, dont le navire aurait échoué dans les environs trois cents ans plus tôt, les explorateurs se succèdent. Tous, dont l’ambitieux Severo Bracamonte, vont croiser le chemin de Serena Otero, l’héritière de la plantation de cannes à sucre qui rêve à d’autres horizons.
Au fil des ans, tandis que la propriété familiale prospère, et qu’elle distille alors à profusion le meilleur rhum de la région, chacun cherche le trésor qui donnera un sens à sa vie. Mais, sur cette terre sauvage, étouffante, la fatalité aux couleurs tropicales se plaît à détourner les ambitions et les désirs qui les consument.
Dans ce roman aux allures de conte philosophique, Miguel Bonnefoy réinvente la légende de l’un des plus célèbres corsaires pour nous raconter le destin d'hommes et de femmes guidés par la quête de l'amour et contrariés par les caprices de la fortune. Il nous livre aussi, dans une prose somptueuse inspirée du réalisme magique des écrivains sud-américains, le tableau émouvant et enchanteur d'un pays dont les richesses sont autant de mirages et de maléfices.

Mon avis : 

Je profite de mes vacances pour lire, lire et lire.

Ici, évasion sous le soleil flamboyant des Caraïbes. Entre fable et roman nous tanguons furieusement comme dans le bateau du pirate Henry Morgan.

On entre dans le roman avec un brin de fantaisie perché dans un arbre dans le bateau du célèbre pirate avec à son bord un immense trésor ... Trésor qui ne sauvera pas cet homme qui sombrera avec lui dans les marécages de l'île...

On redescend vite sur terre et plus précisément sur les terres de plantations de cannes à sucre de la famille Otero. La vie sur ces terres n'est pas trépidante comme celle des flibustiers, ici c'est le labeur, la lenteur et la langueur de la vie des agriculteurs de l'époque.

Ce couple aura un enfant, une fille, Serena qui par son caractère mettra un peu de piment dans cette vie sans relief proposée dans la ferme familiale. 

J'ai aimé l'esquisse du portrait de cette femme proche de la nature et de la terre et j'ai été frustrée que Miguel Bonnefoy ne poursuive pas plus en avant ce côté naturaliste . 

Elle va rencontrer Severo Bracamonte qui vient sur la plantation de ses parents pour rechercher le fameux trésor des pirates. 

Si au départ ce n'est pas gagné, ils vont finalement construire un couple. Severo trouvera finalement son trésor en la personne de Serena. 

" Il parla de son destin, de sa passion, rappelant qu'il était un chercheur d'or et que, comme tout chercheur d'or, il ne serait un homme que lorsqu'il aurait sorti un trésor du fond de la terre. Serena le fixa longtemps, sans ciller et lui répondit avec une sagesse orgueilleuse qui n'était pas de son âge : - Imbécile. Tu seras un homme quand tu sortiras un trésor du fond de mes yeux. " 

Puis arrive Eva Fuego, l'enfant adoptée de Serena et Severo trouvée dans une boite au milieu d'un terrible incendie.

" L'enfant qu'ils avaient trouvée sans l'avoir cherchée naquit donc une seconde fois sous le signe du Cancer, dans la chaleur des manguiers, et ils lui donnèrent le prénom de la première femme et du premier élément : Eva Fuego. "

Cette fille, puis cette femme va alors prendre toute la place dans le récit et va évincer Serena sa mère d'adoption. A mon désespoir, l'auteur va s'emparer de cette fille de feu, ce personnage de fable à l'emprise tutélaire. Une femme d'affaire furieuse et dictatrice !

Oui, j'ai eu du mal avec la mise de côté de Serena par l'auteur... On saute deux décennies un peu trop rapidement à mon goût. Et de ce fait il m'a été difficile de m'attacher aux personnages... 

D'autant que le personnage d'Eva Fuego n'est pas là pour nous attendrir ! Arrivée par le feu repartie par le feu !

Mais je ne peux trop vous en dire... Sinon je pourrais vous divulguer la position du trésor... Car oui, je sais désormais où il se cache ... 

Et je sais également qu'un trésor n'est pas forcément fait de pierres précieuses et d'or... 

" Depuis ce jour où ils s'offrirent la joie douloureuse du passage, pendant dix ans, Severo Bracamonte n'imagina pas qu'il y eût au monde un homme plus enviable que lui et comprit peut-être, dans ses plus téméraires réflexions, que son trésor avait toujours été où son imagination n'avait jamais cherché. " 

Mais chut ! C'est la quête de chacun.


Un livre plaisant à lire mais qui m'a laissé un peu à distance parfois. 
Un livre qui tangue entre roman et fable 
et qui aurait gagné à se poser d'avantages 
sur ces personnages pour nous y attacher.

 Quant à vous, partez en quête de ce trésor !
Et dégustez ce livre comme un verre de rhum ambré.


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lundi 12 février 2018

L'ordre du jour Eric Vuillard

L’Allemagne nazie a sa légende. On y voit une armée rapide, moderne, dont le triomphe parait inexorable. Mais si au fondement de ses premiers exploits se découvraient plutôt des marchandages, de vulgaires combinaisons d’intérêts ? Et si les glorieuses images de la Wehrmacht entrant triomphalement en Autriche dissimulaient un immense embouteillage de panzers ? Une simple panne ! Une démonstration magistrale et grinçante des coulisses de l’Anschluss par l’auteur de Tristesse de la terre et de 14 juillet.

Ils étaient vingt-quatre, près des arbres morts de la rive, vingt-quatre pardessus noirs, marron ou cognac, vingt-quatre paires d’épaules rembourrées de laine, vingt-quatre costumes trois pièces, et le même nombre de pantalons à pinces avec un large ourlet. Les ombres pénétrèrent le grand vestibule du palais du président de l’Assemblée ; mais bientôt, il n’y aura plus d’Assemblée, il n’y aura plus de président, et, dans quelques années, il n’y aura même plus de Parlement, seulement un amas de décombres fumants. ACTES SUD

Mon avis : 

Lecture sur ma tablette de ce livre, Prix Goncourt 2017. Cadeau de mon amie ♥ merci ! 
Lecture numérique lors de mes vacances d'hiver (oui ce sont déjà les vacances nous sommes en première zone... ) 

Une lecture très très rapide, je n'avais pas les numéros de pages dans cette version numérique (même si je les ai vu après...) et alors que j'ai été surprise de me trouver à la fin de ce roman, un peu sur ma faim aussi ...

Par contre avouons que j'ai pris du plaisir avec cette écriture qui annonce en quelque sorte et assez froidement cet ordre du jour.  

On fait la connaissance des "grands" du monde des affaires et on comprend très vite leurs bassesses au sacro-saint nom de l'argent. 

Ils ont recouvert très facilement de leurs différents succès, les magouilles et autres vilenies concédées au diktat nazis !

Le nerf de la guerre étant l'argent, Hitler saura très vite mettre dans sa poche tous les industriels allemands. 

L'écriture est à la fois sobre (on n'entre pas dans les sentiments...) et riche lexicalement parlant.

Eric Vuillard dresse un constat dérangeant de la période de l'Anschluss comme pour une mise en garde actuelle. 

Une récompense, Le Goncourt 2017 pas moins, mais pourquoi une si petite quantité ( de pages), on ouvre une brèche, on montre l'abîme juste derrière le rideau du grand théâtre de la vie ? 

Oui, Eric Vuillard nous montre les coulisses des prémisses de la seconde guerre mondiale, on se rend alors compte que peu d'homme ont su résister.... 

On croisera très rapidement, Churchill qui heureusement saura dire "Non" mais un peu plus tard... ( Allez voir les "Heures sombres " au cinéma excellent film sur Wintson Churchill, l'avis de Pascale du blog Sur la route du cinéma !). En attendant Halifax et Chamberlain "parlementent" avec des dictateurs !

Les hommes ici capitulent, démissionnent, laissent faire, s'arrangent avec la vérité, mentent et pactisent avec le diable ... 

"Dans un grand bric à brac de misère où se préparent les pires des évènements, un respect mystérieux pour le mensonge domine. Les manœuvres  terrassent les faits et les déclarations de nos chefs d’État vont être bientôt emportées comme un toit de tôle par une orage de printemps."

Et sinon, les gens ordinaires se meurent... 
" Ce n'est pas un désespoir intime qui les ravage. leur douleur est une chose collective. Et leur suicide est le crime d'un autre".

L'ordre du jour est terminé, Mesdames, Messieurs
Le rideau est tombé ... Pour cette fois encore...
En espérant qu'il ne s'ouvre pas à nouveau 
avec les mêmes acteurs 
rejouant inlassablement 
la même terrible scène  ...

" Et l'histoire est là, déesse raisonnable, statue figée au milieu de la place des Fêtes, avec pour tribut, une fois l'an, des gerbes séchées de pivoines, et en guise de pourboire, chaque jour, du pain pour les oiseaux."

Découvrir cet auteur sur Babelio.com

 

samedi 10 février 2018

13 à table ! Des écrivains s'engagent pour les restaurants du coeur ♥

13 à table !
pour célébrer l'amitié


Françoise BOURDIN • Michel BUSSI • Maxime CHATTAM • Adélaïde de CLERMONT-TONNERRE • François d'EPENOUX • Éric GIACOMETTI • Karine GIEBEL • Christian JACQ • Alexandra LAPIERRE • Marcus MALTE • Agnès MARTIN-LUGAND • Romain PUÉRTOLAS • Jacques RAVENNE • Leïla SLIMANI

INÉDIT
Illustration de Sempé

Mon avis : 

L'achat d'un livre pour une petite bonne action ! C'est toujours avec plaisir que je réponds présente pour cette opération de 13 à table !

5 euros et du plaisir de lecture pourquoi se priver ! Une belle initiative que je suis depuis quatre années (je n'ai pas encore lu le précédent mais il est dans ma bibliothèque). Merci aux auteurs et merci au Restaurant du cœur !


J'aime le format nouvelles alors je suis fan ici le thème de l'amitié est vu par les différents écrivains.

Il y a les habitués qui sont de toutes les sessions (Françoise Bourdin et Maxime Chattam), quelque que uns qui s’installent  (François d'Epenoux dans les trois derniers) et quelques nouveaux  (Marcus Malte, Ravenne et Giacometti, Leïla Slimani, Christian Jacq). 

" Tant d'amitié " Françoise Bourdin
***
A trop s'entendre, on partage presque tout ? 

" Je suis Li Wei " Michel Bussi 
***
L'amitié s'affranchissant des distances géographiques et temporelles

" L'anomalie " Maxime Chattam
*****
L'amitié dans les fracas d'une vie

" Mon cher cauchemar " Adelaïde de Clermont-Tonnerre
****
 Amours et amitiés  au devant de la scène

 " Œil pour œil " François d'Epenoux 
***
Service rendu ... 

" Best-seller " de Eric Giacometti et Jacques Ravenne
*****
Complicité dans l'amitié

" L'Escalier "  Karine Giebel
*****
Comme une bonne Madeleine

" Amitiés égyptiennes "Christian Jacq 
**
la construction des amitiés 

" Pyrolise " Alexandra Lapierre 
***
L'argent brûle l'amitié

" Bande décimée " Marcus Malte 
***
Épitaphes  d'amitié 

" Le monde est petit " Agnès Martin-Lugand 
***
des amis " marieurs" 

" L'incroyable stylo Bic quatre couleurs de Benjamin Bloom "
 Romain Puértolas 
****
L'utilité dans le banal 

" Zina " Leïla Slimani
***
la nostalgie de l'amitié




Je compte sur vous !!!
Achetez le ! Lisez-le !
Merci pour eux

mercredi 7 février 2018

Boa des neiges


Hier,  j'ai croisé un boa des neiges
Tapit dans les arbres,
presque invisible,
Il se prélassait au soleil d'hiver

L'air de rien,
le nez en l'air, 
et mes pieds sur terre,
je l'ai laissé filer 

J'ai vu un boa des neiges de mes propres yeux !
J'en suis restée toute " Eboaïe " 

@Didi


dimanche 4 février 2018

Pays provisoire de Fanny Tonnelier


Amélie Servoz, jeune modiste d’origine savoyarde, n’a pas froid aux yeux. En 1910, elle rallie Saint-Pétersbourg avec, pour seul viatique, un guide de la Russie chiné en librairie et l’invitation d’une compatriote à reprendre sa boutique de chapeaux. Sept ans plus tard, la déliquescence de l’Empire l’oblige à fuir. Son retour, imprévisible et périlleux, lui fera traverser quatre pays, découvrir les bas-côtés de la guerre et rencontrer Friedrich… Fanny Tonnelier campe avec verve et finesse tout un monde de seconds rôles où les nationalités se mêlent ; changeant à volonté et avec dextérité la focale, elle raconte aussi bien le détail des gestes et des métiers que l’ample vacarme d’une Révolution naissante. Elle s’est inspirée d’un pan d’histoire méconnu : au début du XXe siècle, de nombreuses Françaises partirent travailler en Russie. Source ALMA Editeur

Mon avis :

Lecture éclair de ce livre en quelques jours seulement ! 

Je tiens dans un premier temps remercier BABELIO et l'éditeur ALMA pour ce cadeau. J'ai été retenue lors de la dernière Masse Critique.

Pas de souci pour respecter les délais car lire ce livre ne m'a pas demandé des jours pour le finir. 

C'est d'ailleurs un peu ça qui m'a déplu ...  Oui, l'histoire de cette femme se passe un peu trop sans accrocs à mon goûts. 

Pourtant il y aurait eu matière à creuser l'histoire de cette émigrée. Peut-être en se concentrant sur l'arrivée dans cette ville et par son installation. 

J'ai été frustrée de sentir à chaque fois des raccourcis fulgurants dans cette histoire. Il m'a manqué de l'intérêt pour cette jeune femme qui n'a pas froid aux yeux et qui aurait gagné à se cogner un peu plus fort à l'histoire. 

Alors oui c'est vrai, elle se cogne, mais c'est toujours raconter de façon rapide et toujours avec une solution... 

Trop de facilité dans le scénario de cette histoire, un je ne sais quoi de mélo dramatique  m'a manqué furieusement...

Une déception avec cette lecture qui pourtant avait pour moi de multiples attraits : un métier celui de modiste, une ville Saint-Pétersbourg (Pétrograd) , la révolution Russe, et la première guerre mondiale...

Quant à vous et bien partez vous-mêmes 
à la découverte de "Pays provisoire"  
Les goûts et les couleurs sont propres à chacun alors ...

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