1852, pendant la 2e guerre anglo-birmane. Le sergent Arthur Bowman doit accomplir une mission secrète. Mais l’expédition tourne mal et les hommes sont capturés et torturés pendant plusieurs mois. Seuls dix d’entre eux survivront.
Londres, 1858. Alors qu'il noie son passé dans l'opium et l'alcool, Bowman découvre dans les égouts le cadavre d'un homme atrocement mutilé. La victime semble avoir subi les mêmes sévices que ceux qu'il a endurés six ans auparavant. Persuadé que le coupable est l'un de ses anciens compagnons de captivité, Bowman décide de partir à sa recherche.
De la jungle birmane à l'Amérique de la conquête de l'Ouest en passant par les bas-fonds londoniens, l'histoire d'une quête personnelle et de la métamorphose d'un homme, dans un monde en pleine mutation.
Venu du polar, Antonin Varenne rejoint la littérature populaire de haut vol, enjouée, référencée, intelligente. Un sacré bouquin. Thierry Gandillot, Les Échos. Source Le Livre de poche
Mon avis :
Je reprends mon souffle après ces 690 pages menées tambour battant au côté du Sergent Arthur Bowman ! Lu sans ennui aucun j'ai vraiment apprécié cette quête humaine à travers les continents.
Et puis c'est aussi la première fois que je rencontre l'auteur en cours de lecture, je me trouvais à la page 339 au bord de la diligence de la Butterfield Overland Mail en Amérique au départ de Saint-Louis !
@Didi QDP 2016 |
Ce fût très sympa d'indiquer à l'auteur où j'en étais et d'écouter lire le début du chapitre de ma lecture et de m'assurer que nombre de détails de son livre sont véritables ! Là il s'agissait du règlement à l'intérieur des diligences.
Avis aux voyageurs de la Butterfield Overland Mail
La consommation d'alcool est interdite à bord de la diligence, mais si vous devez boire, partagez votre bouteille.
Si des dames sont à bord, les gentlemen ne devront fumer ni cigare, ni pipe car leur odeur incommode les femmes. Chiquer est autorisé, mais crachez dans le vent, par contre lui.
Des peaux de bison seront distribuées en cas de mauvais temps.
Ne dormez pas sur l'épaule de vos voisins. Ne ronflez pas trop fort.
Les armes à feu sont autorisées et ne doivent être utilisées qu'en cas d'urgence. Ne tirez pas pour le plaisir, ni sur les animaux sauvages, les coups de feu peuvent effrayer les chevaux.
Si les chevaux s'emballent, restez calmes. En sautant de la diligence, vous risquez de vous blesser et de rester à la merci des éléments, d'Indiens hostiles et de coyotes affamés.
Sujet de conversation interdits : les attaques de diligence et les révoltes indiennes.
Les hommes qui se comportent de façon cavalière à l'égard des dames seront expulsés de la diligence. La marche pour rentrer est longue.
Que cet avertissement vous suffise.
On passe d'un continent à l'autre et on découvre le 19ème siècle à travers les yeux du sergent. Loin d'être un enfant de cœur le sergent Bowman n'aura de cesse de retrouver le meurtrier de cet homme découvert dans les égouts de Londres, d'autant plus que c'est lui que la police considère comme coupable.
Coupable, il l'est d'emblée et à sa manière. En effet ses choix n'ont pas toujours été équitables et pacifiques...
Alors, il va se lancer corps et âme dans une quête humaine pour retrouver les soldats qui comme lui ont fait parti d'une vaste machination qui les aura tous en quelques sorte détruits....
Tous sont potentiellement des meurtriers, même Bowman ... Tous sont à la fois bourreaux et victimes de la cupidité humaine.
L'officier tourna la tête vers la file et vit d'autres hommes derrière Peevish, dont il se demanda s'ils étaient vraiment des hommes, s'ils étaient tout à fait vivants ou bien seulement des fantômes.
Sur la feuille du mois d'avril, un par un, il écrivit dix noms sous la même date :
Edmond Peevish
Peter Clemens
Edward Bufford
Erick penders
Frederick Colins
John Briggs
Horace Greenshaw
Norton Young
Sergent Arthur Bowman
Difficile pour moi de résumer un tel ouvrage, si complet et intéressant, extrêmement bien documenté sur les grands bouleversements de ce siècle à travers les continents.
On traverse le 19ème siècle et on traverse l'océan et aussi l'Amérique ! On se perds dans les bas fond de Londres, on s'inquiète et on frémit dans la jungle Birmane... On navigue, on galope, on se repose peu, on s'inquiète, on se tourmente et parfois on semble trouver la paix en lisant et en écrivant ...
Quand elle eut terminé son petit déjeuner (Alexandra Desmond), leur conversation reprit comme si la nuit n'avait pas passé.
- Je ne crois pas au fond que nous ayons lu trop de livres. Seulement que nous sommes entourés de gens qui n'en ont pas lu assez, aussi incultes que cette terre. Si nous avons été naïfs, c'était en croyant des hommes d'affaires, plus qu'à nos idées. S'il y avait quelque part un autee endroit où je pourrais être une femme libre, de lire ou d'écrire des livres, de participer à la vie politique, d'enseigner ce que je crois et de prendre la parole quand bon me semble et des choisir les hommes avec qui je veux vivre, alors je partirais."
On rencontre des personnages, des communautés, on visite des lieux toujours plus à l'ouest, on emprunte mille moyens de locomotions et on chevauche solitaire les grands espaces américains à la recherche d'une terre vierge et riche !
Arthur Bowman m'a d'emblée charmé, avec ses cicatrices, ses traumatismes. Il ira jusqu'au bout de lui-même, il se métamorphosera en un autre, plus humain assurément !
Merci Antonin Varrene de m'avoir littéralement embarqué avec vos Trois mille chevaux vapeur ! A la conquête de l'ouest et même bien davantage, à la reconquête d'un homme.
@Didicace 3 avril 2016 QDP |
Je ne peux que vous conseiller fortement cette lecture grisante,
cette chevauchée fantastique à côté d'un homme ayant traversé
mille tempêtes et tornades pour trouver peut-être, enfin, la paix...
@Didi - Bounty en paix :-) |
Bel enthousiasme !
RépondreSupprimerCoucou Manu,
Supprimeroui un livre qui nous embarque en une belle chevauchée !
Bises et bon WE
Un roman fleuve comme j'aime les déguster l'été, au calme, pendant mes grandes vacances ;)
RépondreSupprimerCoucou,
Supprimerun roman qui se lit d'une traite et dont les pages s'avalent à la vitesse de trois mille chevaux vapeur.
Ah les grandes vacances ... en attendant demain reprise du boulot ici pour une longue traversée de travail... Enfin je me plains pas l'EN à cet avantage quand même.
Bises
Je l'ai abandonné en version papier. Je trouvais qu'il y avait beaucoup de longueurs. Je l'ai ensuite écouté en audio, je me suis aussi ennuyée mais plus tard dans le roman.
RépondreSupprimerBonsoir Valérie,
Supprimerje n'ai pas trouvé de longueurs... Par contre je ne suis pas fan des versions audio.
Merci de ton passage chez moi, bonne soirée et @ bientôt
Quelle dédicace ! J'hésite un peu à m'embarquer pour ces 600 pages.
RépondreSupprimerBonsoir Alex,
Supprimerj'ai apprécié cette dédicace en cours de lecture avec un auteur charmant ce qui ne gâche rien ;-)
J'ai beaucoup aimé ce livre et je n'ai pas vu passé les plus de 600 pages...
Bises et bonne reprise
C'est drôlement chouette d'avoir rencontré l'auteur pendant ta lecture !!! Une belle idée de cadeau que ce livre pour moi.
RépondreSupprimerCoucou Swan ;-)
SupprimerOui j'avais prévu de le voir et j'avais donc commencé son livre en amont et comme il a pas mal de pages et bien j'étais en pleine lecture au moment du Quais du polar.
Un joli cadeau à offrir et/ou se faire offrir.
Bisous