mercredi 25 mars 2015

Un coeur bien accordé Jan-Philipp Sendkler

 

Presque dix ans se sont écoulés depuis que Julia Win est revenue de son voyage en Birmanie, le pays où son père est né et où elle a découvert un frère. Désormais brillante avocate à Manhattan, elle ne se sent pourtant pas pleinement épanouie. Lorsqu’elle commence à entendre dans sa tête une voix lui posant des questions qu’elle essaie depuis toujours d’esquiver – « Pourquoi vis-tu seule ? », « Qu’attends-tu de la vie ? » –, ses doutes grandissent encore.
Poussée par sa quête d’elle-même, Julia repart en Birmanie. Elle y découvre le destin d’une femme du nom de Nu Nu, un destin à la fois passionnant et tragique qui va bouleverser la vie de Julia.
Comme L’Art d’écouter les battements de cœur, ce roman chargé d’émotion explore les territoires fascinants du cœur humain.

Jan-Philipp Sendker est né en 1960 à Hambourg. Journaliste et écrivain, il a été correspondant du magazine Stern aux États-Unis de 1990 à 1995, puis en Asie, de 1995 à 1999. Il vit aujourd’hui à Berlin avec sa famille. SOURCE Éditions JC Lattès

MON AVIS : 

J'ai hésité un peu quand Babelio par l’intermédiaire de Pierre Krause, m'a contacté pour ce partenariat privilégié. 

Est-ce que ce livre serait intéressant ... Je lui trouvais des connotations de littérature "rose" ... J'appréhendais un peu ... 

Et puis finalement, j'ai lu que ça parlait de Birmanie et puis la couverture était si jolie. Il n'y avait pas encore beaucoup d'avis mais un partenariat c'est l'occasion de prendre quelques risques sans conséquences ;-). J'ai déposé alors ma candidature qui a été retenue

Merci merci BABELIO ♥ et les Editions JC Lattès


Le début du roman m'a un peu inquiétée... oui, vous allez me dire, encore ?

J'avais l'impression que j'allais être aux prises des méandres psy tarabiscotées d'une femme, jeune, jolie et brillante avocate à New York à qui tout réussi (bien sur) mais pas tout quand même (faut pas exagérer ...), côté amour ce n'est pas ça, et patati et  pata-tras... Et bon je n'avais pas trop envie de ça ... 

Et puis le livre change de ton, quand Julia décide de retourner en Birmanie pour faire taire cette voix inquiétante qui intervient dans sa vie de tous les jours et lui ordonne d'arrêter son travail et de se recentrer sur elle (la voix et elle aussi en fait... Je ne sais pas si je suis claire...).

On quitte alors assez vite NY pour la Birmanie et hop on change d'atmosphère.

Je n'avais pas compris que ce livre était une sorte de deuxième tome mais en fait ça ne m'a pas dérangé et les livres peuvent se lire indépendamment, la preuve je l'ai lu sans lire le premier. 


De New York à la Birmanie, l'écart est important. Entre une vie matériellement confortable, une société de consommation où tout se trouve à  profusion et une vie de peu, humble proche des besoins vitaux et respectueuse des enseignements de Bouddha, une vie zen quoi.

Julia rejoint en Birmanie son demi-frère U Ba, un homme simple et vivant en harmonie dans son pays.  Un homme bon envers Julia.

U ba va aider Julia dans sa quête, pour faire taire cette voix qui  la perturbe et lui ordonne de venir l'aider.

Cette voix est un appel au secours. C'est le SOS d'une femme morte. C'est son esprit qui tourmente Julia. La quête de la jeune femme va lui permettre de connaitre l'histoire de Nu Nu.  

Sa triste histoire... Oui parce que Nu Nu c'est cette femme n'a pas eu vraiment une vie facile. Non c'est le moins que l'on puisse dire. Une vie de peu, une vie de labeurs et laborieuse, dure, faite de deuils, dans un contexte de guerre.  

" J'imaginais Nu Nu, Maung Sein, Ko Gyi et Thar Thar ; certaines familles n'avaient vraiment pas de chance. Ou très peu. Et à quel point l'ombre du malheur pouvait s'allonger. Les familles au sein desquelles chacun donne tout l'amour qu'il a mais qui n'est pas encor suffisant? Où chacun partage autant qu'il est possible et pourtant les cœurs restent sur leur faim. Aucun reproche à faire . Aucune malveillance. Où surviennent des blessures qu'une vie entière ne suffit pas à guérir. le lieu de tous les commencements. l'amour. Le besoin d'amour. La peur de l'amour "

J'ai particulièrement aimé la partie deux de ce livre. celle où une vieille dame (La sœur de Nu Nu) nous raconte la vie de Nu Nu, de son mari Maung Sein et de ses deux fils : Ko Gyi et Thar Thar. 

J'ai aimé être à l'écoute de cette terrible histoire. On arrive bien à comprendre ainsi pourquoi le cœur de Nu Nu n'est toujours pas au repos... Que d'épreuves traversées !!!!

Et puis retour dans le temps présent avec de belles rencontres... 

Le retour au temps présent ne bascule pas dans l'artificiel et c'est une prise de conscience qui s'éveille, un retour à la paix et l'amour. 

Une voix qui s'apaise et une autre qui s'élance... 
Et des cœurs bien accordés. 

Une lecture qui m'a plu finalement, surtout 
pour l'histoire de Nu Nu et de sa famille,
mais aussi pour celle de Julia et de U Ba
et de leurs rencontres en Birmanie.

J'accorde mon cœur à ce livre ♥
et me demande si moi aussi 
je sais écouter les battements des cœurs...

En tout cas moi je vois aussi pleins de choses dans les nuages...



@Didi un mercredi 17 mars au soleil... un nuage en forme de cœur


" Nu Nu étudiait intensément la silhouette des bananiers, des papayers au crépuscule, la forme des volutes de fumée qui montaient du feu et la configuration des nuages. Passant beaucoup d'heures à contempler le ciel, elle observait leur formation et cherchait à leur donner un sens. Elle était fascinée par la figacité de leur présence. Ils changeaient constamment de forme, moulés par quelques mains invisible, avant de disparaitre au bout d'un instant dans l'infini d'où il avait surgi.
Elle ressentait de la pitié pour ceux qui ne voyaient là que des nuages porteurs de rien d'autre que d'un temps clément ou d'un orage. "

Merci encore à Babelio 

samedi 21 mars 2015

Terrienne Jean-Claude Mourlevat


Tout commence sur une route de campagne... Après avoir reçu un message de sa sœur, disparue depuis un an, Anne se lance à sa recherche et... passe de «l'autre côté». Elle se retrouve dans un monde parallèle, un ailleurs dépourvu d'humanité, mais où elle rencontrera cependant des alliés inoubliables. Pour arracher sa sœur à cet univers terrifiant, Anne ira jusqu'au bout, au péril de sa vie. Et se découvrira elle-même : Terrienne.
Une quête insensée dans un monde parallèle, un roman à vous couper le souffle !


Jean-Claude Mourlevat
 Fête du Livre de Saint-Étienne octobre 2011



Ma Didicace :-)



Mon avis : 

oh oui il était temps de lire " Terrienne ". Livre dans ma PAL depuis la fête du livre de Saint-Étienne d'octobre 2011 autant dire une éternité ! 

Il était temps, car je savais que j'allais rencontrer l'auteur (et même manger avec lui à midi). Hélas je n'avais pas fini ce livre avant de le rencontrer et de pouvoir lui en parler. Je n'en avais lu qu'une cinquantaine de page. Assez pour lui dire que j'avais entamé son livre et que déjà, pour le début du moins, je me sentais tout à fait en terrain connu. 
De plus j'ai déjà lu quatre de ses livres :

La rivière à l'envers le tome 1 et le tome 2 
(non chroniqués ici... mais très très bon souvenirs de lecture)

- et  l'excellent recueil de nouvelles : " Silhouette "

La conversation avec Jean-Claude Mourlevat vu fort agréable. Monsieur Mourlevat est un homme proche de ses lecteurs et très sympathique.

Nous avons parlé de diverses choses :

De sa façon de procéder quand il écrit. Il part avec une idée et hop tout s'enchaîne. En quelque sorte il ne sait pas où il va et part à l'aventure avec ses personnages. Dans son dernier livre avec l'auteur Anne-Laure Bondoux. Ils ont échangés des mails et se sont rencontrés à la fin pour les derniers détails.

Nous avons discuté de son actualité littéraire : 

"Et je danse aussi " écrit à quatre mains

Et je danse, aussi par Mourlevat

 et " Les 3 caramels capitaux " texte ou livre (je ne sais pas... ) qui sortira en mai.

Nous avons parlé des différents moyens de promouvoir la lecture et notamment des blogs et même de Babelio car je lui ai dit que j'avais participé au concours mis en place chez Babelio pour gagner son dernier livre. 


De ses interventions dans les écoles, collèges et lycées en tant qu'écrivain. Il essaye de ne pas se consacrer qu'à ces interventions et garde du temps pour l'écriture. Il essaye à sa façon de promouvoir la lecture auprès des jeunes. Il offre souvent pour cela des lectures à voix hautes.

Un moment que j'ai adoré c'est quand je lui ai demandé de me raconter la nouvelle "Participe passé " de son recueil " Silhouette". Je l'avais beaucoup aimé mais ne me souvenais plus de tout. Un bonheur que d'entendre l'écrivain lui-même raconter son texte. 

J'ai apprécié cette rencontre et je remercie sincèrement Elsa ;-) de m'avoir gentiment invité à partagé le déjeuner avec un auteur.

Passons à ma lecture de " Terrienne "

Commencé dans le train j'ai tout de suite accroché à ma lecture. Il faut dire qu'avec Jean-Claude Mourlevat je suis souvent en terre connue : mon département la Loire, des villes que je côtoie souvent, Saint-Étienne, Montbrison, Sury Le Comtal, Saint-Just ... 
Anne travaille même à 4 pieds à la Fouillouse là où j'ai acheté mes chaises de cuisine. Il est bien agréable de retrouver des lieux connus dans un livre, je trouve ça marrant.

Enfin, tout du moins pour le début du roman car après le panneau campagne sur la route en allant à Montbrison, Anne l’héroïne de ce roman se retrouve avec nous dans un monde parallèle très différent de notre terre.

Nous sommes alors très vite immergé dans un monde de science fiction. 

Je me suis très vite attachée à cette jeune fille Anne, qui prenant son courage ou son inconscience à deux mains va se lancer à la recherche de sa grande soeur, dans un monde pas très bienveillant et totalement aseptisé et réglé aux millimètres !

J.C Mourlevat nous décrit ce monde et nous en avons alors des images. J'ai pensé à l'univers de René Barjavel. Mais l'auteur s'attarde davantage à dépeindre les différents personnages de ce monde et de ceux terriens qui s'y retrouvent. 

Oui, se sont les relations humaines qui sont au cœur de ce livre. L'amour pour une soeur, l'amour tout court qui s'installe malgré les différences, l'amitié aussi et ce que ses alliances permettent de dépasser. 

J'ai aimé les personnages de ce roman, tout ceux qui vont aider Anne dans sa recherche, dans cette quête qui va l'emmener loin et la faire grandir.

Il y a : Étienne Virgil l'écrivain, Bran Ashelbi, Torkensen, Mme Stormiwel et son compatible Ferlendur et Gabrielle. Tous sont attachants et différents.

Un roman dépaysant aux personnages attachants. 
Un roman qui nous emmène loin pour nous faire revenir sur Terre et l'aimer.
L'aventure humaine avec des grands A comme Amour et Amitié !

@Didi depuis le train un soir sur Terre

Oui, Monsieur Mourlevat vous l'espériez dans votre Didicace : 
Oui,  j'ai aimé votre Terrienne et comme elle j'aime ma Terre.

@Didi Levé du soleil sur Terre

 Je suis amoureuse de Bran. lui et moi on est compatibles, j'en suis sûre maintenant. Mais aujourd'hui je sais autre chose : je suis amoureuse de cette terre sur laquelle j'ai mes pieds. je l'aime avec tous ses défauts, toutes ses tares. Je l'aime à cause de ça. J'aime le trop froid et le trop chaud, la pluie, la boue, les embouteillages, les examens râtés, les cartes postales moches, les mensonges, les larmes, les blessures et la mort. j'aime ce qui me manque et ce qui dépasse, j'aime le trop et le pas assez, je veux me brûler aux orties et aux casseroles, ça ne me dérange pas, je veux bien égarer mes clés, avoir mal à la tête, être trompée (pas par Bran), être bousculée. Mais je prends aussi les bonnes choses. Je veux être caressées, je veux manger des banana split, je veux écouter de la bonne musique, recevoir des lettres, voir naître des bébés, faire la sieste, aller, à Venise. Je veux faire entrer l'air dans mes poumons, je veux respirer.

tous les livres sur Babelio.com

 et aussi Keane dans l'Ipod de Anne 


dimanche 8 mars 2015

Enfant d'éléphants Stéphanie Ledoux et Prajna Chowta

Ce n'est pas moi derrière le livre ;-) mais Stéphanie Ledoux

"Enfant d'éléphants" est le second livre de Stéphanie Ledoux, dans lequel elle illustre la belle histoire de Prajna Chowta, femme au destin extraordinaire qui a tout quitté pour vivre son rêve en Inde, au milieu des éléphants.


Elle est allée rencontrer Prajna à l'hiver 2012-2013, et il a fallu presque 2 ans pour finaliser ce livre, qui nous immerge dans son histoire et dans la forêt des éléphants.

Mon avis : 
Un beau livre de l'illustratrice Stéphanie Ledoux. Je connais son travail qu'elle présente sur son blog que je suis avec beaucoup de plaisir : 


Sur ce blog j'ai eu tout à loisirs d'observer son talent. Sa vision des pays qu'elle visite à travers son regard d'illustratrice, portraitiste et artiste. 

Il se dégage dans le travail de cette femme une douceur, une bienveillance qui me touchent. 
Les portraits de ces femmes, de ces hommes, de ces enfants sont, non seulement beaux, mais aussi tendres et bienveillants.Et très réalistes j'adore quand elle fait découvrir son dessin à ceux qui ont posés pour elle. Un vrai miroir. 

C'est donc sur le blog de cette jeune artiste que j'ai pris connaissance de la sortie de son deuxième livre " Enfant d’éléphants " et le trouvant à la bibliothèque de mon travail je me suis empressée de l'emprunter pour le temps des vacances d'hiver.
Résumé du livre :
Enfant d’éléphant est l’histoire vraie d’Ojas, petite fille de quatre ans qui vit parmi les éléphants, retirée dans le décor sauvage d’une forêt du sud de l’Inde, tel Mowgli, héros du Livre de la Jungle. Cette enfance singulière, elle la doit à sa mère, Prajna, qui a quitté la société pour retrouver les racines de sa culture, en allant vivre avec les éléphants, suivant l’exemple d’un ermite de la mythologie indienne, Palakapya dont l’histoire la hante.
En faisant ce choix, Prajna renonce alors à une thèse de doctorat, au confort matériel et même à l’idée d’un enfant.
L’arrivée d’Ojas bouleverse ses résolutions.
Enfant d’éléphant, enfant de la forêt, Ojas grandit dans un environnement qui marquera son imaginaire et forgera son identité. Pourtant, le devoir de mère de Prajna lui rappelle, qu’elle devra aussi préparer sa fille à rencontrer la société humaine et elle redoute ce moment où elle devra revenir vers ce monde qu’elle avait choisi de quitter…
Encore une fois et sur papier cette fois (de très bonne qualité), les portraits de ce livre sont sublimes.


Cette fois il n'y a pas que des humains Stéphanie Ledoux dresse le portrait d'éléphants avec talent !

Tout m'a plu dans ce livre  : les mises en scènes, les textures, les coloris... Tout est un plaisir et l'on se prends a retourner en arrière et revoir les pages et les dessins. 




Je sais, le travail de cette illustratrice me touche, je vous l'ai déjà dit, mais son regard est emprunt d'une telle douceur et de réalisme que je suis subjuguée à chaque fois. 


L'histoire quant à elle est  l'aventure humaine de Prajna qui s'engage dans la sauvegarde des éléphants et qui va se retrouver mère au milieu de cette aventure. 

On a alors le regard de la petite fille Ojas et sa vie auprès des éléphants et de ceux qui s'en occupent. 

Dans le livre Prajna prends la parole pour raconter son histoire à sa fille. 


A la base c'est une légende indienne qui prône la vie sauvage et la liberté qui va pousser cette femme à vivre cette vie. 


Si les dessins et l'idée de cette aventure humaine m'ont plu, je tiens tout de même à émettre un petit bémol. Le texte est assez dur et raconte les difficultés rencontrées par les différentes ethnies et peuple venant aider Prajna à s'occuper des éléphants. 

Peinture sociologique  et ethnographique de ces peuples le texte parle beaucoup dees difficultés multiples et les drames fréquents qui frappent ces habitants... 

Loin de vouloir idéaliser les faits j'aurais aimé que ce livre mettre plus en valeur la légende de Palakapya. 
J'aurais souhaité aussi également plus de détails sur le vie des éléphants. Sur leurs traits de caractères, sur des détails zoologique... 


Néanmoins cette peinture de la société nous rappelle à nouveau que vivre au contact brut de la nature est de plus en plus écarté par les populations. Il n'est pas facile de préserver la nature tout en voulant vivre dans un monde "moderne" et citadin. 

Je ne sais pas quel âge à la petite fille désormais, ni où elle vit et ce qu'elle fait.... 

Pour les nouvelles concernant les éléphants on peut se rendre sur le site de :


Je pense que son début de vie auprès de sa mère et des éléphants a dû très certainement déjà orienter ses choix de vie d'adulte. 


Un album riche de ses illustrations magnifiques !


 
Une dessinatrice au regard profondément humain.
Une femme voyageuse et curieuse,
Une belle personne et une femme talentueuse !


Un texte âpre mais sans doute nécessaire pour pointer les difficultés d'un peuple dans la préservation de modes de vie ancestraux. 

 Et des éléphants, animaux mythiques qui m'impressionnent et me captivent.
Des animaux si intelligents et photogéniques.  

dimanche 1 mars 2015

Mars



Mars 

Ah ! que mars est un joli mois !
C'est le mois des surprises.
Du matin au soir dans les bois,
Tout change avec les brises.

Le ruisseau n'est plus engourdi ;
La terre n'est plus dure :
Le vent qui souffle du midi
Prépare la verdure.

Le rossignol n'est pas venu
Rempli de douces notes,
Mais déjà sur le hêtre nu
Résonnent les linottes.

Par-dessus la haie en éveil,
Fier de ses fleurs écloses,
On voit le pêcher au soleil
Ouvrir ses bourgeons roses.

Gelée et vent, pluie et soleil,
Alors tout a des charmes;
Mars a le visage vermeil
Et sourit dans ses larmes.


Alfred de Musset