Une libraire, ça crée des dettes. D’argent parfois bien sûr, mais surtout de cœur. Lorsque Yvonne meurt, les souvenirs affluent pour Abdel, un jeune professeur de Roubaix. Il se revoit enfant entre les murailles de bouquins, prêt à avaler tout Balzac sans rien y comprendre. De là à accepter la succession, il y a un pas… que l’inconscient fait à l’aveuglette. Le voici bientôt en butte aux problématiques économiques du métier. Mais aussi aux dangereuses archives photographiques de son aînée. En fouillant les cartons, c’est tout un pan de la guerre d’Algérie qui renaît, entre partisans du FLN, harkis et OAS. En quoi ce passé concerne-t-il les habitués de la librairie ? Sans trop se garder de l’amour, Abdel mène l’enquête.
Généreux avec ses personnages comme avec le lecteur, Michel Quint nous offre un roman sur les racines d’une France multiculturelle, portée par la culture et l’entraide.
Cette lecture m'a été offerte par Babelio et les éditions Libretto et je les en remercie très sincèrement !
J'ai lu ce livre rapidement tout d'abord parce qu'il est court côté nombre de page et parce qu'en peu de pages néanmoins Michel Quint nous brosse les portraits de différents personnages qui transitent ou ont transité dans cette librairie du centre de la ville de Roubaix.
Si au départ j'ai été un peu décontenancée par certaines tournures de phrases (je n'arrive pas à déterminer ce qui m'a parfois gênée, comme si je n'arrivais pas à comprendre la structure de la phrase et que ça heurtait parfois mon rythme de lecture …) , ce livre a réussi à me plonger dans cette ville tout en faisant connaissance avec certains de ses habitants.
Il y a cette librairie qui a vu tant de personnes et d'histoires. Elle est un héritage, que cette dame, Yvonne, va léguer à Abdel, fils d'une Oranaise et d'un roubaisien.
Ce jeune professeur l'est devenu un peu et même peut être beaucoup grâce à Yvonne et sa librairie.
La libraire est là, un testament du passé de ses propriétaires car il y a non seulement les livres mais aussi des photos, des négatifs et des articles de presse, témoins du passé troublé des propriétaires …
Michel Quint va dans ce petit livre nous parler de beaucoup de choses. De la guerre d'Algérie, de toutes les répercutions sur les habitants de Roubaix.
Il y a le passé et ses dommages collatéraux qui résonnent encore à travers les personnages actuels du livre et il y a aussi le présent avec une belle réflexion sur comment avancer sans les stigmates du passé.
De plus, Michel Quint en profite pour distiller un message à destination des lecteurs quant à l'utilisation des plateformes d'internet ou/ et grosses structures culturelles qui mettent à mal les belles choses d'un bon commerce de proximité, d'une belle librairie où l'humain est l'essentiel par les échanges et la richesse humaine qu'ils peuvent générer.
On a même les sentiments qui s'invitent au cœur de ce livre, avec la tempétueuse Rosa, l'assistante sociale qui travaille dans le même établissement qu'Abdel et qui elle aussi à des liens avec cette librairie et également Zita.
Une lecture que j'ai appréciée avec le seul bémol de certaines tournures de phrases qui m'ont un peu désorientées.
Sinon, poussez la porte de cette librairie, je suis bien sûre que vous apprécierez de découvrir tous les gens qu'elle réunit pour enfin apaiser le temps !
" Les livres c'est comme les chats, on habite chez eux, pas l'inverse. "
Les romans parlant de librairie, ça attire!
RépondreSupprimerMille câlinous à ton chat. Le mien fait sa toilette sur le canapé, il pleuvait, il est mouillé (et a mis ses traces de pattes partout, évidemment)
Coucou Keisha,
Supprimeroui il en parle bien Michel Quint de cette librairie et à travers elle de toutes les autres.
Nougat te remercie pour tes câlinous ;-)
Bisous
Un bon souvenir de lecture, un roman que j'avais trouvé apaisant, justement.
RépondreSupprimerOui un agréable lecture proposant l'apaisement du temps.
SupprimerJ'avais beaucoup aimé cette histoire qui a marqué ma première rencontre (et seule à ce jour) avec Michel Quint
RépondreSupprimerBonsoir,
Supprimeroui pour ma part c'est la seule lecture de cet auteur pour moi aussi et en film uniquement "Effroyables jardins"
Bisous
C'était un de mes auteurs préférés ! J'avais aussi aimé ce roman même si je ne m'en souviens plus tellement. Il serait temps, après une bonne dizaine d'années que je relise Quint !
RépondreSupprimerBonsoir Violette,
Supprimeret oui tout ces livres qui nous attendent ! Qu'as-tu lu de Michel Quint ?
Bisous
Oh laaaa, tellement ! En dépit des étoiles, Et mon mal est délicieux (très bien), Effroyables jardins, Aimer à peine, ...
SupprimerCoucou,
SupprimerUn de tes auteurs chouchou en effet ♥
Bisous