Fécamp, juin 1939. Anita Conti embarque sur le morutier Viking pour une campagne de près de trois mois dans l'Atlantique Nord. C'est la première fois qu'elle reste aussi longtemps sur un navire. Seule femme parmi cinquante pêcheurs, elle restitue au jour le jour, dans ce carnet inédit, l'émotion brute ressentie à bord. Gorgé d'images et de confidences de marins, fouetté d'embruns ou noyé de brume, Le Carnet Viking ouvre aux secrets de la mer, ce monde énigmatique et mouvant où l'on se confronte au détachement et aux sensations les plus élémentaires.
Anita Conti (1899-1997), écrivain, photographe et
voyageuse, avait la mer dans le sang. Pionnière de l'océanographie,
ardente protectrice des océans et des poissons, elle fut aussi la
première femme à pénétrer le monde fermé des marins et à en
témoigner. Préface de Catherine Poulain. Source Payot et Rivages
Mon avis :
C'est le carnet de bord d'une femme qui part en mer de Barents pendant 70 jours de juin à septembre 1939.
Cette femme c'est Anita Conti.( cliquez vous verrez un documentaire de l'Ifremer sur la dame des mers que j'ai beaucoup apprécié et qui m'a fait penser à ma lecture)
Elle prend place à bord d'un navire de pêche " Le Viking ". Seule femme à bord je ne peux que saluer cette "aventurière" exploratrice et scientifique !
Ce carnet reflète cette vie en mer que l'on a peine à imaginer.Se sont réellement des forçats de la mer, des ouvriers, des mineurs des océans.
Ils arpentent les eaux salées à la recherche de leur salaire.
L'écriture est abrupte, mais a-ton vraiment loisir d'écrire tranquillement à bord de ces bateaux usines ?
On pêche et on conditionne les poissons à bord. Toute la vie des pêcheurs et concentrée sur les poissons, leur quête, leur pêche, leur transformation.
Dans son carnet Anita Conti nous décrit très bien cette vie à bord et ses rudes conditions.
Elle s'interroge aussi sur les ressources de la mer , sur le fait de toujours en prélever davantage...
Elle ponctue son carnet de ses propres photos et de croquis concernant les poissons et autre animaux des mers.
Elle s'intéresse à tout, ce qui est dans l'eau, ce qui est sur le bateau.
Elle nous indique chaque jour l'état de l'eau, du ciel, de ce que les filets relèvent. Elle nous présente les différents métiers à bords et m'apprends des choses. Comme ce qu'est un gogotier.
Si son style n'est pas très littéraire, il se fait parfois poétique au gré de la météo.
"21 H 30 - Gris sinistre. La nuit enfin tomberait-elle ?Le jour ne s'éteint pas et personne n'a vu le soleil. On sait qu'il est là, derrière cette couche épaisse de vapeurs qui forment dôme. Ce ne sont pas des nuages dessinés, aux formes fantaisistes qui évoquent des lignes de terres véritables (terres de beurre... disent les hommes, et ils rêvent...) ou des nuages qui laissent passer des jambes de lumière... De tels nuages évoqueraient quelque chose de vivant, quelque chose d'autre que cette cloche noirâtre qui nous domine, nous entoure et aussi nous enferme, cette cloche d'épaisseur humide posée sur une circonférence d'eau terne, dont on est le centre perdu."
On sent chez Anita Conti l'âme d'une profonde amoureuse de la nature et de la mer en particulier, on sent déjà dans ses expéditions la volonté de tirer une sonnette d'alarme quant aux ressources non inépuisables de la mer.
J'ai senti chez cette femme l'âme d'une pionnière dans cette volonté très écologiste tout en respectant de manière très forte le travail des marins pêcheurs.
J'ai apprécié ce livre mais ce n'est pas vraiment ce que je préfère en littérature... D'ailleurs ce livre retrace le carnet d'expédition de cette femme. C'est donc plus un documentaire et celui-ci m'aura permis de découvrir la vie à bord mais aussi de partir à la découverte de cette femme admirable.
Cette lecture m'a embarquée sur le Viking ...
Mais ne m'a pas vraiment embarquée littéralement parlant...
Mais ne m'a pas vraiment embarquée littéralement parlant...
Néanmoins, je remercie vivement
Babelio et ses masses critiques et les Éditions Payot et Rivages
pour cette aventure en mer de Barents !
Anita Conti force le respect
et cette dame de la mer a toute mon admiration.
Heu j'ai lu je crois un avis sur babelio, pas trop enthousiaste. Dommage car j'aime bien ce genre d'histoires
RépondreSupprimerCoucou,
Supprimeroui j'ai forcément pensé à toi en choisissant cette lecture.
Une déception pour moi peut être que tu apprécierais plus que moi...
Bises et bon WE
Etre la seule femme parmi 50 marins pendant trois mois en mer, ça force l'admiration (et ça frôle l'inconscience, non ?). Dommage que l'écriture ne soit pas terrible, ça aurait pu faire un témoignage d'une force exceptionnelle.
RépondreSupprimerHello Jérôme,
Supprimeroui Anita Conti était une sacrée femme ! Je ne sais pas si elle était inconsciente en tout cas sur le bateau elle semble avoir été très respectée.
Bon samedi bisous