samedi 20 avril 2019

Nécrologie du chat Olivia Resenterra




Un matin d’hiver, Ana quitte le lotissement qu’elle habite à la périphérie d’une petite ville perdue dans la campagne. Au bout de son bras, une caisse en plastique contenant le corps de son chat mort. Désemparée, marchant au hasard, à la recherche d’un lieu pour enterrer l’animal, Ana est confrontée à l’incompréhension et la cruauté des différentes personnes qu’elle croise sur son chemin : un fermier célibataire et sa gouvernante prête à tout pour éliminer une potentielle rivale, une famille de cyclistes menée par un père autoritaire, un gardien de cimetière pour animaux, spécialiste des obsèques « sur mesures », un duo de criminels en cavale… SOURCE Serge Safran éditeur

Mon avis : 


Un petit livre vite lu et apprécié. Un roman comme un court métrage à l'atmosphère un soupçon étrange. 

Un dame part de chez elle, avec son chat mort dans sa cage de transport. Sa quête sera de lui trouver une sépulture.

On ne sait pas grand chose de l'histoire de cette dame, Ana,  ni de celle de son chat. Mais peu importe j'ai aimé partir avec cette femme sans réel projet , perdue, déboussolée par la perte de son chat.... Quand on perd son chat une vague de tristesse et de perte nous submerge et j'ai trouvé en cette femme ce sentiment douloureux ...

L'écriture est très visuelle et j'imaginais très bien un court métrage de cette histoire. 

Il y a pas mal d’ellipses dans ce livre mais avouons que dans ce type d'écrits et ce format c'est bien normal. La lectrice que je suis, a imaginé des choses et essayer de faire des connexions.

Avant tout dans ce livre, c'est l'atmosphère qui s'en dégage qui m'a plu. L'aurais-je aimé plus long... Non, pas forcément. La force de ce livre et que finalement il fonctionne comme une nouvelle. 

La chute ... Ah mais non je ne peux vous parler de la chute. 

Si vous voulez savoir ce que devient le chat 
(même s'il est mort, là est justement la question...) et bien, 
il va falloir vous aventurer à la suite de cette femme 
et rencontrer pas mal de personnes 
plus bizarres les unes que les autres. 


tous les livres sur Babelio.com

Merci à BABELIO fournisseur officiel de bonnes lectures 

Book Selfie @Didi avril 2019

Dédicace à mon premier chat, mon Bounty qui repose en paix (ou pas, les chats ayant 7 vies...) dans la nature non loin de chez moi... (je comprends Ana il n'est pas facile de savoir comment faire avec la dépouille de nos animaux quand on les perds ...).

"Le gardien saisit une pile de document placée sur une étagère au dessus de sa tête. Il se rassoit face à Ana, lui tend une feuille de papier imprimée. - L'achat d'une concession vous coûtera 120 euros par an.
Il souligne au feutre rouge le chiffre 120, lui-même écrit en gras sur la feuille. 
- A vous d'en choisir la durée : deux ans, trente, quarante, cinquante... La taille de la concession est de cinquante centimètres cube. Le coût de l'inhumation, à proprement parler, est de 180 euros, quand elle se fait en pleine terre. Si vous optez pour un caveau, c'est évidemment beaucoup plus onéreux. Comptez jusqu'à 1000 euros.Nouveaux coups de feutre sous chaque chiffre cité.- Notez bien que la taille d'une concession"standard" vous permets, si vous le souhaitez, d'y faire inhumer plusieurs de vos animaux de compagnies."

Mon Bounty en octobre 2016

lundi 15 avril 2019

"Je rêvais de changer le monde" Mémoires de Marek Halter


Mais quelle vie ! Pour la première fois, Marek Halter remonte le fil de son incroyable destin.


Il était une fois… un petit garçon juif polonais, né à Varsovie quelques années avant le début de la Seconde Guerre mondiale. Chassé par le nazisme dans de lointaines Républiques de l’Union soviétique, il y a survécu, avec ses parents, pour arriver à Paris au tout début des années 1950. Destiné à une carrière de peintre, il va, de hasards en rencontres, devenir le romancier populaire que nous connaissons bien, et cet infatigable militant de la paix qui a toujours rêvé et n’a jamais renoncé.


De son enfance à aujourd’hui, en véritable conteur, porté par une foi absolue dans le pouvoir du Verbe, de la parole, du dialogue, Marek Halter revient sur chaque étape de ce destin unique où l’on croise Staline, Ben Gourion, Golda Meir, Nasser, Sadate, Yasser Arafat, Peres, Perón, Che Guevara, Poutine, Jean-Paul II, le pape François… sans oublier les présidents de la République française avec lesquels il a toujours entretenu une relation particulière.


Son incessant combat pour la paix au Proche-Orient, pour la liberté d’expression où qu’il faille aller porter le fer, mais aussi ses amitiés, ses amours, son passionnant partage de la culture juive… Dans une construction narrative émouvante où il s’adresse à Clara, sa femme et sa compagne de lutte pendant plus de quarante ans, décédée en 2017, Marek Halter nous invite à revisiter, à travers son propre « voyage », presque un siècle d’Histoire. Source XOEditions

Mon avis : 

Marek Halter je ne l'avais jamais lu pourtant avouons que ce n'est pas faute du nombre de livres qu'il a écrit ! 


Découvrir cet auteur sur Babelio.com


C'est donc encore une fois grâce au Masse critique de chez Babelio que j'ai demandé et obtenu le dernier livre de Marek Halter : "Je rêvais de changer le monde".

Merci à eux et aux Éditions XO / Robert Laffont.


Je ne suis pas en avance sur ce billet de lecture (les jours de retard s'accumulent sur mon compteur Babelio...). Il faut dire que non seulement le livre à tout de même 572 pages (qui se lisent très bien, je l'ai fini à temps là n'est pas le souci ) et que la vie de Marek Halter est très riche ! Du coup me voilà avec ma petite chronique encore une fois bien embêtée pour l'écrire.

D'ailleurs hop premier livre pour le challenge pavé !

Les vacances sont là, ouf mon esprit va enfin pouvoir se concentrer sur mon avis à propos de cette lecture.

C'est sur " Quelle vie !!! Oui, on remonte ici dans l'histoire contemporaine. On traverse l'histoire avec Marek, on en croise des personnages célèbres ! Même qu'à un moment je me disais : " M'enfin c'est possible d'avoir croisé toutes ces personnalités ? ". 

Et bien oui, dans toute une vie Marek Halter va même offrir des fleurs à Staline enfant, et il ne cessera de rencontrer les grands de ce monde et d’œuvrer pour la paix par la culture et la parole. 

Cette parole que Marek Halter met au centre de tout et dont il en ferra son métier en devenant écrivain. Après avoir été peintre autre vecteur d'idées.


J'étais, non sans difficultés, devenu écrivain. Changer de médium ne pouvait se réduire à une simple modification d'appellation sur une carte de visite. c'était avant tout un changement de regard, du mien sur le monde, et du monde sur moi. Sans parler de l'organisation professionnelle dont je dépendais. Les galeristes ne travaillent pas comme les maisons d'édition. Le produit qu'ils proposent n'est pas de même nature. Le marché de l'art à transformé le tableau en valeur marchande. Le livre, lui, ne vaut que son prix de vente. c'est son contenu qui lui confère sa valeur. Et encore ! 
Ne connaissons nous pas des succès de circonstances ? Ou posthumes ? Combien seront-ils à garder mes livres dans leur bibliothèque ? Au moins, chez les juifs, on ne jette pas les livres que l'on n'a pas appréciés. Tout livre, même abîmé par un incendie ou une inondation et devenu illisible, doit être honoré et enterré comme un être vivant. Ces rites accompagnés d'une prière spécifique, ont lieu dans l'un de ces cimetières de livres que l'on appelle guenizah.

La vie de Marek Halter c'est une plongée dans l'histoire contemporaine. Cet homme a-t-il été vraiment au cœur de tout ça ? S'est-il inspirée de l'Histoire pour se mettre en scène au cœur de événements ? Après quelques recherches sur le net j'ai pu lire ici ou là qu'il existait une polémique sur la véracité des événements et la présence de Marek Halter au centre de bien des événements de l'histoire.... 

En a-t-il rajouté ? S'il l'a fait c'est assurément pour embarquer le lecteur au centre de bien des conflits, des nœuds et dénouements historiques, d'événements majeurs de la géo politique mondiale. 

Je ne suis pas assez pointue sur les différents sujets abordés et notamment sur le conflit Israëlo-Palestinien. Je vais d'ailleurs ne pas tarder à lire le "GeoHistoire" à ce propos.




Ainsi, même si j'avoue qu'à un moment je me suis interrogée sur la véracité de bien des rencontres et situations, je me suis réellement laissée portée par l'écrivain, admirable conteur et j'ai traversé avec lui l'Histoire. 

J'ai apprécié être au cœur de l'histoire, en compagnie des grands de ce monde. 

J'ai aimé que l'auteur mette en avant la parole et la volonté de Paix. De promouvoir le Bien plutôt que le mal. Des murs de paix érigés avec sa femme de part le monde, une mise en avant des Justes. 

Un humaniste, un amoureux aussi, un homme plaçant les femmes au premier plan avec en sa femme en particulier Clara Halter qui se meurt pendant l'écriture de ce livre. 
Personnellement, j'ai trouvé des oreilles plus attentives auprès de mes interlocutrices qu'auprès de mes interlocuteurs. Ce n'est pas parce qu'elles n'ont rien à dire, mais parce qu'elles ont compris, mieux que les hommes que, pour être entendues, il faut savoir écouter.


Sa relation avec sa femme est en ligne de fond, mais il nous parle aussi de quelques conquêtes féminines ... Étonnantes encore... La belle Nathalia Romanenko...(peut être parce que je ne le trouve pas joli... désolée).


Marek Halter a également une grande culture juive et c'est très intéressant de mieux comprendre celle-ci. Je lirais d'autres livres de lui c'est certain.


La vie de Marek Halter devient un roman avec ce livre. 
Sa vie s'inspire de ses livres et inversement.

A-t-il été aussi influent qu'il le prétend ? Était-il toujours là où "ça se passe" ? 
Peu importe finalement, pour moi ce livre je le prends comme un roman 
comme l'histoire de l'Histoire contemporaine dans le monde.

Avec en plus une vision qui met en avant la parole, la culture et la Paix. 

Moi aussi je rêve que le Monde change et que l'on vive tous ensemble en paix...

Partez rêver avec Marek Halter !




dimanche 7 avril 2019

46 printemps !

@Didiprintemps2018

Les cerisiers en fleurs 
   Tous les gens dont je me souviens 
       semblent si loin

Extrait de 365 haïkus instants d'éternité

mercredi 3 avril 2019

Nous rêvions juste de liberté de Henri Loevenbruck

          Providence, le grand nulle part.
La bande d'Hugo, dit Bohem, s'englue dans un avenir opaque. Pour s'en affranchir, vivants et libres, ces rêveurs intrépides entreprennent une traversée du pays qui n'épargnera rien ni personne. Guidant leur devoir d'insoumission, trois valeurs tutélaires : loyauté, honneur et respect.Sur la route, Bohem et les siens feront l'expérience de la vie, splendide et décadente. À la fin du voyage, au bout de l'initiation, un horizon : la liberté.«Jusqu'où iriez-vous par amour de la liberté?»
Mon avis :

J'ai du retard dans mes billets de lecture... Pourtant je lis, je lis, mais je ne sais pas pourquoi en ce moment je suis en panne d'inspiration pour écrire quelques mots sur mes lectures.

Pour certaines ça peut se comprendre (hum hum une grosse déception sur une lecture offerte ...), pour cette lecture je ne sais pas pourquoi j'ai une sorte de blocage. Je ne me pose pas assez. Peut être parce que si j'ai aimé cette lecture, elle ne fût pas pour moi le coup de cœur absolu ressenti par certains lecteurs. Mais bon ça n'est pas une excuse. Et voilà que je repars à me perdre dans des blablas :O)

Didi arrache-toi !!!! Que fais-tu dans ta putain routine de merde ! 

On rembobine ! Il y a deux ans au QDP, le quais du polar à Lyon (où j'allais chaque année avec mon amie Wal, deux années off 2018 et 2019 c'est ainsi) j'ai pu me faire dédicacer mon livre "Nous rêvions juste de liberté"  par Henri Loevenbruck.


J'ai eu le plaisir immense de lire "L'apothicaire" et vous pouvez trouver un billet sur ma lecture ICI .

Ce livre fait parti de mes lectures pour une île déserte chez BABELIO !  Et c'est chez mes amies Dup et Phooka que j'avais eu la chance de le gagner. Nostalgie quand tu nous tiens...
(d'ailleurs je remercie Dup et Phooka car j'ai la chance d'avoir gagné un gros pavé de Karine Giebel "Toutes blessent, la dernière tue". 




 Et voilà c'est reparti pour une digression :O) mais c'est bien aussi ! Terres de la liberté !!!

Ah si la vie n'était faite que d'espace, de plaisirs, d'amitié et d'amours... Si la vie n'avait pas ses entraves, sa routine, ses désespérances ... 

Mon cher Bohem, j'avoue je suis presque tombée amoureuse de toi, mais il ne fait pas bon s'attacher à quelqu'un comme toi. Non, toi pour que tu te sentes vivre, il te faut lâcher les rugissements de ta moto, ta Lipstick !

Mon Bohem, mon petit Hugo, dès le départ ta vie n'a pas été une providence...Pourtant, Providence, c'est la ville où tu as passé ton enfance, auprès de tes parents pas très présents et de ta petite sœur Vera partie bien trop vite fauchée par une moto... Auprès de ton papy Galo, ton papy de cœur qui t'a offert sa roulotte clouée dans le jardin parental, premier espace de liberté pour toi.

Et puis tu grandis et les premiers potes arrivent. Tu découvres avec eux les relations hors famille. Ces amis tu les choisis, ce sont les amis de serments infinis, de cette amitié que l'on croit éternelle. 

Les bêtises et la découverte de la moto, de la liberté de se mouvoir à vitesse grand V, de sentir le vent souffler.

Les amitiés se tissent en bande, les personnalités se forgent, les affinités s'affinent et se peaufinent.

Il y a quelques filles mais en dehors du groupe finalement.

La bande à Bohem c'est Alex, Freddy et Oscar. Ils deviennent ta famille, ton groupe, ta bande. Et puis la bande va s’agrandir au fil de vos chevauchées.

Votre lien c'est aussi la moto surtout avec Freddy, ce Freddy qui en faisant un autre choix que celui de partir, te sera si fidèle...

"Mais le soir, foutre Dieu, le soir je pouvais pas m'empêcher de penser à Freddy tout seul dans ma tête, et je n'en parlais pas aux autres, mais ça me nouait pas mal les boyaux quand j'essayais de deviner ce qu'il était en train de faire. Nina j'arrivais à l'oublier, un peu. Mais Freddy, jamais."

Si j'ai un bémol sur cette lecture c'est parfois dans le dérapage de certaines situations que j'ai trouvé un peu "trop", et quand la drogue prends la pas sur la raison...Paradis artificiels ... 

Le langage de Bohem colle parfaitement à son tempérament et à son histoire, j'ai aimé ce parti pris de la part de l'auteur. 

" Le désert fait partie de mes plus beaux souvenirs à bécane. Le désert, c'est du vide vachement bien décoré. Et le vide c'est toujours de l'espace de gagné pour la liberté. 
On passait comme ça, la tête lavée de toutes les crasses du passé par le vent chaud du désert entre ces cactus qui pouvaient atteindre dans les quinze mètres de hauteur, ces villes fantômes où le sable reprenait ses droits, ces vallées rocailleuses où résonnait longtemps l'écho de nos moteurs, ces pitons rocheux d'un ocre rouge qui faisait comme des donjons sortis tout droit de nos jeux de rôle d'avant, et puis, le soir, enfin l'air s'adoucissait, comme la dernière caresse d'une mère avant la nuit."

Amitié, esprit de bande, liberté !

Ce livre m'a emportée sur ces terres de liberté 
où l'auteur m'invitait dans sa dédicace, cheveux au vent, 
sur des bolides au milieu de nulle part.

Ce livre m'a émue, l'histoire de Bohem m'a émue. 
Plus qu'une ode à la liberté, ce livre met en avant la notion d'amitié , 
essentielle dans nos constructions personnelles !

Si on ne choisit pas sa famille, on choisit ses amis ♥

Alors prêt pour la chevauchée à côté de Bohem ?
Accrochez-vous derrière lui bien fort ça va vous secouer !

" Freddy c'était mon meilleur ami, et qui cesse d'être votre ami ne l'a jamais été, alors pour moi il le restait, quoi qu'il arrive. A la vie, à la mort. Le perdre était ce qu'il pouvait m'arriver de pire."