mardi 2 novembre 2021

Le bruit du rêve contre la vitre Axel Sénéquier


 « Sandra doit arriver d’une minute à l’autre. Il faut qu’elle se dépêche car derrière la vitre, il y a le soleil bleu, la mer jaune et les étoiles violettes qui s’impatientent, il y a cette vie bourdonnante qui attend qu’on la libère, il y a ces rêves qui frappent au carreau et craignent de mourir emprisonnés. Alors épuisé mais heureux, je désigne la fenêtre. L’infirmière comprend et me sourit. Lorsqu’elle tourne la poignée, le vent impatient s’engouffre dans cette chambre close et renverse les fleurs. Le vase explose sur le sol. Et dans les morceaux épars répandus aux quatre coins de la chambre, la lumière du soir se réfléchit et nous fait plisser les yeux. »

Douze nouvelles sur le confinement, le Covid-19 et cette époque trop sûre d’elle-même qu’un virus a balayée.

Du 17 mars au 11 mai 2020, Axel Sénéquier est resté confiné dans son appartement parisien. Il a mis ce temps à profit pour faire la connaissance de ses trois enfants et écrire les 12 nouvelles qui composent ce recueil, le deuxième publié par les éditions Quadrature (après Les vrais héros ne portent pas de slip rouge). Il est aussi auteur de théâtre. Son dernier test PCR s’est révélé négatif mais il continue de se désinfecter les mains plusieurs fois par jour. SOURCE QUADRATURE


Mon avis :

Bonjour Sandrine

 J’espère que vous allez bien.

 

Je vous avais fait parvenir mon recueil de nouvelles Le bruit du rêve contre la vitre en mai. L’avez-vous reçu ? Avez-vous pris le temps de le lire ? Je suis vraiment intéressé par votre retour sur ce texte.

 

Merci d’avance de votre retour,


Amitiés littéraires,

 

Axel Sénéquier

Ma chronique sur YouTube (chaque vendredi à 20h)


Cher Axel, 


Je vais bien, ne vous en faîtes pas… Enfin, je crois


Je tiens tout d'abord à m'excuser auprès de vous, pour ne pas avoir pris le temps de chroniquer plus rapidement votre recueil de nouvelles "Le bruit du rêve contre la vitre " .


Vous avez eu l'extrême gentillesse de me le faire envoyer en service de presse via Quadrature votre éditeur et je vous en remercie sincèrement. 


Votre recueil, je l'ai lu au mois d'août (et nous sommes déjà en novembre …) alors que j'étais en vacances à la maison (avec terrasse et jardin c'est bien ça ;-)). 


Sans vouloir retourner en arrière dans cette période Covid-confinée et alors que l'on sentait un frémissement de liberté dans cet été très mitigé côté météo, j'ai dû tout de même me priver d'un certain nombre de sympathiques choses car j'avais prévu de me faire vacciner pour la rentrée ... Et là oh malheurs ce n'est pas à la rentrée pour bosser que j'en avais besoin mais bel et bien pour mes vacances estivales…. Grrrr, génial sensas cool, grrrr .


Alors, je me suis fait plaisir en lecture, au moins cette activité ne me demandait aucun passeport quelconque, non mais oh ! 


Bref, comme on peut le dire " N'est stupide que la stupidité" … Mais je m'égare pardon.


Monsieur Senequier, j'ai beaucoup apprécié les regards que vous avez portés dans vos nouvelles.


C'est si juste, caustique, tragique, poétique, satirique etc....  Sans hic.


Vous décrivez les situations avec beaucoup de réalisme et vos 12 nouvelles nous donnent une très bonne idée de ce que chacun et chacune (sans accent Macronien) avons pu vivre lors de cette période si particulière.  


Vous dressez une panorama large des situations en confinement et j'ai réellement apprécié les regards justes que vous portez sur les gens.


Je vous remercie sincèrement, Axel (je vous appelle Axel j'espère que ça ne vous dérange pas) pour votre prose jamais prise de tête , légère mais très réaliste et plaisante.


On navigue dans vos 12 nouvelles dans cette période différente, que j'espère à un moment ou un autre nous aurons presque oublié, ou que nous nous remémorons avec émotions et sans nostalgie.


Une belle découverte que votre plume et votre esprit vif et joyeux.


J'invite tout le monde à se confiner pour lire "Le bruit du rêve contre la vitre". 


Enfin, ce qui est bien c'est que vos lecteurs n'ont pas besoin de pass-sanitaire (que j'ai finalement hein...) pour vous lire. 


J'espère que vous trouverez encore de l'inspiration pour d'autres nouvelles à nous faire déguster.


En attendant merci merci sincèrement.


Portez-vous bien ! 


Didi




" Les semaines, les mois et les années ont surgi du quotidien monotone et se sont accumulés sans effort, comme des coussins de lave qui jaillissent de la croûte terrestre sous la mer et durcissent instantanément au contact de l'eau. Tout est passé si vite, la vie dans ses milliers d'insignifiances a fini par former une île. Je n'ai pas vu le temps passer, me démenant dans ma roue, je n'ai pas senti les années , pourtant elles étaient là. La preuve la croûte terrestre s'est épaissie. Elle s'est gonflée d'une existence. Si c'était à refaire, je changerais tout. Je ne laisserais pas le vain et le futile remplir mes semaines? Je proposerais à Sandra ne refaire un enfant, même après ce qu'il s'est passé, je serais fou et ridicule, je mangerais des étoiles et fendrais ma poitrine? J'arrêterais d'écouter le bruit agaçant que font les rêves quand ils se cognent obstinément contre la fenêtre. C'est parce qu'il n'est plus temps, que l'urgence m'étreint. Je sens sur mon visage les larmes couler toutes seules." 



12 commentaires:

  1. Amusant et original, l'essentiel étant que tu aies aimé ce recueil!
    Pour ta peine, découvre le dernier de l'auteur, Qui a tué Cloves? ^_^
    (et ce fameux pass sanitaire!)

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    1. Coucou Keisha, oui j'ai aimé et d'ailleurs j'avais lu chez toi un sympathique avis et quand j'ai eu cette opportunité de lecture je n'ai pas hésité.
      Merci merci pour toutes ces belles découvertes et échanges.
      Voui saleté de pass sanitaire bref.
      Bisous

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    1. Coucou Manu,
      oui j'ai vu ton avis sur babelio et je le partage
      Bises

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    1. Coucou Jérôme,
      oui un titre très poétique et un recueil de nouvelles vraiment agréables à lire
      Bisous

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  4. J'adore ce titre, moins la thématique qui m'effraie encore... Mais tu es convaincante, vraiment convaincante... :)

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    1. Coucou Violette,
      c'est sur que la période n'est pas cool ... Et là c'est sur le confinement strict... En tout cas je suis convaincante car ça m'a beaucoup plus ces regards.
      Bisous

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  5. C'est vrai que ce titre est beau. C'est comme les oiseaux qui viennent se cogner sur les vitres des fenêtres.
    Syl.

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    1. Bonsoir,
      un très beau titre et un beau recueil de nouvelles confinées ♥
      Oh oui les oiseaux qui se cognent sur les vitres... :-(
      Bisous Syl.

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