mercredi 17 août 2016

Dans les forêt de Sibérie Sylvain Tesson



Assez tôt, j'ai compris que je n'allais pas pouvoir faire grand-chose pour changer le monde. Je me suis alors promis de m'installer quelque temps, seul, dans une cabane. Dans les forêts de Sibérie.
J'ai acquis une isba de bois, loin de tout, sur les bords du lac Baïkal.
Là, pendant six mois, à cinq jours de marche du premier village, perdu dans une nature démesurée, j'ai tâché d'être heureux.
Je crois y être parvenu.
Deux chiens, un poêle à bois, une fenêtre ouverte sur un lac suffisent à la vie.
Et si la liberté consistait à posséder le temps ?
Et si le bonheur revenait à disposer de solitude, d'espace et de silence - toutes choses dont manqueront les générations futures ?
Tant qu'il y aura des cabanes au fond des bois, rien ne sera tout à fait perdu.

Mon avis : 

Une lecture qui m'a un peu déçue... Je n'ai pas trop accroché, ou du moins j'ai décroché devant un style répétitif de part la situation de cette retraite. 

J'ai tout de même suivi de bout en bout cette expérience de la solitude. Même si j'ai ramé quand même (et pas sur le lac Baïkal !)

L'auteur m'a semblé un peu prétentieux... Mais ce n'est qu'un sentiment faussé peut être.

Il me reste quelques bribes d'impressions générales, mais j'ai comme eu le manque de réelles images et de ressenti pour moi même. Le livre adapté me correspondrait sans doute mieux, hélas je ne vais plus au cinéma.... Je me procurerais le DVD à l'occasion.

Quant à d'autres livres de Sylvain Tesson je tenterais sans doute "Bérézina" et "Aphorismes sous la lune et autres pensées sauvages" par exemple.


Découvrir cet auteur sur Babelio.com

L'auteur avoue lui même son amour des aphorismes.

" D'où vient mon amour des aphorismes, des saillies et des formules ? Et d'où vient ma préférence des particularismes aux ensembles, des individus aux groupes ? De mon nom ? Tesson, le fragment de quelque chose qui fut. Il conserve dans sa forme le souvenir de la bouteille. le Tesson serait un être nostalgique de l'unité perdue, cherchant à renouer le Tout. Ce que je fais ici, en me saoulant dans les bois. " 

Il met aussi en valeur la lecture 

" L'ascétisme révolutionnaire se pratique en milieu urbain. la société de consommation offre le choix de s'y conformer. Il suffit d'un peu de discipline. Dans l'abondance, libre aux uns de vivre poussah (https://fr.wiktionary.org/wiki/poussah ) mais libre aux autres de jouer les moines amaigris dans le murmure des livres. Ceux-ci recourent alors aux forêts intérieures sans quitter leur appartement. "

Et l'écriture de ce livre à la base un carnet de pensées, un journal intime

" 8 avril 
Tempête. 
Tout ce qui reste de ma vie ce sont les notes. J'écris un journal intime pour lutter contre l'oubli, offrir un supplétif à la mémoire. Si l'on tient pas le greffe de ses faits et gestes, à quoi bon vivre : les heures coulent, chaque jour s'efface et le néant triomphe . Le journal intime, opération commando menée contre l'absurde. 
J'archive les heures qui passent. tenir un journal féconde l'existence. le rendez-vous quotidien devant la page blanche du journal contraint à prêter meilleure attention aux évènements de la journée - à mieux écouter, à penser plus fort, à regarder plus intensément. Il serait désobligeant de n'avoir rien inscrire sur sa page de calepin, le soir. "

Si vous souhaitez vivre cette expérience par livre interposé 
bien au chaud sur votre terrasse en été et bien lisez le ! 

Sylvain Tesson l'a fait pour nous (et pour lui bien sur) alors à nous 
de recourir à nos forêts intérieures  !

@Didi 2015
"Car j'appartiens aux forêts et à la solitude "
 Knut Hamsun, Pan

10 commentaires:

  1. J'ai largement préféré Berezina, sans bémol!

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    1. Coucou Keisha,
      je compte bien lire Bérézina alors !
      Bises (de retour ?)

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    1. Coucou Alex,
      je pense que l'on peut s'en passer et découvrir avec d'autres titres l'auteur...
      Bises

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  3. Ben moi j'ai adoré ! Cette prétention n'est pas pour moi que de l'autodérision, je l'ai prise au second degré et j'ai trouvé ça très drôle ;)

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    1. Coucou Jérôme,
      oui oui j'ai lu ton avis sur Babelio et d'ailleurs je voulais faire un commentaire en disant que ce n'était pas souvent mais que nos avis divergeaient beaucoup sur ce titre là.
      Drôle... Euh ben non j'ai pas trouvé...
      Bises et @ bientôt sur d'autres livres en accord ;-)

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  4. J'avais lu ce roman à sa sortie et je l'avais adoré! Je m'imaginais dans une cabane au fin fond des bois, isolée, le rêve! (pour quelques temps, pas plus quand même... ^^)
    J'ai aussi adoré Bérézina et L'Axe du loup...
    Bisous et bon weekend Didi

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    1. Mauvaise pioche pour moi ... Mais je suis tentée par Bérézina.
      Je crois que pour ma part la solitude ne me convient pas ... Après vivre pour un temps au milieu de la nature sauvage je ne dirais pas non mais accompagnée :O)
      Bon WE et merci de ta visite chez moi

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  5. Je n'ai pas lu le livre mais j'ai beaucoup aimé le film, enfin c'est un film tout en "ambiance" évidemment mais ce sont des paysages tellement grandioses c'est mieux à voir qu'à lire sans doute.

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    1. Coucou,
      oui je pense que dans la lecture de ce livre il m'a fortement manqué les images et les paysages car si Tesson en parle ce n'est pas l'essentiel de son propos.
      Si mes souvenirs sont bons tu avais croqué quelques images du film, et c'est toujours un régal (en plus tu es férue de glace et de froid :-)
      Je ne vais plus au cinéma depuis que j'ai déménagé de la ville à la campagne... C'est un de mes manques... Bref je verrais si je me l'offre en DVD
      Bisous

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