mercredi 26 septembre 2018

Le bureau des jardins et des étangs Didier Decoin


Empire du Japon, époque Heian, XIIe siècle. Miyuki prend la suite de son mari, excellent pêcheur de carpes et fournisseur des étangs sacrés de la cité impériale, mort noyé dans la rivière Kusagawa. Elle entreprend un périple de plusieurs centaines de kilomètres à travers forêts et montagnes pour porter jusqu'à la capitale les précieux poissons. La mémoire des heures éblouissantes vécues avec l'homme qu’elle a tant aimé – et certaine qu'il chemine à ses côtés – donne à Miyuki le pouvoir de surmonter les tribulations les plus insolites, et de rendre tout son prestige au vieux maître du Bureau des Jardins et des Étangs. Source Livre de Poche

Mon avis : 

Une très belle lecture au goût de conte initiatique. On se retrouve transporté au Japon du XII ème siècle.

Sensuel, olfactif, naturel tous ces adjectifs me viennent en tête. 

J'ai senti, j'ai ressenti, j'ai vibré en accompagnant Miyuki lors de son périple pour sa précieuse livraison.

Miyuki est vraiment une belle personne, simple.

J'ai aimé ce livre comme j'ai aimé son personnage principal, cette femme veuve, Miyuki. Je l'ai suivi dans les étapes de son deuil, dans ce périple qui rend si bien hommage à son mari, ce pêcheur de carpes exceptionnel. 

J'ai aimé qu'elle se confronte à ce nouveau monde pour elle, celui très codé et différent du sien dans la cité impériale.

Ce livre est une belle leçon d'humilité et d'amour. 

" Elle attendit qu'il ait disparu. les dieux avaient créé le néant pour persuader les hommes de le combler. Ce n'était pas la présence qui régulait le monde, qui le comblait : c'était le vide, l'absence, le désempli, la disparition. Tout était rien. Le malentendu venait de ce que, depuis le début, on croyait que, vivre, c'était avoir prise sur quelque chose , or il n'en était rien, l'univers était aussi désincarné, subtil et impalpable, que le sillage d'une demoiselle d'entre deux brumes, dans le rêve d'un empereur. Un monde flottant. "

Il décrit à merveille les us et coutumes de l'époque. Il est très poétique et met en avant tout un art de vivre japonais. 

On ressent et on sent les personnages. J'ai eu envie que ce livre prenne vie en film d'animation. Mais attention, pas parce que je n'ai pas aimé cette lecture, non j'ai beaucoup aimé l'écriture de Didier Decoin.

Mais cette histoire est digne d'un film de Hayao Miyazaki. Peut-être parce que la couverture de ce roman de Yuji Moriguchi m'a totalement subjuguée. 

Une illustration très sensuelle, sexuelle même et qui illustre à merveille une des scènes du livre. 





Tous les sens sont mis à contribution dans ce roman. Et les odeurs, le sens de l'odorat est au centre de bien des ressentis. Je vous laisserais découvrir le concours de parfums : le takimono awase.

Alors humez chers amis,
humez toutes les odeurs de la vie,
et accompagnez Miyuki, son fantôme de mari 
et ses carpes, dans la cité impériale !




 " De belles carpes ? Le plus beau poisson de votre Yodogawa ne pourra jamais rivaliser avec aucun de notre rivière. Les nôtres sont les plus longues, les plus lourdes, les plus fuselées, les plus puissantes. Leurs écailles sont comme des éventails, ni tout à fait ouverts, ni tout à fait fermés. Quelle délicatesse, quelle harmonie ! Ce n'est pas diminuer les mérites de mon mari de dire que les eaux de la Kusagawa, étaient aussi riches que lui, était pauvre. Vous parlez de votre pêcheur comme si... -Oui, oui, l'interrompit vivement Miyuki, oubliant le respect qu'elle devait au maître du sanctuaire, vous devinez juste : Katsuro est mort, emporté comme les fleurs du prunier par un jour de grand vent. Pourtant, même si les fleurs ont été dispersées, foulées aux pieds, le prunier qui les a portées refleurira au printemps prochain - Mais quand, et dans quel monde, renaîtra l'âme de mon mari ? Les lèvres de Togawa Shinobu, qui n'étaient déjà pas bien épaisses s'affinèrent davantage encore - c'était sa façon de sourire, le sourire bienveillant qu'il adressait aux enfants, aux vieillards. - Je n'ai pas la réponse, jeune dame. Sans doute pourrais-je vous proposer des hypothèses, voire des espérances, mais rien qui soit certain. Car le plus infaillible des certitudes est précaire, inconstance, douteuse. Ce qui paraît encore vrai ce matin sous la pluie sera peut-être un mensonge lorsque le nuage sera passé. Ce que je crois c'est que l'âme - ne saute pas d'un corps dans un autre : elle est intimement chevillée à la créature qu'elle a animée, de sorte que l'extension de la chair entraîne nécessairement celle de l'esprit qui lui est associé. "
 
@Didi Thaïlande 2013



dimanche 2 septembre 2018

Septremble !!!!

A l'heure de septembre, 

septremble...

Il fait bon se souvenir déjà, des bonnes choses engrangées lors de cet été !

En images (toutes les photos sont de moi) et en mots !


Terrasse sur clocher 



Capter l'énergie des arbres




Atteindre des cols et des sommets, vive le sport !





Se ressourcer en marchant, intégrer les scintillements




Admirer, s'éblouir des fabuleux paysages





Se cultiver et cultiver son jardin !



Trouver dans la nature des merveilles ♥


Flore et faune ! 




Observer des marmottes



Plonger dans le grand bain bouillonnant de l'océan !


Admirer tant de belles choses dans son propre jardin !

Se dire que tout est éphémère et tout est recommencement



Je voudrais vraiment être un chat moi :-) 

Mon Nougat ♥♥♥

 Je vous souhaite chers amis une belle rentrée !