mercredi 8 avril 2020

Le cottage aux oiseaux de Eva Meijer


La vie romancée d'une pionnière de l'étude du comportement animal À quarante ans, Len Howard, musicienne britannique, décide d’abandonner des amours compliquées et le confort de sa vie londonienne pour se retirer dans la campagne anglaise et se consacrer à son autre passion : les oiseaux. Après avoir emménagé dans un petit cottage du Sussex, elle écrit deux livres à succès dans les années 1950, et surprend le monde entier par l'originalité et la pertinence de ses observations sur les mésanges, rouges-gorges et autres volatiles qui entrent et sortent à leur gré par ses fenêtres.Cet émouvant roman retrace l’histoire d'une femme libre qui a fait acte de résistance et choisi une vie en communion avec la nature. Un portrait inspiré d'une pionnière de l'étude du comportement animal, dont les travaux ont influencé nombre de scientifiques.


#LeCottageauxoiseaux #NetGalleyFrance


Préambule :

Je poursuis mes lectures grâce à NetGalley que je remercie. J'ai fait cette lecture sur une tablette et je suis en train de me dire que je devrais investir dans une liseuse ou me l'offrir (mon anniversaire c'était hier, 47 ans, oh mon dieu ! ) ... Je ne voulais pas trop passer en numérique, mais les lectures en numérique sur une  tablette ne sont pas confortables au niveau des yeux. 

Si vous me lisez, quels conseils me donneriez-vous pour l'achat d'une liseuse ? 

Le beau livre avec sa belle couverture me manquera dans ma bibliothèque tout de même. Ils sont beaux ces oiseaux sur ce fond jaune !

Mon avis :

Ce livre je l'ai lu rapidement, un texte simple mais efficace. Il romance la vie de Len Howard qui s'est retirée de sa vie de musicienne à Londres pour observer les oiseaux dans un cottage.

 

Si au départ, j'ai trouvé l'écriture froide, comme détachée, j'ai avancé dans les pages avec de plus en plus de plaisir. L'auteure écrit avec la simplicité toute relative d'un haïku et se penche sur l'observation de la nature et plus particulièrement des oiseaux du jardin. 

La vie de cette femme est décrite de façon simple mais belle. J'ai apprécié la découvrir dans sa façon d'être, dans son rapport aux autres, dans ses fêlures. Dans sa quête d'authenticité et de respect de la nature.

L'auteur nous fait comprendre le destin de cette femme qui a un moment a eu ce besoin viscéral de retourner à la nature.  

On observe avec Len Howard la nature et tous les oiseaux qui viennent dans son jardin et dans sa maison quand elle s'installe finalement seule. Tout est relatif d'ailleurs, car il y a foule d'oiseaux de toutes sortes dans ce cottage. 

Ici aussi à la maison, des oiseaux sont là dans le jardin, sur les arbres et dans les arbustes et les haies. Ils m'accompagnent de leurs chants et de leurs vols et sont très actifs en ce moment. Bien sur, j'ai un chat, vous le savez, et Nougat est bon chasseur... Alors j'ai toujours peur qu'il en attrape un... Il est à l'affût très très souvent...

D'ailleurs Len Howard a tissé des liens très forts avec ses oiseaux (oui ce sont un peu les siens, elle leur permet de rentrer et même dormir chez elle) et son oiseau fétiche Star sera victime d'un chat du voisin... Quelle tristesse... 

" A présent, une nuée de petits oiseaux surgit des fourrés, d'abord des moineaux, puis des bouvreuils, un rouge-gorge, une bergeronnette, un troglodyte - Ils m'observent comme des villageois qui viennent accueillir un nouveau visiteur avant de partir vaquer à leurs occupations. Ce paysage étincelant ne nous appartient pas. En restant immobile, je laisse mes hôtes se comporter comme à leur habitude. J'ai plus appris en dix jours que durant toutes ces années à Londres. C'est parce que nous, les humains, nous nous donnons tant d'importance que nous ne remarquons pas les autres animaux - il suffirait de les décrire en détail pour les faire apparaître sous un nouveau jour."

Len Howard était également musicienne, violoniste, elle a consacrée sa vie aux oiseaux et à la musique. Sachant que le langage des oiseaux est une belle musique. Une partie de sa vie, elle la passera à Londres en faisant partie d'un orchestre. Mais très vite ce besoin de retour à la nature, à l'essentiel sera son principal souhait.

" Jouer c'est voler - l'altitude, la vitesse, la légèreté, la confiance en l'idée qu'il est possible de préserver la magie, d'y croire, tant qu'elle dure. Jouer, rien que ce mot. Nous jouons. Par là même, nous laissons entrevoir quelque chose à ceux qui sont en bas, au sol, rivés à leurs jumelles, impressionnées, eux qui ne voient jamais rien d'en haut, à moins que d'autres ne les portent sur les épaules."

Même à Londres elle n'aura de cesse d'observer la nature.

" Au bout d'une heure, je pose le violon à l'envers sur le lit et cherche la partition de Mozart entre les feuilles éparses - les phalanges de ma main gauche virevoltent sur des cordes imaginaires. Je regarde le vieux chêne devant la fenêtre, son écorce ridée  dont je sens le relief au bout de mes doigts ; ses branches pointent vers ma chambre, se séparent de temps à autre d'une feuille verte au liseré brunâtre. Les arbres portent en eux des morceaux d'année, au fil des saisons. Les jours eux-mêmes sont morcelés en autant de rencontres, de phrases, de promesses, de penses. Les rues aussi se fractionnent en passages, en maisons, en peupliers (domiciles de merles, de mésanges)."

Le livre est court 218 pages et alterne entre épisode de la vie de Len Howard (de son enfance à sa vieillesse) et ses observations des oiseaux dont la star est Star, une mésange très intelligente avec qui elle va tisser des liens forts et réaliser des expériences d'apprentissage.
 




Une belle osmose se dégage de ses pages, cette femme a su reprendre sa place dans la nature. Avec respect et une profonde humilité.

"Je repars, portée par l'hiver, à la rencontre de l'obscurité - sur la colline, le bleu s'assombrit autour de moi. Les mésanges ne m'ont pas attendue pour regagner leur couche. J'attrape mon violon, cherche un morceau pénible à jouer."

"Perdre, c'est comprendre que rien ne vous a jamais appartenu. Être triste, c'est comprendre que l'espérance a disparu, ou ne pas encore tout à fait le comprendre. "

Une belle leçon de vie donnée par des oiseaux aux caractères tous différents et une femme au destin que je trouve admirable. 

"Les oiseaux peuvent disparaître d'un coup. On croit qu'il existe toujours une raison, un motif, que les choses finiront par s'expliquer, se justifier. Mais la vie n'est le plus souvent qu'un amalgame d'évènements fortuits, d'instants perdus au milieu du grand rien."

Je vous invite à observer les oiseaux autour de vous et même si vous êtes en ville, en ce moment la nature reprends ses droits, l'occasion de permettre aux animaux de prendre la place qu'on a oublié de partager...

Bonne lecture, bon confinement
Vive la nature ! Vive la musique !
 Portez-vous bien !


Merci à NetGalley et aux  Presses de la Cité pour ce partenariat. 


@Didi 6 avril 2020

" Le lendemain matin, Star se présente à nouveau la première. Ses enfants ont quitté le nid, elle dispose enfin de moments à elle et recherche davantage ma compagnie. Il en va ainsi chaque année, mais de manière toujours un peu différente. Je ne dois pas chercher à savoir si mon action est utile, si elle suffit. Les oiseaux me prouvent que le temps n'a rien à voir avec cette ligne inventée par les hommes.Les choses ne se terminent pas, elles changent simplement d'apparence. "

tous les livres sur Babelio.com

6 commentaires:

  1. Pour le thème, je fonce, ça ira bien avec le livre que je présente ces jours ci!!!
    Bon, pas trop romancé quand même?
    Pour les liseuses je ne peux conseiller, j'ai raté une occasion de m'en faire offrir une ^_^. La lecture est confortable (emprunt bibli) mais je préfère le papier

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    1. Coucou Keisha,
      oui un joli thème et non ce n'est pas trop romancé je trouve. Si au départ de ma lecture je n'accrochais pas trop, je me suis vite insérée dans cette vie à observer la nature et les oiseaux en particuliers.
      Pour la liseuse c'est parce que j'obtiens de plus en plus de lecture en numérique via NetGalley et du coup j'aimerais une liseuse pour le confort de lecture. Après je suis bien sure comme toi adepte des jolis livres qui sont en tant qu'objet de si jolis ♥ D'ailleurs en numérique je suis frustrée de ne pas avoir les couvertures dans ma bibliothèque.
      J'espère que tout va bien pour toi et tes proches.
      Des bisous et merci de ta visite sur mon blogounet

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  2. Jolie couverture. Pour le reste le sujet m'attire très moyennement donc je vais passer mon tour sans regret.

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    1. Hello Jérôme,
      j'espère que tout va bien pour toi et ta famille.
      Pour le livre c'est comme tu veux, il y a tant à découvrir !
      Bisous virtuels (on a le droit)

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  3. Joyeux anniversaire. Et la lecture si liseuse est tellement plus confortable pour les yeux....

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    1. Merci beaucoup Alex ♥
      Oui j'imagine bien le confort pour les yeux d'une liseuse surtout quand on lit dehors et qu'il fait très beau. Quelle sorte de liseuse me conseillerais-tu ?
      Bisous et Joyeuses Pâques,

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