dimanche 26 juin 2016

En vieillissant les hommes pleurent Jean-Luc Seigle


9 juillet 1961. Albert Chassaing est ouvrier chez Michelin la nuit et paysan le jour. Il vit avec sa femme Suzanne et son fils cadet, passionné par les livres, dans un petit village d'Auvergne. Ce jour-là, la télévision fait son entrée dans leur maison pour y voir le fils aîné Henri, soldat en Algérie, interviewé dans un reportage sur la guerre. Pour Albert, c'est le monde qui bascule. Réussira-t-il à trouver sa place dans ce monde où tout change ?

@Didi Fête du Livre Saint-Étienne octobre 2015
Mon avis :


Livre Didicacé par Jean-Luc Seigle lors de la dernière fête du livre de Saint-Étienne en octobre 2015. 


Quel beau livre, quelle belle histoire ! 
Merci à cet auteur que j'espère revoir et que je relirais sans aucun doute ! 



Découvrir cet auteur sur Babelio.com

Je me devais de revenir écrire ici sur ce livre, malgré un mois de juin un peu compliqué, lourd au boulot et aussi et surtout à cause de la grève de la SNCF ... Pas de train pendant 15 jours ( et même plus ...) c'est un peu difficile à gérer. Fort heureusement j'ai la chance d'avoir des amis et de pouvoir covoiturer, mais c'est très désagréable de devoir se plier au dernier moment à ces grèves et de faire des journées à rallonges  !

Mais bon revenons à cette belle lecture, une lecture très émouvante que je vais essayer de mettre en avant

On se retrouve au sein de la famille d'Albert Chassaing en 1961. Jean-Luc Seigle nous écrit dans ce livre une très belle chronique sociale des années 60.

J'ai été particulièrement émue et touchée par cette homme qui ne se sent plus à sa place dans cette époque qui change très vite. Le monde des usines supplantant petit à petit le monde agricole.  Et l'arrivée de ce poste de télévision qui montre ce que l'on ne voyait pas est très symbolique de ce monde en pleine mutation.

J'ai été particulièrement séduite par l'écriture de Jean-Luc Seigle. Il sait merveilleusement retranscrire les sentiments forts et il dresse des portraits doux de ces personnages.

Les membres de cette famille m'ont tous intéressés, d'Albert le père à Gilles le fils, de Suzanne la femme d'Albert à Paul Marsan le facteur et aussi Monsieur Antoine

Il y a la guerre d'Algérie, il y a ce grand frère là bas qui ne reviendra peut être pas, il y a le passé qui est là finalement toujours présent. Ces guerres qui défont les hommes et les tuent parfois longtemps après à petit feu...

Il y a l'amour dans tous ces états. Un chapitre est d'un érotisme, d'une sensualité extrême ... Waou, ça fait frissonner ....!!!

Il y a la littérature et ce que Monsieur Antoine (ancien instituteur) va enseigner à Gilles.

Il y a les larmes, celles qui ne coulent pas toujours d'ailleurs... Mais en vieillissant les hommes pleurent.

Petit billet qui ne me satisfait pas autant que la lecture de ce livre ! 
Je ne peux que vous inviter à le lire parce que, oui je sais, 
ce qui est triste est souvent très beau.

 "Gilles comprit alors que chaque roman qu'il lirait l'aiderait à comprendre la vie, lui-même, les siens, les autres, le monde, le passé et le présent, une expérience similaire à celle de la peau ; et chaque évènement de sa vie lui permettrait de la même manière d'éclairer chacune de ses lectures. En découvrant cette circulation continue entre la vie et les livres , il trouva la clé qui donnait sens à la littérature ; mais il eut, dans le même temps, le pressentiment, après la vivacité de la conversation, l'avalanche des reproches, les basculements de situations qu'il n'aurait jamais imaginés quelques minutes auparavant, que la vie comme les livres, était une source infinie de rebondissements, d'imprévus, de choses secrètes enterrées sous les mots , que rien n'était immuable et que tout se transformait sans cesse. "

@Didi juin 2016


8 commentaires:

  1. Chouette, il est sur mes étagères !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Coucou Noukette,
      merci pour ton commentaire ça fait du bien d'en relire ici !
      Pour cette lecture et bien je te souhaite le même plaisir qu'à moi.
      Bisous

      Supprimer
  2. Qu'est-ce que j'ai aimé cette lecture.....

    RépondreSupprimer
  3. J'en ai déjà entendu dire le plus grand bien et j'ai envie de te suivre les yeux fermés sur ce coup-là !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Coucou,
      n'oublie pas de réouvrir les yeux quand tu le liras :O) hihihhi
      Bisous cher Jérôme

      Supprimer
  4. Merci Didi ...je viens de le rouver à la médiathèque ...!!
    C' est toujours beau quand c' est triste ...tant pis
    Passe de bonnes vacances
    Bisous

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour Mathilde,
      merci à toi de me faire confiance pour cette lecture.
      Je te souhaite un bel été et de belles lectures avec ce livre en particulier.
      Bisous bisous et tu me diras si tu as aimé.

      Supprimer