dimanche 11 septembre 2016

Le baron perché Italo Calvino


«Pour bien voir la terre, il faut la regarder d’un peu loin.»
En 1767, suite à une dispute avec ses parents au sujet d’un plat d'escargots, le jeune Côme Laverse du Rondeau monte dans l’yeuse du jardin. Il ne descendra plus des arbres jusqu’à sa mort, s’y éveillant au savoir et à l’amour, à la solitude comme à la fraternité.
Conte philosophique en hommage au siècle des Lumières, autoportrait d’un excentrique épris de liberté, Le baron perché enchante par son humour généreux, ses constantes inventions, son humanisme intemporel.

Le baron perché fait partie de la trilogie Nos ancêtres, qui comprend également Le vicomte pourfendu et Le chevalier inexistant


Mon avis : 

Ce livre se trouvait sur ma table de nuit depuis un petit moment. Exemplaire offert par l'éditeur et le cercle de l'enseignement. J'appréhendais un peu m'imaginant une lecture scolaire "obligatoire".

Ayant repris le chemin du boulot et donc le train train quotidien j'ai embarquée à bord de mon TER ce poche à la couverture artistique. 

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre mais finalement j'ai bien apprécié cette lecture. 

L'histoire est celle d'un jeune homme de noble famille qui à la suite d'une dispute familiale décide de s'exiler sur les arbres. Il s'affranchit ainsi des règles instaurées par sa famille. 

Côme de Rondeau devient ainsi Le baron perché. Titre du livre le baron perché peut se lire de deux manières au propre comme au figuré. Ne dit-on pas de quelqu'un qu'il est perché quand celui-ci débloque un peu voir beaucoup ! 

L'histoire du baron est racontée par son petit frère. Celui-ci va nous relater la vie de son grand frère Côme. Il est le relais des anecdotes elles-mêmes contées par son frère et donc soumises à fluctuations de véracité.

La nature est au cœur du choix de vie de Côme, il fait littéralement corps avec elle. 

On voit dans ce livre une critique de la société. Le baron perché n'a pas son pareil pour pointer ça et là les dysfonctionnements de la société. Le baron prends de la hauteur et invente une société nouvelle avec ces propres règles, il fait partie également ne nombreuses associations, de celles qu'il trouve utiles à la vie en société. 

Une chose qu'il ne maîtrisera pas et pour laquelle être sur les arbres lui sera difficile, son amour pour Violette. Cette fillette et cette jeune femme lui donneront mille tourments mais également mille bonheurs. C'est l'amour en somme.

J'ai beaucoup aimé les descriptions de la nature tout en haut des arbres, j'ai aimé ce regard décalé sur la société et ses us et coutumes.   

" Les oliviers dans leur cheminement tortueux, offraient à Côme des routes faciles et unies : ce sont des arbres accueillants et, malgré la rudesse de leur écorce, amicaux pour qui y passe ou s'y veut arrêter. En revanche ils n'ont que peu de grosses branches et ne présentent guère de variété à explorer. Dans les figuiers, au contraire, il faut toujours vérifier la solidité du bois, mais on n'en a jamais fini de rôder. A l'abri de leur pavillon de feuilles, Côme voyait le soleil transparaître au travers des nervures, regardait les fruits verts se gonfler peu à peu, flairait la sève qui filtre à l'intérieur des pédoncules. Le figuier vous assimile, vous imprègne de sa gomme, du grondement de ses bourgeons ; Côme, après un moment, avait l'impression de devenir figue lui-même : il s sentait mal à son aise et s'en allait. On vit bien dans le dur mûrier ; dommage qu'il soit si rares. On peut en dire autant des noyers."

Le baron est certes fantasque mais il nous donne à apprendre, à nous élever. Il mets d'ailleurs dans ses arbres des bibliothèques et aime lire et aussi écrire. 

" Pour ses livres, Côme construisit à différentes reprises des sortes de bibliothèques suspendues, qu'il mettait tant bien que mal à l'abri de la pluie et des rongeurs ; il les changeait continuellement de place, selon ses études et ses goûts du moment ; ils considéraient les livres un peu comme des oiseaux et ne voulait pas les voir immobilisés dans des cages."

Mon livre est parsemé de marque pages. Une lecture que j’appréhendais à tord, la classant dans les lectures "scolaires " ! 

Quant à vous n’hésitez pas, 
perchez-vous avec le baron à la cime des arbres. 
Et de là-haut j'en suis sure vous verrez plus loin.


@Didi février 2016 Bounty dans le prunus

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12 commentaires:

  1. Dire que je n'ai jamais lu Calvino ! A te lire je me dis que c'est une erreur.

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    1. Coucou,
      non pas une erreur tout de même ;-)
      En tout cas j'ai apprécié.
      Bises

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  2. Pauvre Bounty! ^_^
    J'aime Calvino mais je n'ai pas lu ce baron perché (je devrais)

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    1. Bonsoir Keisha,
      ne t'inquiète pas pour Bounty il est aussi heureux et à l'aise dans les arbres que le baron perché =.<.=
      Qu'as-tu lu de Calvino que tu me conseillerais ?
      Bises

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  3. Ah c'est drôle, j'ai reçu ce roman en cadeau il n'y a pas si longtemps, j'ai hâte de le lire!
    Bisous et bonne semaine Didi
    (trop miiiiignon Bounty!) :D

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    1. Coucou Nadine,
      joli cadeau tu devrais passer un agréable moment avec Le Baron !
      Bisous

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  4. Une lecture sympathique que j'avais bien aimé également.

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    1. Hello Alex,
      oui je me suis laissée séduire par Côme de Rondeau.
      Bises

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  5. ... Si par une nuit d'hiver , un voyageur...

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    1. Bonjour,
      oui j'ai bien envie de la lire celui-ci
      L'avez vous lu Mme ou M Anonyme ?

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    2. Je ne pense pas être l'anonyme, mais je conseille aussi Si par une nuit d'hiver! ^_^

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    3. Coucou Keisha,
      il y a parfois des synchronicités dans ma vie ;-)
      Je note "Si par une nuit d'hiver".
      Merci
      Bisous

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