Le Paon se plaignant à Junon
Le Paon se plaignait à Junon:
Déesse, disait-il, ce n'est pas sans raison
Que je me plains, que je murmure:
Le chant dont vous m'avez fait don
Déplaît à toute la Nature;
Au lieu qu'un Rossignol, chétive créature,
Forme des sons aussi doux qu'éclatants,
Est lui seul l'honneur du Printemps.
Junon répondit en colère:
Oiseau jaloux, et qui devrais te taire,
Est-ce à toi d'envier la voix du Rossignol,
Toi que l'on voit porter à l'entour de ton col
Un arc-en-ciel nué de cent sortes de soies;
Qui te panades, qui déploies
Une si riche queue, et qui semble à nos yeux
La Boutique d'un Lapidaire?
Est-il quelque oiseau sous les Cieux
Plus que toi capable de plaire?
Tout animal n'a pas toutes propriétés.
Nous vous avons donné diverses qualités:
Les uns ont la grandeur et la force en partage;
Le Faucon est léger, l'Aigle plein de courage;
Le Corbeau sert pour le présage,
La Corneille avertit des malheurs à venir;
Tous sont contents de leur ramage.
Cesse donc de te plaindre, ou bien, pour te punir, Je t'ôterai ton plumage.
Auteur : Jean de La Fontaine (1621 -1695)
il est bôôô ton Léon ! :))
RépondreSupprimeril a perdu son paon à Léon ?
RépondreSupprimerJe viens de comprendre le jeu de mots ...
RépondreSupprimerça doit être la chaleur qui me donne le cerveau lent ;-)
aère ! ! ! par la chambre !
RépondreSupprimerleon leon!!
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