dimanche 17 novembre 2024

Long Island Colm Tóibín

 


 

Une inoubliable passion amoureuse, après le chef-d’œuvre du Magicien, par un des maîtres de la fiction contemporaine.

Tout bascule lorsqu’un inconnu à l’accent irlandais frappe à la porte d’Eilis Lacey. Après vingt ans de mariage, Tony et elle profitent du confort offert par les années 1970 aux familles américaines. Installés à Long Island, ils ont deux enfants, bientôt adultes, et mènent une vie tranquille où les seuls tracas proviennent de l’oppressante belle-famille italienne d’Eilis. Mais en apprenant au seuil de sa maison que Tony l’a trompée et qu’une autre femme attend un enfant de lui, ce bonheur patiemment construit vole en éclats.
Sans promesse de retour, elle part en Irlande, à Enniscorthy. Rien n’a changé dans sa ville natale, ce monde clos où, de générations en générations, tout se sait sur tout le monde. Alors qu’il a repris le pub familial, même Jim Farrell est resté tel qu’il était vingt ans plus tôt, pendant l’été qu’Eilis et lui avaient passé ensemble, bien qu’elle fût déjà secrètement fiancée à Tony. La blessure du départ d’Eilis est toujours vive mais son retour ravive cet amour de jeunesse – et l’Amérique s’éloigne plus que jamais…
Situé à l’interstice entre deux mondes, Long Island offre des retrouvailles bouleversantes avec Eilis Lacey dont les lecteurs de Brooklyn se souviennent encore. Quinze après la publication de ce best-seller, Colm Tóibín fait la démonstration magistrale de ses talents de romancier avec un inoubliable portrait de femme. Source NetGalley

Mon avis : 

J'ai lu ce livre très rapidement, en 7 jours. Je l'ai lu vite et j'en ai apprécié l'écriture. 

Il est vrai qu'avec le début de cette histoire, on ne se pose pas trop de question. Est-ce une pratique normale de la part d'un mari trompé d'aller trouver directement la femme de l'homme volage ? Je n'ai réfléchi qu'à postériori à cet élément déclencheur (assez improbable selon moi). Pourquoi aller déranger la personne la moins impliquée dans cette affaire ? Mais bon on a là encore sans doute la preuve que l'on fait au final toujours porter la faute sur les femmes.... 

Ce petit préambule passé et après avoir pris un peu de temps à publier mon avis, je pense que ce livre peut en effet se lire indépendamment de Brooklyn (publié en 2011 et racontant l'histoire d'Eilis Lacey dans les années 50), mais, car oui il y a un mais,  en ne lisant  pas Brooklyn avant, je pense que nous perdons beaucoup dans la psychologie des personnages et dans leur histoire commune...

De plus l'ellipse temporelle de 20 ans n'est pas évidente à assimiler.

A lire tout ça vous devez commencer à vous dire que je n'ai pas aimé cette lecture. 

Et bien non, ce n'est pas le cas, car Colm Toibin est très fort dans la description de tous ces non dits, dans le poids de la famille, et des traditionss, dans toutes les décisions des protagonistes.

Par contre avec cette lecture et je ne sais pas si c'était le désir de l'auteur, les personnages m'ont carrément agacée.... 

L'histoire entre Jim et Nancy m'a beaucoup touchée, et je la trouvais très belle. Alors quand tout s'effondre quand on comprend que Jim est encore totalement amoureux d'Eilis et que celle-ci en "profite" sans poser et sans se poser des questions, je peux dire que j'étais vraiment contrariée.

Pourtant je pense que le personnage d'Eilis est bien le personnage que l'auteur à voulu mettre en avant. 

Si l'auteur à bien voulu montrer tout ça, la force de sentiments en quelque sorte inexplicables qui gouvernent la vie des personnes et bien il a réussi !

Je ne me suis pas ennuyée à cette lecture, tout est bien écrit, décrit, mais j'étais ennuyée pour les personnages, et très agacée. Comment être autant dans les non dits, dans la force des habitudes, dans le poids de la tradition ?

 Alors oui, je sais, tout ça peut fortement peser dans les décisions de tout un chacun mais n'avons nous pas dans cette histoire des personnages un peu plus forts ? 

Je n'ai pas vraiment eu d'empathie pour Eilis qui en plus laisse en suspens une question très importante que lui a posée Jim en tout fin du livre.

Oui, la fin de ce livre est suspendue aux lèvres d'Eilis... Avec une non réponse .... encore...

Comme dans tout le livre où même les personnes les plus intimes ne se livrent pas, se fuient et se trompent...

Au final, je conseille tout de même de découvrir Brooklyn avant de lire Long Island. 

J'espère que la lecture dans cet ordre permettra de plus comprendre, ou du moins d'assimiler les divers sentiments qui traversent les personnages et d'avoir en tête leurs histoires communes.

Mais les sentiments amoureux ne sont pas explicables... C'est peut-être cet état de fait que l'auteur voulait mettre en avant. En faisant de beaux portraits de femme.

Je remercie NetGalley et les Editions Grasset pour ce partenariat de lecture. 

Quant à vous je vous invite à lire les deux livres dans le bon ordre et de partir à la découverte de tous ces personnages entre l'Irlande et les USA

Là où les sentiments mènent le monde. 

#LongIsland #NetGalleyFrance 



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dimanche 3 novembre 2024

Les deux visages du monde David Joy

 


Après quelques années passées à Atlanta, Toya Gardner, une jeune artiste afro-américaine, revient dans la petite ville des montagnes de Caroline du Nord d’où sa famille est originaire. Déterminée à dénoncer l’histoire esclavagiste de la région, elle ne tarde pas à s’y livrer à quelques actions d’éclat, provoquant de violentes tensions dans la communauté. Au même moment, Ernie, un policier du comté, arrête un mystérieux voyageur qui se révèle être un suprémaciste blanc. Celui-ci a en sa possession un carnet dans lequel figurent les noms de notables de la région. Bien décidé à creuser l’affaire, Ernie se heurte à sa hiérarchie. Quelques semaines plus tard, deux crimes viennent endeuiller la région. Chacun va alors devoir faire face à des secrets enfouis depuis trop longtemps, à des mensonges entretenus parfois depuis plusieurs générations.

David Joy ne cesse de nous surprendre avec ce récit qui creuse à l’os l’histoire d’une petite communauté de Caroline du Nord où toutes les apparences entretenues depuis des décennies se fissurent. Il y confirme avec maestria son immense talent et nous donne avec ce livre, sans doute son plus ambitieux, l’un des romans les plus marquants de ces dernières années.

#LesDeuxvisagesdumonde #NetGalleyFrance 


Mon avis :

Partenariat NetGalley et donc lecture sur ma liseuse du 16 octobre au 31 octobre 2024. 16 jours de lecture durant les vacances de la Toussaint.

J'ai aimé ce roman qui s'attache à décrire les deux visages du monde. Situé aux USA cette histoire finalement est transposable dans le monde entier tant les hommes se divisent et où le racisme sévit de partout...

J'ai été happée par cette écriture qui remue au plus profond de l'âme humaine.

Le rythme est excellent et nous avons très envie de comprendre ce qu'il s'est passé.

Toya cette jeune femme, le coeur à vif souhaite par son travail artistique bousculer les consciences sur les différences de traitement entre blancs et noirs. 

La population noire subissant une oppression insidieuse et silencieuse encore et toujours et ceci depuis la nuit des temps.

Elle revient dans la demeure familiale chez sa grand-mère Vess, dans ce lieu où sa famille à toujours vécue.

Elle va mettre un bon gros coup de poing dans un énorme nid de vipères (référence à la couverture du livre et aux messages de mises en garde avec lâchés de serpents dans les lieux de vie).

En parallèle , Ernie un policier, tombe sur un personnage pas du tout sympathique. Un homme laid dans tous les sens du terme. Dans sa voiture, Ernie met à jour une arme, un carnet édifiant comportant des noms très connus dans le coin et surtout une capuche et une robe blanche signature indéniable du Ku Klux Klan

Ernie, lui aussi va remuer la boue par cette découverte.

Tous ces évènements vont bousculer la vie dans ce comté et dresser la population les uns contre les autres.

Jusqu'aux extrémités : le passage à tabac ultra violent du policier et le meurtre de Toya.

Deux personnages vont alors se mettre en branle pour découvrir la vérité  sur ces deux drames.

Coggins le commissaire bientôt à la retraite, ami de la famille de Toya et chef d'Ernie.

Et Leah Greenne nouvelle femme commissaire,  stagiaire de Coggins et collègue d'Ernie.

Si Leah va se concentrer sur la resolution du meurtre de Toya, Coggins lui, en partance va s'occuper de l'enquête concernant Ernie.

Tout dans ce roman est bien vu. Il nous montre ces deux visages du monde et c'est effrayant, démoralisant.

Oui effrayant car insidieux, pernicieux mais pas seulement , ça éclate au visage cette coupure dans le Monde.

Ce livre m'a bousculée, car si l'intrique se passe aux USA, j'ai fait pas mal de parrallèles avec ce qui peut se passer dans notre pays qu'est la France.

Ce livre se compose de 3 parties et la troisème m'a tout de même un peu gênée... Comme pour beaucoup de personne dans ce livre d'ailleurs.

Je ne peux vous en dire plus, même là j'ai l'impression d'en dire trop. Je voudrais que vous viviez pleinement comme moi cette histoire intense et profonde.

Ce livre parle également très bien du deuil surtout auprès de Vess la grand-mère de Toya et de Dayna la mère de la jeune fille. 

Ce personnage de Vess m'a profondément marqué, je l'ai vraiment apprécié dans tout ce qu'elle représente?

Merci à David Joy pour ce livre excellent qui farfouille dans la fange de l'humanité. Merci de rebousculer ce qui semble être un monde sans problème, lisse et sans histoires.

Ah si les hommes pour une fois arrivaient à s'unir sans chercher à s'utiliser ou profiter....

Hélas, je crains que même l'histoire récente ne nous montre pas un beau chemin pacifique entre les hommes.

Ce livre me laisse un terrible goût amer, et surtout me laisse teriblement impuissante.

Oui ce livre m'a touchée et bousculée mais hélas il ne touchera pas et ne bousculera pas l'autre visage du monde.

Je voulais mettre 5 étoiles à cette lecture mais finalement j'en enlève une car la troisième partie m'a un peu trop décue... Oui, selon moi l'auteur s'est accordé une sorte de "facilité" dans la résolution d'une des enquêtes. 

En effet, n'y a -til pas de la part de David Joy (comme pour appuyer un peu trop son propos) exagération dans le mobile du meurtrier ou de la meurtrière ? Je m'arrête là.

Quant à vous et bien je ne peux que vous conseiller de lire ce livre, 

vous passerez assurément un sale moment ... 

Enfin, un bon moment de lecture quand même, je vous le garantis :-)

Merci à NetGalley et aux éditions Sonatine pour ce partenariat lecture.


samedi 2 novembre 2024

"Changer l'eau des fleurs" et les cimetières

 


Chère Violette, 

Je tenais à vous dire que faire votre connaissance a été pour moi un honneur... un bonheur  

Vous avez traversé tant d'épreuves, subi tant de deuils que je ne peux qu'essayer de m'associer à vos peines.

Merci Violette d'être là dans un cimetière, lieu de vie pour ceux qui restent et pour maintenir ces liens avec nos chers disparus.

En ce lendemain du jour de la Toussaint,  j'ai repensé à ma lecture de "Changer l'eau des fleurs" de Valérie Perrin . Et j'ai repensé à Violette et à toutes les reflexions, les citations que j'ai trouvées sur le deuil et sur ces lieux que sont les cimetières dans ce livre que j'ai beaucoup apprécié.

Merci aussi à Valérie Perrin d'avoir distillé des petites étincelles sur le chemin de résilience ou de réparation de Violette. Avec des étincelles de douceurs, d'amitié et d'amour. 

Je voulais faire juste un billet images et mots et puis j'ai voulu aussi parler de ce beau livre, même si il n'a peut-être pas besoin de moi (voir tous les très bons avis positifs sur Babelio)


Je vais donc continuer ce billet avec des images et des mots comme prévu en hommage aux cimetières dans lesquels j'aime me promener à la rencontre de toutes ces personnes décédées, connues ou inconnues.

Je crois que je suis tapophile, pour une personne qui n'a jamais voulu voir un mort de sa vie c'est un peu étrange au fond...

"C'est important de mettre de mettre des photos sur les tombes. Sinon, on n'est plus qu'un nom. La mort emporte les visages."

 

@Didi Cimetière du Crêt de Roch Saint-Etienne 2007

@Didi 2022 Cimetière de Landevennec

 

"Je ne veux pas d'une histoire d'amour. J'ai passé l'âge. J'ai râté le coche. Ma maigre vie amoureuse est une vieille paire de chaussettes rangée au fond d'un placard. Dont je ne me suis jamais débarassées mais que je n'enfilerai plus. Ce n'est pas grave. Rien n'est grave à part la mort d'un enfant."
@Didi 2007 Crêt de Roch Saint-Etienne


@Didi 2007 Sainté


 "Il vaut mieux te pleurer, que de ne pas t'avoir connu"

@Didi 2021 Cimetière Montparnasse Parsi

 "Et puis comme les chats du cimetière, le soleil est entré jusque dans ma chambre, juste sous mes draps."
@Didi 2021 Cimetière Montparnasse Paris

 "Je l'ai amené au bord d'une des plus belles tombes du cimetière, celle de Juliette Montrachet (1898-1962), sur laquelle différentes plantes et arbustes ont poussé, mélangeant les couleurs et les feuillages de manière harmonieuse, sans jamais avoir été entretenue. Une tombe jardin. Comme si le hasard et la nature s'étaient arrangés à l'amiable. Claire a dit : "Ces fleurs, ce sont un peu des échelles vers le ciel."

 

@Didi 2023 Jardin de Kirstenbosch 

@Didi 2024 Pays Basque

 "Les seuls fantômes auxquels je crois sont les souvenirs."
@Didi février 2016 Cimetière juif à Prague

 "Et vous ? Vous ne buvez pas ? 

Je me sers une larme et trinque avec lui.

- C'est tout ce que vous buvez ?

- Je suis gardienne de cimetière, je ne bois que des larmes... "

@Didi 2021 Cimetière Montparnasse Paris

 "Mes chers amis, quand je mourrai, plantez un saule au cimetière. J'aime son feuillage éploré. La pâleur m'ne est douce et chère, et son ombre sera légère  à la terre où je dormirai. " Citation page 185 
@Didi
"Je nage un long moment, je n'ai plus envie de sortir... Rien n'est plus salvateur que ce lieu du monde où tout est beau, où les éléments réparent les vivants." La mer 


@Didi

 

@Didi



lundi 28 octobre 2024

Le Bomian Page Comann

 


Été 1955, Alpes-De-Haute-Provence.
Le village du Mazet-sur-Rourle se prépare à fêter le 14 juillet.
Un feu d’artifice sera tiré en apothéose au-dessus de la garrigue. Au cœur de cet été de canicule, l’arrivée d’un étranger, d’un bomian comme on dit au pays, fera exploser bien autre chose que des fusées.
Les secrets, les non-dits, les mensonges. Tout ce que les habitants cachent depuis trop longtemps derrière leurs jalousies.
Pour beaucoup, c’est l’heure des comptes.
Dans le théâtre d’une nature sublime et éternelle, indifférente aux malheurs mesquins des hommes et des femmes, un drame provençal où personne ne s’attend à la violence du bouquet final.

Page COMANN est le pseudo collectif de deux auteurs, déjà réunis sous les titres "Souviens-toi" de Sarah" et "Outaouais", qui défendent l’écriture sous toutes ses formes.
Celle de Ian MANOOK, pétillante et vive, courant du noir le plus cruel à l’humour ciselé de ses dialogues.
Celle de Gérard COQUET, précise et figurative, où chaque sentiment est une corde accrochée à l’arc de ses mots. SOURCE M+ Editions

Mon avis :

J'ai obtenu ce livre à l'occasion d'une masse critique Babelio en septembre. J'avais coché plusieurs livres et celui-ci car il avait une belle couverture celle de la peinture d'un joli paysage provencal d'été et puis Page Comann c'est en partie Ian Manook que j'ai aimé.

Curieuse de cet écrit à 4 mains (je trouve ce procédé si interessant) et attirée par le petit mot de Franck Bouysse "La tendresse de Pagnol, la force de Giono."

Bon je vais essayer de faire ce billet sur ma lecture. En ce moment je ne sais pas vraiment pourquoi si je prends plaisir à lire et si je lis pas mal, mais dès que je dois parler de ma lecture les mots m'échappent ... Je n'arrive plus à trop structurer mon avis... Pratique pour les partenariats ....

Je vais me concentrer en premier sur l'atmosphère de ce livre. Oui les deux auteurs savent très bien restituer l'atmosphère de ce petit village dans les années 1939 et 1955. L'écriture est très cinématographique et on peut aisément imaginer un téléfilm ou une mini série qui seraient adapter à partir de ce roman.

On visualise très bien les divers endroits du village ainsi que ses habitants. J'ai trouvé par contre que les personnages étaient un poil caricaturaux...

Je n'ai pour ma part pas trouvé la tendresse de Pagnol.... Giono .... non moins de force dans les descriptions. 

Les hommes ne sont pas très sympathiques et il n'y en a pas un pour rattraper l'autre... Ah si, le Bomiam en fait...

Un des personnages se nomme Magnan et ça m'a fait penser à Pierre Magnan qui nous a lui aussi écrit de belles et dramatiques histoires qui se passaient sous le soleil de la Provence.

Et me voilà à faire une mini étude comparée de ces auteurs ayant mis le Sud en toile de fond.

Bon je recommence sans m'éparpiller comme un lancé de confettis. Concentration Didi concentration.

C'est bien grâce à ce personnage du Bomian que ce livre a su me capter. Je suis peut être comme les femmes de ce livre, à regarder les beaux jeunes hommes un peu mystérieux qui débarquent au village.

Il va déclencher chez les hommes et les femmes diverses réactions. Des jalousies, des peurs, des rancoeurs, du désir, de l'amour, de la peur ...

Lui, le bomian, a fait une promesse à un frère d'arme lors de la guerre d'Indochine. 

Les habitants me sont apparus un brin caricaturaux à l'image de cette époque à cette endroit...

Les hommes ne sont pas à leur avantage et les femmes semblent vraiment subir et au mieux s'adapter aux diverses situations.

J'ai trouvé la vision très masculine, avec deux auteurs hommes c'est un peu obligé, et en plus ils décrivent dans leur livre, une société très mysogine et patriarcale qui est tout à fait d'époque).  

Par contre, ils n'hésitent pas à dresser le portrait des hommes de manière acerbe. 

Les plus avenants étant le Pabeu, l'idiot du village et aussi le curé (ouf il faut bien protéger ses ouialles et offrir à chacun le gîte et le couvert).

L'arrivée de cet étranger va faire exploser bien des tensions...

J'ai eu plaisir à m'infiltrer au coeur de l'été dans ce village de Haute-Provence. De m'y infiltrer auprès du Bomian et de comprendre ainsi pourquoi il est venu ici.

Page Comann a su décrire ce petit village et son environnement proche, les descriptions sont très cinématographiques. (ou les codes utilisés nous invitent à convoquer toutes les images des films visionnés sur la Provence).

Je me suis un peu ennuyée lors de la très longue journée du 14 juillet, même si celle-ci va se terminer par un bouquet final qui ne sera, ni festif ni joyeux... Mais je ne vous puis vous en dire plus. 

Je remercie Babelio et les Editions M+ pour cette lecture.

Quant à vous, je vous invite à vous aventurer avec le Bomian à Mazet-zur-Rourle au coeur de l'été pour préparer les festivités du 14 juillet ! 

 

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mardi 8 octobre 2024

Madame Hayat - Ahmet Altan


Fazil, le jeune narrateur de ce livre, part faire des études de lettres loin de chez lui. Devenu boursier après le décès de son père, il loue une chambre dans une modeste pension, un lieu fané où se côtoient des êtres inoubliables à la gravité poétique, qui tentent de passer entre les mailles du filet d’une ville habitée de présences menaçantes.
Au quotidien, Fazil gagne sa vie en tant que figurant dans une émission de télévision, et c’est en ces lieux de fictions qu’il remarque une femme voluptueuse, vif-argent, qui pourrait être sa mère. Parenthèse exaltante, Fazil tombe éperdument amoureux de cette Madame Hayat qui l’entraîne comme au-delà de lui-même. Quelques jours plus tard, il fait la connaissance de la jeune Sila. Double bonheur, double initiation, double regard sur la magie d’une vie.
L’analyse tout en finesse du sentiment amoureux trouve en ce livre de singuliers échos. Le personnage de Madame Hayat, solaire, et celui de Fazil, plus littéraire, plus engagé, convoquent les subtiles métaphores d’une aspiration à la liberté absolue dans un pays qui se referme autour d’eux sans jamais les atteindre.
Pour celui qui se souvient que ce livre a été écrit en prison, l’émotion est profonde.
Source Actes Sud (mon livre en Babel)

Mon avis :

Qu'il est beau ce livre, une couverture attirante, une femme évanescente, poitrine en avant, visage a demi caché et qu'elle fût belle ma lecture.

Fazil, le narrateur de cette histoire, est un jeune adulte qui va découvrir l'amour, le désir. 

Il est étudiant et a subi un important changement de niveau de vie suite au décès de son père.

Ainsi, il se retrouve pour poursuivre ses études dans une maison en cohabitation avec d'autres personnes aux parcours compliqués. 

On sent tout de suite que le pays est en proie à bien des privations.

Fazil s'attache à nous parler de tout ceux qu'il croise sur sa route, dans cette pension mais aussi dans les coulisses d'une émission TV où il va rencontrer Madame Hayat et à l'université où il étudie, il rencontre Silà.

Deux femmes, deux personnalités différentes, deux sources de jouissance pour Fazil ...

Difficile de faire un choix, et pourquoi faire un choix...

Au fur et à mesure de l'histoire, on observe les pensées de Fazil pencher davantage vers Madame Hayat. Cette femme avec une approche de la vie si fantasque et apparement si détachée.

Fazil sera envouté par son corps et aussi son coeur. Peut-être parce qu'elle lui échappe ...

Le roman progresse avec cette prise de conscience de Fazil pour cet amour qu'il ressent pour Madame Hayat. Il en reste hagard et assez perdu. 

Le roman s'enfonce aussi inexorablement dans les tourments d'un pays, La Turquie, qui prive de plus en plus ses habitants des libertés fondamentales. L'auteur en a été privé lui aussi. 

Le droit de s'exprimer, d'aimer, de lire, de rire, de croire en ce que l'on veut, d'être ce que l'on souhaite.

C'est un roman d'amour, un beau roman d'amour pas fleur bleue, Ahmet Altan décrit le sentiment d'amour avec beaucoup de subtilité et d'intelligence. 

L'amour si imprévisible et foudoyant, cet amour qui n'est pas toujours appréhendé de la même manière chez les deux protagonistes.

J'aurais voulu à la fois ressembler à cette Madame Hayat dans sa philosophie de vie qui semble si légère et à propos et dans ce qu'elle inspire à son jeune amant. Et, j'aurais peur de lui ressembler car je sais bien que cette dame, à au fond d'elle, de profondes et douloureuses blessures. 

"Naie pas peur, Marc Antoine (Fazil). Il ne faut pas avoir peur de rien dans la vie... La vie ne sert à rien d'autre qu'à être vécue. La stupidité, c'est d'économiser sur l'existence, en repoussant les plaisirs au lendemain, comme les avares. Car la vie ne s'éconmise pas... Si tu ne la dépenses pas, elle le fera d'elle même, et elle s'épuisera"

Cette image qu'elle donne à Fazil cache forcément moults tourments.

Je repense à elle, je repense à Madame Hayat, et je frémis à l'idée qu'elle ne soit plus là...

Les souvenirs sont-ils plus forts que le présent ?  Tous les moments de nos vies constituent-ils ce que nous sommes ? 

L'auteur, Ahmet Altan, emprisonné une bonne partie de sa vie utilise la littérature comme échapatoire et nous permet aussi de nous interroger sur ce qui compte vraiment dans une vie.

Merci à lui pour cette belle lecture, 

j'ai littéralement aimée, comme le jeune Fazil,  

cette Madame Hayat ♥



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lundi 12 août 2024

Je t'ai donné des yeux et tu as regardé les ténèbres Irene Solà

 

Entre les falaises des montagnes catalanes, se cache le mas Clavell. Dans cette maison reculée, à l’aube, une femme âgée, exagérément âgée, entame son dernier jour. Et toutes les femmes nées et mortes entre ces murs sont là pour la veiller. Joyeuses, elles préparent une fête en l’honneur de celle qui au soir viendra les rejoindre. Cette seule journée contient dès lors quatre siècles de souvenirs. Ceux de Joana, qui voulait un mari. Ceux de Bernadeta, dont les yeux voient ce qu’ils ne devraient pas. Ceux d’Àngela, qui n’a jamais mal. Ceux de Margarida, qui au lieu d’un cœur entier a un cœur aux trois quarts, plein de rage. Ou ceux de Blanca, née sans langue, la bouche comme un nid vide, qui se contente d’observer. Ou d’autres encore.Après Je chante et la montagne danse, Irene Solà signe un roman vivant et drôle, peuplé de légendes et profondément poétique. De sa prose puissante et musicale, elle célèbre la lumière et les ténèbres, la vie et la mort, la mémoire et l’oubli.Traduit du catalan par Edmond RaillardIrene Solà est une écrivaine, poétesse et artiste née en 1990 en Catalogne. Je chante et la montagne danse a obtenu quatre prix littéraires, dont le prix de Littérature de l’Union européenne en 2020, et a été traduit en vingt-sept langues. Je t’ai donné des yeux et tu as regardé les ténèbres a reçu le prix Finestres 2023 de littérature en catalan.

Mon avis :

Sollicitée par Babelio lors d'une masse critique privilégiée, j'ai répondu favorablement à ce partenariat d'autant plus, que j'avais déjà lu et apprécié en mai 2022 cette auteure avec :  "Je chante et la montagne danse" et ceci toujours grâce à Babelio et les éditions Seuil.

Respectant l'embargo du 12 août 2024 pour l'édition de ma critique (Merci Deborah), car ce livre sera publié le 19 août,  je me trouve bien ennuyée de vous présenter mon avis.

Ce livre m'a fortement décontenancée. Je ne suis pas arrivée à rentrer dans cette histoire, tout m'a de suite paru très embrouillé. 

Le Mas Clavel est le lien qui unit des différents protagonistes mais l'espace temps lui et si nébuleux que c'était trop pour moi.

Pourtant qu'elle est belle la plume d'Irene Solà. 

Alors j'ai continué ma lecture un peu laborieusement je dois le dire avec le temps des vacances.... J'ai tenté de mettre de la cohérence de relier les fils, enfin les filles de cette histoire, sans réellement y parvenir au final. Rendant ma lecture brumeuse et dérangeante.

Cette lecture est une déception pour moi et je suis d'autant plus déçue que j'avais beaucoup aimé son premier livre et que cette auteure est capable de beaucoup de poésie.

Mais dans ce livre, Irene Solà a pour ma part abusé du procédé ou vivantes et mortes se mélangent à tel point que j'ai été trop perdue.

Irene Solà a une prose puissante et musicale (dixit son éditeur), c'est vrai. Heureusement que quelques passages ont pu me procurer du plaisir comme les descriptions des paysages ou de certaines personnes. Quel dommage de m'avoir perdu en route dans ce récit.

Irene Solà m'a donné une histoire à lire et j'ai regardé les ténèbres et m'y suis perdue... Comme empoisonnée par un quelconque sortilège qui frappe les femmes de ce livre...

Quant à vous, chères lectrices et chers lecteurs, je ne peux que vous conseiller de lire son premier livre "Je chante et la Montagne danse" quant à celui-ci et bien je me désengage de sa mise en avant et j'en suis bien désolée.

Merci à Babelio pour sa confiance

et aux éditions Seuil pour ce partenariat.

Je t\'ai donné des yeux et tu as regardé les ténèbres par Irene Solà

lundi 29 juillet 2024

Les pouvoirs de l'astrologie Ambrosia Hawthorn

 


Qu'est-ce que le Verseau et le Scorpion ont en commun ? Est-ce qu'un Taureau et un Capricorne sont compatibles ? Existe-il un amour plus fusionnel et romantique que celui qui unit les Cancers et les Poissons ?
Ce livre vous fait pénétrer dans le monde fascinant de l'astrologie : il vous présente chaque signe du zodiaque et vous révèle les affinités profondes et les oppositions radicales qui les unissent et les séparent... Au fil des pages, découvrez le pouvoir de votre date de naissance sur vos relations et la meilleure façon d'utiliser votre thème natal pour initier des changements positifs dans votre quotidien. L'astrologie n'aura plus de secrets pour vous.

 Mon avis :

Très interessée par l'astrologie et curieuse des éléments de prédiction dans la gestion de mon chemin de vie, j'ai coché ce livre lors de la dernière masse critique de chez Babelio.

Le livre présente bien, il est de belle qualité, couverture épaisse, grammage important. 

Les Editions Médicis ont édité un bel ouvrage.

Cette auteure, Ambrosia Hawthorm, sorcière également, nous donne quelques éléments clés d'astrologie : Les Maisons - Les Planètes - les 12 signes de l'astroligie rangés par dans leur catégorie élément Feu - Terre - Air - Eau

On trouve également de belles illustrations toutes en rondeurs et presque enfantines de Silvia Vanni.

Alors, qu'en ai-je pensé au fond ?

Et bien l'objet livre est beau mais je n'ai pas trouvé  qu'il m'apportait des connaissances en matières d'astrologie. 

Il faut dire que comme ça m'interesse, je me suis penchée sur les divers éléments qui composent l'astrologie. 

Je suis souvent les vidéos de l'astrologue Jean-Yves Espié qui sait toujours bien expliquer l'astrologie sur YT.

Bref, je sais quand même pas mal de choses même si je ne suis pas capable de calculer mon thème astrologique (dans ce livre d'ailleurs ont n'explique pas comment faire non plus...)

J'ai tout de même lu le livre en étant plus attentive sur ce qui était dit sur mon signe. Le signe solaire du Bélier.

Ce livre est un ouvrage qui va servir avant tout à un jeune public (mais la masse critique était une MC jeunesse en fait...) voilà ce que c'est de se prendre pour une jeunette.

Ce livre est donc très adapté à un public jeune 

et n'ayant pas de réelles connaissances sur l'astrologie.

Je n'étais donc pas la mieux placée pour apprécier ce livre.

Quant à vous , jeunes lectrices et jeunes lecteurs, 

et bien comme je ne suis pas madame Soleil, 

je ne peux donc pas savoir si il vous plaira...

Lancez-vous ! Croyez en votre bonne étoile💥


Merci à Babelio et aux Editions Médicis pour ce cadeau ♥