Rivière protégée par une loi fédérale, la Tamassee est un lieu quasi sacré. Quand une jeune adolescente s’y noie et que son père veut faire installer un barrage pour dégager son corps, bloqué sous un rocher, les environnementalistes s’insurgent et les journalistes se déchaînent. Photographe originaire du coin, Maggie s’interroge : comment choisir entre le deuil d’un enfant et la protection de la nature ? Source Le cercle Points
Mon avis :
J'avais envie de découvrir Ron Rash depuis longtemps et j'ai profité du dernier Quais du polar 2017 pour me procurer " Le chant de la Tamassee " et me le faire Didicacer ... Enfin Dedecacer plutôt j'ai encore mal oralisé le I de Didi qui est devenu E...
QDP @Didi 2017 |
Lu depuis un petit moment déjà ( lecture en vacances dans le Médoc début août) je souhaitais quand même vous faire un petit billet sur cette lecture qui m'a marquée.
Ce livre commence très fort en vous coupant littéralement le souffle, on vit en direct la noyade tragique d'une jeune fille dans le fleuve de la Tamassee.
Les trois premières pages vous plongent directement dans cette ambiance suffocante ! (pages 13-14-15 )
" ... Et la voilà qui fait partie de la rivière."
Ron Rash nous met tout de suite dans l'ambiance, tendue, suffocante, où la beauté sauvage ravit les cœurs et les corps...
Ce livre m'a plu mais il faut savoir qu'il oppresse et et nous met mal à l'aise.
La nature splendide replace les hommes à leur juste place.
On va suivre dans cette histoire deux journalistes Maggie et Allen qui vont couvrir l'évènement dramatique de la noyade de cette enfant. Les deux personnages de Maggie et Allen sont aussi à ce moment là en processus de deuil, l'une pour sa mère et l'autre pour sa femme.
En effet, le corps de Ruth Kawalsky n'a pas été rendu par la rivière et les parents sont prêts à tout pour récupérer l'enfant et lui offrir de dignes funérailles.
Être prêts à tout c'est vouloir dompter cette rivière et créer un barrage éphémère pour dégager le petit corps sans vie.
Le temps passe les tensions s'attisent. On veut contrecarrer la nature et les puristes écolos du coin ne sont pas du tout d'accord et craignent le pire pour leur coin sauvage.
Si la nature n'est pas tendre elle offre souvent de belles merveilles...
" Le brouillard s'était finalement dissipé et le soleil avait percé. Nous étions à ce moment-là sur une partie de la rivière où des bosquets de peupliers bordaient les deux rives. Tandis que les dernières taches de brouillard s'évaporaient, les feuilles jaunes des peupliers sur lesquelles tapait le soleil s'étaient illuminées telles des mèches de lampe qu'on allume. L'air électrique et vivant, comme des éclairs trouent le ciel avant la pluie. Nous étions sur des eaux lentes mais le pouls de la rivière avait paru s'accélérer. Tout, y compris Luke et moi, miroitait dans une lumière dorée. Pour la première fois de ma vie, j'avais vu la rivière comme il me semblait qu'il l'a voyait. "
Ron Rash à travers cette histoire aborde plusieurs thématiques : La nature et sa domestication. Le deuil et son processus d'apaisement. Il se penche aussi sur le travail journalistique, aussi bien en tant que photographe ( comme Maggie) et écrivain ( comme Allen).
" Dégaine ton appareil, a-t-il dit d'un ton sérieux. Tu vas avoir sous peu l'occasion de prendre une vraiment bonne photo."J'ai sorti le Nikon de son étui alors qu'Herb Kowalsky s'avançait dans les hauts-fonds et grimpait sur la pierre plate sous laquelle gisait sa fille. Il a regardé dans l'eau, seul à présent - ni sauveteurs, ni écologistes, ni badauds.En photo il n'y a pas de mémoire. l'image impressionne la pellicule ou n'existe pas. J'ai approché le Nikon de mon oeil droit pour faire naître cet instant dans la vie de Herb Kowalsky. A ce moment là, la partie de moi qui pointait l'objectif se contrefichait de Herb Kowalsky, de sa fille, de la rivière ou de la loi fédérale. *J'ai appuyé sur le déclencheur, sans arrêt jusqu'à ce que je n'ai plus de pellicule, et puis j'ai collé un autre rouleau dans l'appareil. Ce n'est qu'une histoire de lumière, d'angle et de grain, me suis-je dit. ce que font ces photos pour moi ou qui que ce soi d'autre n'est pas un but. Je ne suis qu'une observatrice de ce qui est déjà là.
La rivière de la Tamassee est vraiment le personnage principale de ce roman.
Une belle lecture qui traite de thèmes difficiles,
une écriture très agréable et poétique.
Une lecture qui se grave en vous comme une blessure...
Ron Rash je vous relirai, je suis contente car d'autres titres m'attendent !
tout ce que tu dis me plaît ! Et je suis jalouse de la dédicace:)
RépondreSupprimerCoucou Violette,
Supprimeroui c'est un bon livre et ma "Dedecace" est bien sympathique lol
Bises
Tout pareil comme Violette ;))) Une belle journée pour toi !
RépondreSupprimerMerci Swan Li ;-)
SupprimerBisous
J'ai attaqué son nouveau roman hier soir et pour l'instant je le trouve excellent !
RépondreSupprimerCoucou Jérôme,
Supprimeroh oui et quel beau titre " Par le vent pleuré " magnifique !
Bises
Un auteur un peu trop Nature Writting pour moi. A tord.
RépondreSupprimerBonsoir Alex,
Supprimerje ne suis pas une experte de Nature Writing mais je pense que ce n'est pas tout à fait cette catégorie concernant les livres de Ron Rash.
Bises
Chanceuse! Une dédicace de Ron Rash??? Quand même!!! <3
RépondreSupprimerUn auteur que j'ai tellement mais tellement hâte de découvrir, justement avec ce titre.
Oh que tu me fais envie avec ton billet...
Bisous à toi et ton chat doudou trop mignon
Oui je suis chanceuse ;-) c'est vrai que j'ai rencontré beaucoup d'auteurs finalement. La seule chose qui est moins bien c'est mon anglais très médiocre qui m'empêche de communiquer correctement...
SupprimerBisous à toi