En sortant de l’école
En sortant de l’école
Nous avons rencontré
Un grand chemin de fer
Qui nous a emmenés
Tout autour de la terre
Dans un wagon doré.
En sortant de l’école
Nous avons rencontré
Un grand chemin de fer
Qui nous a emmenés
Tout autour de la terre
Dans un wagon doré.
Tout autour de la terre
Nous avons rencontré
La mer qui se promenait
Avec tous ses coquillages
Ses îles parfumées
Et puis ses beaux naufrages
Et ses saumons fumés.
Au dessus de la mer
Nous avons rencontré
La lune et les étoiles
Sur un bateau à voiles
Partant pour le Japon.
Et les trois mousquetaires des cinq doigts de la main
Tournant la manivelle d’un petit sous-marin
Plongeant au fond des mers
Pour chercher des oursins
Revenant sur la terre
Nous avons rencontré
Sur la voie de chemin de fer
Une maison qui fuyait
Fuyait tout autour de la terre
Fuyait tout autour de la mer
Fuyait devant l’hiver
Qui voulait l’attraper.
Mais nous sur notre chemin de fer
On s’est mis à rouler
Rouler derrière l’hiver
Et on l’a écrasé
Et la maison s’est arrêtée
Et le printemps nous a salués.
C’était lui le garde-barrière
Et il nous a bien remerciés
Et toutes les fleurs de toute la terre
Soudain se sont mises à pousser
Pousser à tort et à travers
Sur la voie du chemin de fer
Qui ne voulait plus avancer
De peur de les abîmer.
Alors on est revenu à pied
A pied tout autour de la terre
A pied tout autour de la mer
Tout autour du soleil
De la lune et des étoiles
A pied, à cheval, en voiture et en bateau à voiles.
Jacques Prévert.
Nous avons rencontré
La mer qui se promenait
Avec tous ses coquillages
Ses îles parfumées
Et puis ses beaux naufrages
Et ses saumons fumés.
Au dessus de la mer
Nous avons rencontré
La lune et les étoiles
Sur un bateau à voiles
Partant pour le Japon.
Et les trois mousquetaires des cinq doigts de la main
Tournant la manivelle d’un petit sous-marin
Plongeant au fond des mers
Pour chercher des oursins
Revenant sur la terre
Nous avons rencontré
Sur la voie de chemin de fer
Une maison qui fuyait
Fuyait tout autour de la terre
Fuyait tout autour de la mer
Fuyait devant l’hiver
Qui voulait l’attraper.
Mais nous sur notre chemin de fer
On s’est mis à rouler
Rouler derrière l’hiver
Et on l’a écrasé
Et la maison s’est arrêtée
Et le printemps nous a salués.
C’était lui le garde-barrière
Et il nous a bien remerciés
Et toutes les fleurs de toute la terre
Soudain se sont mises à pousser
Pousser à tort et à travers
Sur la voie du chemin de fer
Qui ne voulait plus avancer
De peur de les abîmer.
Alors on est revenu à pied
A pied tout autour de la terre
A pied tout autour de la mer
Tout autour du soleil
De la lune et des étoiles
A pied, à cheval, en voiture et en bateau à voiles.
Jacques Prévert.
Je voulais participer à ce printemps des poètes, sage initiative permettant de découvrir la poésie.
Le thème de l'enfance me fait me souvenir de ce poème de Jacques Prévert que j'ai chanté à l'occasion d'un spectacle de fin d'année en CM1 ou CM2. Nous étions dans les années 80 !
Quel beau souvenir que celui-là, je m'en souviens comme si c'était hier et j'ai encore en tête presque toutes les paroles !
Je ne pense pas qu'il existe une vidéo de ce spectacle, c'est bien dommage, mais les souvenirs sont peut être encore plus beaux.
On ne se lasse jamais de Prévert. La couverture du livre est sympa et colorée.
RépondreSupprimerBonsoir, Oui Prévert est une valeur sure côté poésie pour les enfants :-)
SupprimerPour le livre je cherchais une illustration enfantine de cette poésie et j'ai trouvé que l'illustration de ce livre collait bien :-)
J'aimerais bien l'avoir en vrai dans ma bibliothèque !
Bises Aifelle !
Oh, un poème de Prévert!
RépondreSupprimerJ'adore!
Il y a bien longtemps que je ne l'ai point relu!
Va falloir y remédier!
Merci pour ce moment de grâce qui me réjouis ce matin!
Bises et bonne journée, Didi!
Un poème de Prévert écrit pour toi ;-)
SupprimerMerci Noushka !
Pour faire le portrait d'un oiseau
Peindre d'abord une cage
avec une porte ouverte
peindre ensuite
quelque chose de joli
quelque chose de simple
quelque chose de beau
quelque chose d'utile
pour l'oiseau
placer ensuite la toile contre un arbre
dans un jardin
dans un bois
ou dans une forêt
se cacher derrière l'arbre
sans rien dire
sans bouger...
Parfois l'oiseau arrive vite
mais il peut aussi bien mettre de longues années
avant de se décider
Ne pas se décourager
attendre
attendre s'il faut pendant des années
la vitesse ou la lenteur de l'arrivée de l'oiseau
n'ayant aucun rapport
avec la réussite du tableau
Quand l'oiseau arrive
s'il arrive
observer le plus profond silence
attendre que l'oiseau entre dans la cage
et quand il est entré
fermer doucement la porte avec le pinceau
puis
effacer un à un tous les barreaux
en ayant soin de ne toucher aucune des plumes de l'oiseau
Faire ensuite le portrait de l'arbre
en choisissant la plus belle de ses branches
pour l'oiseau
peindre aussi le vert feuillage et la fraîcheur du vent
la poussière du soleil
et le bruit des bêtes de l'herbe dans la chaleur de l'été
et puis attendre que l'oiseau se décide à chanter
Si l'oiseau ne chante pas
c'est mauvais signe
signe que le tableau est mauvais
mais s'il chante c'est bon signe
signe que vous pouvez signer
Alors vous arrachez tout doucement
une des plumes de l'oiseau
et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau.
Jacques PREVERT
Le printemps des poètes doit être national, je fais une expo en Touraine sur ce sujet. Bises
RépondreSupprimerBonjour Gérard !
SupprimerOui bien sur c'est une manifestation nationale le Printemps des poètes.
Dommage que je sois trop loin j'aurais plaisir à voir ton exposition.
Peut être pourra-ton voir les photos de ton expo sur photoplap !
Bisous !
Comme tu as raison...et les souvenirs comme les rêves sont les plus belles photos qui ne sont que pour le coeur
RépondreSupprimerJ' aime cette chanson et Prévert est favori dans mes lectures Poésie...Il faidra que je retourne dans le Cotentin pour visiter sa si jolie maison...
Joli printemps à toi Didi
Plain de bises soleil
Oh oui les souvenirs et les rêves sont les plus belles photos du cœur !
SupprimerTu as toujours un superbe sens de la formule.
Si tu retournes visiter la maison de Prévert je serais la première à me délecter de ton billet poétique et en photos sur ton blog chère Mathilde !
Le printemps par la poésie est déjà là et il ne saurait tarder dans le calendrier !
Bisous chère amie de la poésie
Il est beau ce printemps :)
SupprimerCoucou Ötli oui le printemps s'annonce beau comme une belle poésie !
SupprimerLa poésie des choses simples, naturelles et l'amour de la liberté, voilà une bonne initiation à la poésie. J'ai offert le coffret "Paroles" à ma fille pour ses dix-sept ans. Pour les plus jeunes, Grain d'ailes est un bel album illustré par Jacqueline Duhême. Évidemment j'aime !
RépondreSupprimerJe souhaite agrandir ma collection de livre de poésie et j'adore les recueils de poèmes très joliment illustré ! Je vais essayer de voir ceux dont tu me parles.
SupprimerBisous Lily