L'appel du large
Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme, Le cœur gros de rancune et de désirs amers, Et nous allons, suivant le rythme de la lame, Berçant notre infini sur le fini des mers. |
Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent Pour partir, cœurs légers, semblables aux ballons, De leur fatalité jamais ils ne s'écartent, Et sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons ! |
Amer savoir, celui qu'on tire du voyage ! Le monde, monotone et petit, aujourd'hui, Hier, demain, toujours, nous fait voir notre image : Une oasis d'horreur dans un désert d'ennui ! |
Charles Baudelaire
extraits du Voyage - Les Fleurs du Mal
Crédit Photo Didi "Guethary juillet 2010"
"Notre image:Une oasis d'horreur dans un désert d'ennui"
RépondreSupprimer:((...pas cool comme image!
Argl oui il n'y va pas avec le dos de la cuillère notre ami Baudelaire :-O
RépondreSupprimerEn fait, je pense qu'il parle de ceux qui restent et ne font pas de voyages... Ils restent alors dans leur monde étriqué et ennuyeux ...
Bon j'ai peut être mal interprété cette poésie... Il parle alors peut être de l'homme en général...
Les fleurs du mal ....
Elle est très belle cette rose des vents! Le poème aussi :-)
RépondreSupprimerAvant de prendre le large j'apprécie ton bord de mer et ta rose des vents
RépondreSupprimerpetite pensée de New York où le monde est loin d'être étriqué et ennuyeux !
RépondreSupprimerbizzz
PS: j'adore Baudelaire !
Yes yes yes ! Mon amie Wal en direct de la grosse Pomme !!! Trop bien :-)
RépondreSupprimerGros gros bisous et bonne visite de NY !
Le poète ne devait pas trop s'aimer. Il constate qu'après un voyage, il porte toujours en lui le même monde intérieur, avec les même difficultés, le même ennui et le même dégoût. Il y a une part de réalisme dans ses propos, mais quelle violence dans les mots au final !
RépondreSupprimerMerci Lily, en effet il doit parler de lui ...
RépondreSupprimerPlus je lis ce poème plus en effet celui ci me parait violent mais j'aime beaucoup la sonorité de ces vers !