mardi 22 octobre 2019

L'homme de Constantinople de J.R. Dos Santos



Quelle est cette force qui peut porter un homme jusqu’aux sommets du pouvoir ? Comment un jeune Arménien, né peu avant le déclin de l’Empire ottoman et les prémices du génocide, a-t-il pu devenir l’homme le plus riche du monde, régnant sur le monde naissant du pétrole pendant plus d’un demi-siècle ? Et pour quelle raison cet homme d’affaires intraitable, surnommé « Monsieur 5 % », devient-il le plus grand collectionneur d’art de tous les temps ?Alors qu’il est sur le point de rendre l’âme, c’est à son fils que ce multimillionnaire si secret va tenter d’expliquer ce qui l’a toujours fait avancer. Cette question qui l’a poursuivi toute sa vie et qu’il pose une dernière fois : " Qu’est-ce que la beauté ? ».
Inspiré de la vie de Calouste Gulbenkian, L’Homme de Constantinople relate le parcours exceptionnel de cet Arménien méconnu qui a pourtant régné sur la géopolitique mondiale – et consacre définitivement J.R. dos Santos comme l’un des grands auteurs contemporains. SOURCE ÉDITIONS HERVÉ CHOPIN


Mon avis :






Lors de la Masse Critique du 11 septembre 2019, j'ai postulé pour plusieurs titres et j'ai coché celui-ci pour plusieurs raisons :

- Attirée tout d'abord pas la couverture et la photo de cette magnifique broche de Femme Libellule de René Lalique que j'ai eu la chance de voir à la Fondation Calouste Gulbekian à Lisbonne.





René Lalique (1860-1945)

Femme Libellule,
Vers 1897-1898
Ornement de corsage en Or, Email, Chrysoprase, Pierres de Lune et Diamants
23 x 26,5 cm
Calouste Gulbenkian Fondation, Lisbonne


@Didi Lisbonne Avril 2018

J'étais donc intriguée de découvrir la vie de ce millionnaire qui a rassemblé tant de richesses dans ce musée extraordinaire.

Autre raison d'avoir postulé pour ce livre, la ville légendaire de Constantinople et de toute la richesse de cette ville que j'ai eu aussi la chance de visiter.

J'étais donc très heureuse d'avoir obtenu ce livre, merci à Babelio et aux éditions Hervé Chopin et j'étais curieuse de découvrir la vie de Calouste Gulbekian. 

Le livre débute avec la mort  de Calouste Gulbekian et dans la fiction de JR Dos Santos ce sont les mémoires que le père à laisser à son fils Krikor qui vont nous permettent de découvrir la vie de cet homme.


Nous remontons le temps en découvrant l'enfance de Calouste dans une première partie s'intitulant "L'Orient" .



"La vie est l'enfance de notre immortalité " Goethe

Né à Trézibonde de parents arméniens, ils vont très vite s'installer à Constantinople, ville de tous les possibles. 


L'enfance de Calouste n'est pas forcément très douce et même si le niveau de vie de la famille est aisée, leur condition d'Arménien chrétien va vite être un problème au sein d'une communauté essentiellement musulmane. 


Son père est extrêmement exigeant, Calouste doit viser la perfection et jamais se contenter d'être deuxième et encore moins d'être moyen ! Nous comprenons que cette enfance exigeante va façonner un homme certes intelligent mais très dur !


J'ai aimé cette première partie à la découverte de son enfance et de l'histoire des arméniens à Constantinople. (l'histoire se répète encore...). 


Par contre si l'enfant qu'il était m'a attirée, j'ai beaucoup moins aimé l'homme qui en est né.


Non, avouons que cet homme ne m'a pas charmé, loin de là ! Toute sa vie est tournée vers sa réussite sociale et les moyens pour y parvenir me sont apparus quelque peu détestables. 


Se marier pour obtenir uniquement un rang dans la "bonne" société. Une vision de la femme dégradante (certes lié fortement à l'époque mais quand même ... Même si le milieu des affaires actuellement n'est peut être pas encore si éloigné de ça...).


Ainsi, si j'ai aimé suivre l'enfant, j'ai eu beaucoup plus de mal à m'attacher à cet homme froid et calculateur à bien des niveaux. 


Côté sentiment on ne peu que rester en manque. Calouste finira par se marier et avoir un fils , Krikor. Calouste reproduira l'éducation qu'il a eu... Krikor prendra-t-il le même chemin que son père...


Dans l'homme de Constantinople on se retrouve au cœur de tractations politico-financières. Nous sommes aussi en pleine évolution d'un monde qui va prendre le virage du pétrole.


Comme je l'ai indiqué au début de mon billet je pensais trouver ici des réponses quant à la naissance de ce collectionneur d'art. Si nous en avons les prémices ici c'est avant tout dans ce livre la construction de cet homme qui va devenir millionnaire. 


Mes réponses se trouveront dans le tome suivant annoncé en fin de livre : " Une millionnaire à Lisbonne ".


Mon avis sur cette lecture est mitigé. Si le première partie du livre, les deux autres (le livre compte trois parties) m'ont plus ennuyées. Toutes les tractations financières et politiques en compagnie d'un homme qui se révèle dur et calculateur et ceci dans tous les domaines.


Un rapport aux femmes répugnant, avec une épouse qui est seulement une dote et un rang social et des maîtresses qui sont des femmes achetées à coup de diamants pour raison de santé et écartées quand trop vieilles (au dessus de 18 ans !). Ici pas de sentiments d'amour... La beauté n'est que matérielle chez lui en somme ? 


Un homme pour qui acheter et obtenir restent l'essentiel de sa vie.


L'écriture de JR Dos Santos est néanmoins agréable et visuelle et j'ai apprécié me promener en plein Constantinople ou en voyage à bord de L'orient express.



"Si la planète était le firmament, Constantinople serait la plus brillante des étoiles, si resplendissante et éblouissante était sa lumière. L'élève le découvrit en se promenant au bord de l'eau, jusqu'au pont de Galata où il s'attarda presque une heure, enivré par la vie qui palpitait autour de lui."

 J'espère que le deuxième tome nous révélera un homme plus humain ...



" A quoi ne forces-tu pas le cœur de l'homme, maudite soif de l'or ?" Virgile 

Merci encore à Babelio et aux Éditions Hervé Chopin pour ce cadeau !



6 commentaires:

  1. Tu es donc bien décidé à lire la suite ?

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    1. Coucou,
      oui pourquoi pas je suis curieuse de la partie collectionneur de sa vie.
      Bises

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  2. ça plairait à mon mari, il apprécie cet auteur. C'est drôle, je reviens d'Aÿ où Lalique est né...

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    1. Coucou Violette,
      je n'avais jamais lu cet auteur mais son écriture est plaisante. Aÿ je ne connais pas ... Il y a un musée Lalique ? C'est tellement magnifique ce qu'a fait cette artiste.
      Bisous

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  3. Pas le genre de personnage qui m'attire une seconde. Du coup forcément, le récit de sa vie, je peux m'en passer sans regret ;)

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    1. Coucou Jérôme,
      oui le personnage n'est pas très sympathique... J'avais la curiosité de son rapport à l'art...
      Bref je préfère des personnages qu'on aime détester ;-) après il y a des éléments historiques dans son histoire qui m'ont plu.
      Bises

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