Julien, jeune Franco-Américain féru de littérature contemporaine, a perdu son père le 11 septembre 2001 dans l’avion qui s’est écrasé sur le Pentagone. Désireuse de lui faire oublier ce drame, la célèbre romancière Carolyn Gerritsen, qui l’a pris en amitié, lui propose d’aller vivre à Los Angeles chez son ex-mari producteur, afin qu’il officie en tant que précepteur auprès de leur fils Ryan. À Blue Jay Way, villa somptueuse dominant la ville, Julien est confronté aux frasques du maître des lieux, Larry Gordon, et à une jeunesse dorée hollywoodienne qui a fait de son désœuvrement un art de vivre : un monde où tous les désirs sont assouvis, où l’alcool, les drogues et les parties déjantées constituent de solides remparts contre l’ennui.
Peu à peu, Julien se laisse séduire par ce mode de vie délétère et finit par nouer une relation amoureuse avec Ashley, la jeune épouse de Larry (et belle-mère de Ryan). Lorsque la jeune femme disparaît mystérieusement, il doit tout faire pour dissimuler leur liaison sous peine de devenir le principal suspect. Ce n’est que le début d’un terrible cauchemar : très vite, les morts violentes se succèdent, mensonges, trahisons et manipulations deviennent la norme, et la paranoïa apparaît comme le dernier refuge contre un réel insupportable. Julien doit savoir, pourtant, il n’a plus le choix : il fait partie de l’histoire.
Styliste hors pair, Fabrice Colin donne ici de nouveaux territoires au thriller et nous offre un roman profondément contemporain, qui dresse le portrait d’une époque où réalité et fiction ont irrémédiablement partie liée, parfois pour le meilleur, souvent pour le pire. Los Angeles, la ville où tout est filmé et où, pourtant, tout est faux, est le cadre idéal de cette palpitante descente aux enfers, doublée d’une intrigue machiavélique. SONATINE Éditions
Fabrice Colin me Didicaçant mon Blue Jay Way @Didi2012 |
Ma Didicace ! @Didioctobre2012 |
Je me suis procurée ce livre lors de la fête du Livre de Saint-Étienne en octobre 2012.Ayant vu que Fabrice Colin était présent à cette fête, mais côté Jeunesse (puisque cet auteur écrit aussi pour les plus jeunes) j'ai pris aussitôt contact via un commentaire sur son blog : Please follow the golden path, pour savoir s'il venait avec des exemplaires de son "Blue Jay Way". Et miracle de l'informatique Fabrice Colin m'a répondu que "Oui" presque en direct live (sur ce billet)! Alors sans plus attendre je suis allée le voir sous le chapiteau jeunesse de la Place Jacquard et j'ai pu échanger quelques mots et me faire dédicacer mon livre.
Merci Fabrice Colin !
Mon avis :
J'ai lu ce livre assez rapidement profitant de ma mise en quarantaine pour cause de grippe (et après la fièvre qui m'a clouée au lit sans énergie ...). J'ai alors été littéralement happée par cette histoire hypnotique.
On glisse dans un huis clos, dans cette villa contemporaine d'un milliardaire : Larry producteur de show de téléréalité, père de Ryan, ce fils que Julien est censé remettre sur les rails de la réalité avec des cours de français).
Cette villa domine la non moins célèbre ville de Los Angeles que Fabrice Colin décrit de belle façon.
Blue Jay Way (le nom de la villa) rassemble de nombreux personnages et elle a aussi un rôle à part entière (elle se cache, elle surveille, elle se montre...). Véritable symbole des réussites possibles dans cette ville, des débauches qui s'y déroulent et de la luxure qui peut y régner.
"La nuit arrivée, je suis sorti sur la terrasse. Le ciel infini de la ville n'était jamais si beau qu'une heure après le crépuscule, lorsqu'une vibration plus vieille que le monde commençait à sourdre de ses entrailles, que des avenues achevaient de se fondre en un tapis d'or et que l'océan retournait à ses songes. L.A me tenait, bien sûr, comme une petite amie psychotique mais magiquement attractive dont on ne s'imagine pas se séparer un jour, et peu importaient mes larmes."
Blue Jay Way (le nom de la villa) rassemble de nombreux personnages et elle a aussi un rôle à part entière (elle se cache, elle surveille, elle se montre...). Véritable symbole des réussites possibles dans cette ville, des débauches qui s'y déroulent et de la luxure qui peut y régner.
Hopen Place |
D’où l'importance du paraître et de la froideur de son intérieur. J'en ai aimé sa description et son rôle dans ce livre. Posant un lieu particulier et très ciné-génique.
Comme si cette villa synthétisait les travers des hommes qui l'habitent ou la côtoient ! Son nom est le titre du livre (et aussi d'une chanson des célèbres Beatles) et ce n'est pas un hasard.
En tant que lectrice on se laisse entraîner par le narrateur, Julien, qui est sans réelles convictions même en choisissant cette "mission" particulière. Il traîne son mal être et ses blessures violentes, il ne sait pas vraiment ce qu'il veut, il n'est pas acteur de sa vie et se trouve plus spectateur des évènements que réellement acteur, se laissant entraîner dans le fond... On sent bien que tout lui échappe et que le vide l'attire ...
" Ce que je comprenais, c'est la raison pour laquelle l'annonce de sa mort (la mort d'Ashley la femme de Larry avec qui Julien avait une liaison) m'avait plongé dans un tel effroi. Il ne s'agissait pas tant de ce qu'elle représentait que du vide creusé en moi. Ce que j'avais pu prendre initialement pour de la froideur ressemblait en fait aux signes avant-coureur d'une panique existentielle définitive. Je m'étais haï, tout d'abord, de ne rien ressentir. Il me fallait admettre, dorénavant, que j'avais en réalité éprouvé le rien. "
Et puis les évènements s’enchaînent de façon inexorable, aucun des personnages ne semble avoir d'emprise sur la réalité ni de solution pour stopper cette escalade de meurtres...
Dans cette lecture des chapitres titrés et parlant d'autres personnages (Les parcours de deux enfants : Scott et Jacob ), viennent d'intercaler dans cette histoire et en tout en avançant dans celle-ci on se dit que ces histoires là vont bien finir par se rencontrer, que l'histoire de ces deux autres personnages à forcément un lien avec tout ce qui arrive à Blue Jay Way...
Mais Fabrice Colin est retors (si si !) et il aime manipuler son lecteur (plaisir jubilatroie d'écrivain, argl quelle chance ) et il repousse l'explication (ou du moins la tentative de l'explication de l'inexplicable ) tout au bout de l'histoire.... Honnêtement qui aura compris bien avant, est un DEVIN (ou l'écrivain de l'histoire...)!
Pour conclure je tiens à vous dire que j'ai beaucoup aimé ce livre, que je l'ai lu avec plaisir et avec un bon rythme. Il faut dire aussi que l'écriture de Fabrice Colin me plaît beaucoup et qu'elle est diablement efficace.
Je dois aussi avouer que je n'avais pas trop de crainte par rapport à la plume de l'auteur que je lis et que j'apprécie sur son blog ! Vive les blogs d'auteurs et de lecteurs aussi bien sur !
Laissez vous envouter par Blue Jay Way, "c'est de la bonne" !
C'était mon tout premier livre de Fabrice Colin et très certainement pas le dernier. Dans un autre registre j'ai très envie de découvrir 49 jours.
Je dois aussi avouer que je n'avais pas trop de crainte par rapport à la plume de l'auteur que je lis et que j'apprécie sur son blog ! Vive les blogs d'auteurs et de lecteurs aussi bien sur !
" La seule chance de m'en sortir, c'est d'écrire ces lignes en réduisant au silence
toutes les voix sauf une, la mienne - de vous faire savoir que j'aurais au moins essayé "
Un extrait de La grande Librairie avec présentation de Fabrice Colin et interview de l'auteur sur Blue Jay Way :
Très beau billet qui donne envie de lire cet auteur...enfin je l'ai déjà lu quand même puisque j'ai appris via la vidéo qu'il a scenarisé la BD "Les brigades chimériques "...série que j'aie dévorée à l'époque...
RépondreSupprimerEt la prochaine fois...fais comme moi ...pense au vaccin...sourire...^.^...
Bonjour Jacky,
Supprimermerci pour le compliment ;-) j'ai passé un bon moment à Blue Jay Way, intense et captivant.
Je ne connais pas la série BD "Les brigades chimériques " mais je n'hésiterais pas à les découvrir merci de les mettre en avant.
Pour le vaccin et bien j'essayerais d'y penser en même temps mon temps de repos m'a permis de m'adonner à la lecture ...
Bises
Alors toi aussi, la grippe t'a clouée au lit...
RépondreSupprimerJ'espère que tu vas mieux.
Et je note ce titre, bien sûr....
Salut Alex,
Supprimeroui tout va mieux et j'ai repris depuis presque 15 jours maintenant.
Tu as aussi été grippée ? et p'tt même tes enfants ? Elle n'épargne personne, enfin là ça se calme quand même !
Pour le livre c'est une bonne lecture qui m'a plu et l'auteur est fort sympathique et charmant !
Bisous et à bientôt !
Je ne suis pas vraiment une fan des livres pour la jeunesse de Fabrice Colin. Je reconnais leur qualité mais c'est le sujet qui ne m'attire pas généralement. Mais là, ton biller donne envie de découvrir ce livre.
RépondreSupprimerBonsoir Saxaoul,
Supprimeren tout cas ce livre est vraiment pour adultes ;-)
Pour ce qui est de ces livres côtés jeunesse le 49 jours me tente bien.
Bisous et bonne soirée
Tu as fais un beau commentaire qui accroche bien. Je le note avec plaisir pour une prochaine lecture thriller.
RépondreSupprimerMerci Loo, je t'en souhaite une bonne lecture alors ;-)
SupprimerBonne soirée et @ plus !
Tu en parles bien et ton article donne envie.
RépondreSupprimerBonsoir manU, je parle surtout et avant tout des mes impressions, je me rends compte que je reste vague sur le déroulement de l'histoire.
SupprimerBises
Très tentant pour moi qui aime tant les thrillers...
RépondreSupprimerCoucou Véro, oui une bonne lecture et Fabrice Colin sera au quai des polars début avril 2013 ! de plus la programmation est extraordinaire ! On s'y retrouvera peut être ?
SupprimerBisous
Une de mes prochaines lectures aussi et surtout n'hésite pas à lire 49 jours Did ;)
RépondreSupprimerBonsoir Phooka,
Supprimerc'est vrai que tu te mets au thriller ;-)
Pour 49 jours j'ai lu ton excellent critique qui m'a donné l'eau à la bouche.
Bisous bonne soirée !
Pas lu mais ça donne envie... et merci pour les Beatles, j'adore ! "there's a fog upon L.A........." :)
RépondreSupprimerBonsoir Patrick et merci pour le compliment la chanson des Beatles reflète parfaitement l'atmosphère de ce livre. And my friends have lost their way ...
SupprimerBisous
J'aime beaucoup cet auteur que j'ai eu la chance d'interviewer lors d'un colloque mais je trouve qu'il écrit trop et que sa production est assez inégale (même si certains de ses romans sont vraiment excellents).
RépondreSupprimerBonsoir Jérôme, pour l'instant je ne peux m'avancer car je n'ai lu que ce livre. Alors lesquels me conseilles-tu ?
SupprimerBisous @ bientôt
j'ai lu quelques Fabrice Colin, j'en aimé certains, moins d'autres... plus trop tentée par cet auteur en fait... un jour peut-être...
RépondreSupprimerBonsoir Violette, on sent donc une légère déception chez toi. Et lequel des livres que tu as lu as-tu préféré ?
SupprimerBisous
Je note ce livre !
RépondreSupprimerBonjour Cristie,
Supprimeroui il se lit très bien et happe son lecteur.
Bises et bon WE :-)
Si c'est de la bonne came, je sniffe ! Lol ! Sans rire, ce thriller me tente bien, merci de l'avoir présenté ici !
RépondreSupprimerDe rien Géraldine, j'ai beaucoup aimé l'atmosphère de ce livre, cette impression de nager dans le brouillard, confortably numb !
SupprimerBises