Le jour où il arrive en résidence d’écriture dans une petite ville du centre de la France, Serge découvre dans la gazette locale qu’un certain Commodore, vieux maraîcher à la retraite que tous disent richissime, a disparu sans laisser de traces. On soupçonne deux jeunes "néoruraux", Aurélik et Dora, de l’avoir tué. Mais dans ce fait divers, ce qui fascine le plus l’écrivain, c’est une photo: celle de Dora dans le journal. Dès lors, sous le regard de plus en plus suspicieux des habitants de la ville, cet "écrivain national", comme l’appelle malicieusement monsieur le Maire, va enquêter à sa manière, celle d’un auteur qui recueille les confidences et échafaude des romans, dans l’espoir de se rapprocher de la magnétique Dora.
Dans une atmosphère très chabrolienne, Serge Joncour déroule une histoire à haute tension: les quelques semaines de tranquillité que promettait ce séjour d’écriture se muent, lentement mais sûrement, en une inquiétante plongée dans nos peurs contemporaines. Source Babelio
Mon avis :
Premier livre de cet auteur pour moi et sans aucun doute pas le dernier car j'ai apprécié son écriture et cette histoire. (Aparté :je voulais faire dédicacer mon livre et aussi prendre son dernier lors de la dernière fête du livre de Saint-Étienne mais grand hélas Monsieur Joncour n'était pas disponible car invité au match des verts à Geoffroy Guichard ce dimanche là ... Pffff là ça m'avait agacé car les lecteurs voulaient sans doute le rencontrer et oki le foot mais bon pas en plein fête du livre !!!) .
Étonnée par tant de résonances entre ma dernière lecture de Battues d'Antonin Varenne et celle-ci ! Là encore on se retrouve dans une petite ville de campagne où les intérêts de chacun sont mis en avant. La vie dans cette ville , les interactions entre les différents habitants et leurs statuts.
Et cette forêt omniprésente, telle un personnage très singulier et énigmatique, attirante et effrayante en même temps...
"Je roulai plus avant, le regard concentré sur les abords immédiats, et là d'un coup, au détour d'un virage, je fus soulevé par ce décor qui surgissait devant moi, saisi par cette masse verticale qui s’élevait en face, la forêt paraissait jaillir du sol comme un dragon déploie pour se montrer féroce, une masse d'arbres géants qui rehaussaient furieusement le relief, j'en étais stupéfait, comme si jusqu'à-là je n'avais fait que rouler à un étage inférieur de la Terre.C'était donc ça la fameuse forêt que tous évoquaient avec retenue. La forêt, ici, ils en parlaient comme d'un littoral, une mer qui les encerclait, une limite à partir de laquelle la terre s'arrêtait net pour laisser la place à un élément autre, des milliers et des milliers d'hectares obscurs et vertigineux, un véritable océan vertical aux marées sournoises et aux tempêtes introverties. La forêt on m'avait tout de suite prévenu de m'en méfier, du moins on m'avait recommandé de ne pas y aller seul, et surtout pas le soir."
Il y a aussi une histoire d'amour , une rencontre entre un homme et une femme.
Cet écrivain national m'a plu, cet homme ayant la quarantaine, écrivain sur le tard. Une part de Serge Joncour lui même très certainement.
Il est reçu en résidence dans une petite ville nichée entre Nièvre et Morvan. Mais voilà ce séjour va se révéler beaucoup moins tranquille que prévu ! En effet, un fait divers secoue la petite ville. Un homme a disparu et les soupçons pèsent sur un couple de jeunes qui vivaient à côté de ce Commodore. Louant une ferme de ce propriétaire terrien disparu.
"Ce livre je le portais en moi comme ces paquets d'autres anecdotes que j'avais traversées et dont je ne savais plus trop si elles relevaient de la vraie vie ou de l'imaginaire.
- Vous lui ressemblez un peu, pas vrai ?
- A qui ?
- A Boris, vous devez être un peu comme lui.
- C'est à dire ?
- Vous êtes un peu secret, et fiable .
J'avais envie de lui répondre que oui, ce personnage partait de moi, j'étais comme lui, ma vraie force c'était ma discrétion, parce que dans la vie rien n'est plus dur que de savoir se taire, rien n'est plus dur que de garder une vérité à soi, bien enfouie, rien n'est plus dur que d'avoir quelque chose d'incroyable à cacher, de ne pouvoir s'en vanter, de se taire alors qu'autour de soi tout le monde guette la moindre explication. Ça l'est bien plus encore que dans les romans, mais que ce soit chez Dostoïevski ou chez le plus petit braqueur de bureau de tabac, tout auteur d'un quelconque délit finit toujours par se faire piéger à cause de ça : n'avoir pas su garder le secret pour soi."
Il est reçu en résidence dans une petite ville nichée entre Nièvre et Morvan. Mais voilà ce séjour va se révéler beaucoup moins tranquille que prévu ! En effet, un fait divers secoue la petite ville. Un homme a disparu et les soupçons pèsent sur un couple de jeunes qui vivaient à côté de ce Commodore. Louant une ferme de ce propriétaire terrien disparu.
Le couple c'est Dora et Aurélik. C'est cette Dora et son regard sur une des photos d'un article de journal rubrique faits divers qui va capter le regard de l'écrivain ! Je dirais même le captiver et / ou le capturer. Aurélik est emprisonné car fortement soupçonné de la disparition de Commodore... Dora se trouvant alors seule et démunie ...
Serge Joncour par le biais de cet écrivain et à travers son regard va nous présenter les différents protagonistes de cette histoire. L'écrivain va très vite se trouver par sa curiosité et son attrait pour Dora au cœur de ce fait divers.
"Dora, elle avait bien trop la couleur du drame pour ne pas être mon soleil masqué, cet horizon qui attendait l'ombre de ma vie. Je ne sais plus à quel moment on décide d'aimer, mais là tout ce que je voyais, c'est son visage qui se présentait à moi en hologramme concret un mirage vers lequel j'ai toujours envie de tendre les mains. "
Il se met dans de sales draps mais son statut lui permet de s'insérer sans trop d'éclats dans les vies de chacun.
On est suspicieux, on échafaude des scénarios (ris), on s'inquiète avec lui ... Jusqu'à la révélation finale qui tombe sans que je ne m'y attende vraiment.
J'ai aimé cette résolution quand l'écrivain ne sait plus ce qu'il peut écrire...
Une bonne lecture qui surfe sur divers plans :
Un policier avec une enquête en marge,
mais aussi une rencontre avec une possible histoire d'amour,
et une réflexion intéressante sur ce qu'est être écrivain
avec notamment le rapport entre écrivain et lecteur analysé.
Je vous conseille de faire la connaissance de cet écrivain national !
Je vous conseille de faire la connaissance de cet écrivain national !
Un avis mitigé pour moi (même s'il y a des passages forts!)
RépondreSupprimerdésolée pour ta déception. Oserais-je dire qu'avec une dizaine d'autres j'ai partagé dessert et boisson à bulles avec cet auteur (et même chanté la Marseillaise, pff)
Coucou,
Supprimertu étais à un match de l'équipe de France avec Monsieur Joncour ? Ou un autre évènement où l'on chante la Marseillaise ?
J'ai bien aimé son écriture et j'ai bien envie de lire Repose toi sur moi.
Bisous
Tu sais, être à Saint Etienne, pour un amateur de football c'est le graal (même si c'est pas sympa pour toi!)
SupprimerC'tait lors d'un salon du livre où il n'a pas zappé ses lecteurs!
Coucou,
Supprimeroui oui je sais tout l'engouement des verts j'ai été stéphanoise pendant presque 20 ans et j'y travaille encore. Je sais j'exagère Serge Joncour est parti le dimanche à 15 h 30 environ et il était là sur la fête du livre les autres jours...
Tiens pourquoi donc chanter la Marseillaise lors d'un salon du livre ?
Bisous et bon WE
Aie mes commentaires partiraient-ils chez les spams, là aussi? (keisha)
RépondreSupprimerNon je pense pas ... Je modère les commentaires et y a pas de raison que je n'édite pas les tiens...
SupprimerTu as perdu des commentaires chez moi ?
Bisous
Un auteur qui préfère le foot à ses lectrices... tssss... Une anecdote qui m’ôte toute envie de me pencher sur son cas ;)
RépondreSupprimerCoucou,
Supprimervoui c'est rageant hein :O) mais en même temps j'ai apprécié sa prose et puis je me dis que ce sont les organisateurs de la manifestation qui ont tout mélangé ! Grrrr sainté c'est pas que le foot zut de cr---e
Bisous
Une lecture qui m'avait un peu déçue.
RépondreSupprimerCoucou,
Supprimermoi pas et plutôt l'envie de le découvrir plus avant !
Bon WE
J'avais trouvé cette lecture plaisante !
RépondreSupprimerBonjour Hélène,
Supprimermoi aussi une lecture plaisante et je continuerais à découvrir Serge Joncour.
Bonne journée
Conseil enregistré ;))) Merci !!!
RépondreSupprimerCoucou ;-)
SupprimerMerci à toi
Bisous