lundi 28 octobre 2024

Le Bomian Page Comann

 


Été 1955, Alpes-De-Haute-Provence.
Le village du Mazet-sur-Rourle se prépare à fêter le 14 juillet.
Un feu d’artifice sera tiré en apothéose au-dessus de la garrigue. Au cœur de cet été de canicule, l’arrivée d’un étranger, d’un bomian comme on dit au pays, fera exploser bien autre chose que des fusées.
Les secrets, les non-dits, les mensonges. Tout ce que les habitants cachent depuis trop longtemps derrière leurs jalousies.
Pour beaucoup, c’est l’heure des comptes.
Dans le théâtre d’une nature sublime et éternelle, indifférente aux malheurs mesquins des hommes et des femmes, un drame provençal où personne ne s’attend à la violence du bouquet final.

Page COMANN est le pseudo collectif de deux auteurs, déjà réunis sous les titres "Souviens-toi" de Sarah" et "Outaouais", qui défendent l’écriture sous toutes ses formes.
Celle de Ian MANOOK, pétillante et vive, courant du noir le plus cruel à l’humour ciselé de ses dialogues.
Celle de Gérard COQUET, précise et figurative, où chaque sentiment est une corde accrochée à l’arc de ses mots. SOURCE M+ Editions

Mon avis :

J'ai obtenu ce livre à l'occasion d'une masse critique Babelio en septembre. J'avais coché plusieurs livres et celui-ci car il avait une belle couverture celle de la peinture d'un joli paysage provencal d'été et puis Page Comann c'est en partie Ian Manook que j'ai aimé.

Curieuse de cet écrit à 4 mains (je trouve ce procédé si interessant) et attirée par le petit mot de Franck Bouysse "La tendresse de Pagnol, la force de Giono."

Bon je vais essayer de faire ce billet sur ma lecture. En ce moment je ne sais pas vraiment pourquoi si je prends plaisir à lire et si je lis pas mal, mais dès que je dois parler de ma lecture les mots m'échappent ... Je n'arrive plus à trop structurer mon avis... Pratique pour les partenariats ....

Je vais me concentrer en premier sur l'atmosphère de ce livre. Oui les deux auteurs savent très bien restituer l'atmosphère de ce petit village dans les années 1939 et 1955. L'écriture est très cinématographique et on peut aisément imaginer un téléfilm ou une mini série qui seraient adapter à partir de ce roman.

On visualise très bien les divers endroits du village ainsi que ses habitants. J'ai trouvé par contre que les personnages étaient un poil caricaturaux...

Je n'ai pour ma part pas trouvé la tendresse de Pagnol.... Giono .... non moins de force dans les descriptions. 

Les hommes ne sont pas très sympathiques et il n'y en a pas un pour rattraper l'autre... Ah si, le Bomiam en fait...

Un des personnages se nomme Magnan et ça m'a fait penser à Pierre Magnan qui nous a lui aussi écrit de belles et dramatiques histoires qui se passaient sous le soleil de la Provence.

Et me voilà à faire une mini étude comparée de ces auteurs ayant mis le Sud en toile de fond.

Bon je recommence sans m'éparpiller comme un lancé de confettis. Concentration Didi concentration.

C'est bien grâce à ce personnage du Bomian que ce livre a su me capter. Je suis peut être comme les femmes de ce livre, à regarder les beaux jeunes hommes un peu mystérieux qui débarquent au village.

Il va déclencher chez les hommes et les femmes diverses réactions. Des jalousies, des peurs, des rancoeurs, du désir, de l'amour, de la peur ...

Lui, le bomian, a fait une promesse à un frère d'arme lors de la guerre d'Indochine. 

Les habitants me sont apparus un brin caricaturaux à l'image de cette époque à cette endroit...

Les hommes ne sont pas à leur avantage et les femmes semblent vraiment subir et au mieux s'adapter aux diverses situations.

J'ai trouvé la vision très masculine, avec deux auteurs hommes c'est un peu obligé, et en plus ils décrivent dans leur livre, une société très mysogine et patriarcale qui est tout à fait d'époque).  

Par contre, ils n'hésitent pas à dresser le portrait des hommes de manière acerbe. 

Les plus avenants étant le Pabeu, l'idiot du village et aussi le curé (ouf il faut bien protéger ses ouialles et offrir à chacun le gîte et le couvert).

L'arrivée de cet étranger va faire exploser bien des tensions...

J'ai eu plaisir à m'infiltrer au coeur de l'été dans ce village de Haute-Provence. De m'y infiltrer auprès du Bomian et de comprendre ainsi pourquoi il est venu ici.

Page Comann a su décrire ce petit village et son environnement proche, les descriptions sont très cinématographiques. (ou les codes utilisés nous invitent à convoquer toutes les images des films visionnés sur la Provence).

Je me suis un peu ennuyée lors de la très longue journée du 14 juillet, même si celle-ci va se terminer par un bouquet final qui ne sera, ni festif ni joyeux... Mais je ne vous puis vous en dire plus. 

Je remercie Babelio et les Editions M+ pour cette lecture.

Quant à vous, je vous invite à vous aventurer avec le Bomian à Mazet-zur-Rourle au coeur de l'été pour préparer les festivités du 14 juillet ! 

 

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mardi 8 octobre 2024

Madame Hayat - Ahmet Altan


Fazil, le jeune narrateur de ce livre, part faire des études de lettres loin de chez lui. Devenu boursier après le décès de son père, il loue une chambre dans une modeste pension, un lieu fané où se côtoient des êtres inoubliables à la gravité poétique, qui tentent de passer entre les mailles du filet d’une ville habitée de présences menaçantes.
Au quotidien, Fazil gagne sa vie en tant que figurant dans une émission de télévision, et c’est en ces lieux de fictions qu’il remarque une femme voluptueuse, vif-argent, qui pourrait être sa mère. Parenthèse exaltante, Fazil tombe éperdument amoureux de cette Madame Hayat qui l’entraîne comme au-delà de lui-même. Quelques jours plus tard, il fait la connaissance de la jeune Sila. Double bonheur, double initiation, double regard sur la magie d’une vie.
L’analyse tout en finesse du sentiment amoureux trouve en ce livre de singuliers échos. Le personnage de Madame Hayat, solaire, et celui de Fazil, plus littéraire, plus engagé, convoquent les subtiles métaphores d’une aspiration à la liberté absolue dans un pays qui se referme autour d’eux sans jamais les atteindre.
Pour celui qui se souvient que ce livre a été écrit en prison, l’émotion est profonde.
Source Actes Sud (mon livre en Babel)

Mon avis :

Qu'il est beau ce livre, une couverture attirante, une femme évanescente, poitrine en avant, visage a demi caché et qu'elle fût belle ma lecture.

Fazil, le narrateur de cette histoire, est un jeune adulte qui va découvrir l'amour, le désir. 

Il est étudiant et a subi un important changement de niveau de vie suite au décès de son père.

Ainsi, il se retrouve pour poursuivre ses études dans une maison en cohabitation avec d'autres personnes aux parcours compliqués. 

On sent tout de suite que le pays est en proie à bien des privations.

Fazil s'attache à nous parler de tout ceux qu'il croise sur sa route, dans cette pension mais aussi dans les coulisses d'une émission TV où il va rencontrer Madame Hayat et à l'université où il étudie, il rencontre Silà.

Deux femmes, deux personnalités différentes, deux sources de jouissance pour Fazil ...

Difficile de faire un choix, et pourquoi faire un choix...

Au fur et à mesure de l'histoire, on observe les pensées de Fazil pencher davantage vers Madame Hayat. Cette femme avec une approche de la vie si fantasque et apparement si détachée.

Fazil sera envouté par son corps et aussi son coeur. Peut-être parce qu'elle lui échappe ...

Le roman progresse avec cette prise de conscience de Fazil pour cet amour qu'il ressent pour Madame Hayat. Il en reste hagard et assez perdu. 

Le roman s'enfonce aussi inexorablement dans les tourments d'un pays, La Turquie, qui prive de plus en plus ses habitants des libertés fondamentales. L'auteur en a été privé lui aussi. 

Le droit de s'exprimer, d'aimer, de lire, de rire, de croire en ce que l'on veut, d'être ce que l'on souhaite.

C'est un roman d'amour, un beau roman d'amour pas fleur bleue, Ahmet Altan décrit le sentiment d'amour avec beaucoup de subtilité et d'intelligence. 

L'amour si imprévisible et foudoyant, cet amour qui n'est pas toujours appréhendé de la même manière chez les deux protagonistes.

J'aurais voulu à la fois ressembler à cette Madame Hayat dans sa philosophie de vie qui semble si légère et à propos et dans ce qu'elle inspire à son jeune amant. Et, j'aurais peur de lui ressembler car je sais bien que cette dame, à au fond d'elle, de profondes et douloureuses blessures. 

"Naie pas peur, Marc Antoine (Fazil). Il ne faut pas avoir peur de rien dans la vie... La vie ne sert à rien d'autre qu'à être vécue. La stupidité, c'est d'économiser sur l'existence, en repoussant les plaisirs au lendemain, comme les avares. Car la vie ne s'éconmise pas... Si tu ne la dépenses pas, elle le fera d'elle même, et elle s'épuisera"

Cette image qu'elle donne à Fazil cache forcément moults tourments.

Je repense à elle, je repense à Madame Hayat, et je frémis à l'idée qu'elle ne soit plus là...

Les souvenirs sont-ils plus forts que le présent ?  Tous les moments de nos vies constituent-ils ce que nous sommes ? 

L'auteur, Ahmet Altan, emprisonné une bonne partie de sa vie utilise la littérature comme échapatoire et nous permet aussi de nous interroger sur ce qui compte vraiment dans une vie.

Merci à lui pour cette belle lecture, 

j'ai littéralement aimée, comme le jeune Fazil,  

cette Madame Hayat ♥



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lundi 12 août 2024

Je t'ai donné des yeux et tu as regardé les ténèbres Irene Solà

 

Entre les falaises des montagnes catalanes, se cache le mas Clavell. Dans cette maison reculée, à l’aube, une femme âgée, exagérément âgée, entame son dernier jour. Et toutes les femmes nées et mortes entre ces murs sont là pour la veiller. Joyeuses, elles préparent une fête en l’honneur de celle qui au soir viendra les rejoindre. Cette seule journée contient dès lors quatre siècles de souvenirs. Ceux de Joana, qui voulait un mari. Ceux de Bernadeta, dont les yeux voient ce qu’ils ne devraient pas. Ceux d’Àngela, qui n’a jamais mal. Ceux de Margarida, qui au lieu d’un cœur entier a un cœur aux trois quarts, plein de rage. Ou ceux de Blanca, née sans langue, la bouche comme un nid vide, qui se contente d’observer. Ou d’autres encore.Après Je chante et la montagne danse, Irene Solà signe un roman vivant et drôle, peuplé de légendes et profondément poétique. De sa prose puissante et musicale, elle célèbre la lumière et les ténèbres, la vie et la mort, la mémoire et l’oubli.Traduit du catalan par Edmond RaillardIrene Solà est une écrivaine, poétesse et artiste née en 1990 en Catalogne. Je chante et la montagne danse a obtenu quatre prix littéraires, dont le prix de Littérature de l’Union européenne en 2020, et a été traduit en vingt-sept langues. Je t’ai donné des yeux et tu as regardé les ténèbres a reçu le prix Finestres 2023 de littérature en catalan.

Mon avis :

Sollicitée par Babelio lors d'une masse critique privilégiée, j'ai répondu favorablement à ce partenariat d'autant plus, que j'avais déjà lu et apprécié en mai 2022 cette auteure avec :  "Je chante et la montagne danse" et ceci toujours grâce à Babelio et les éditions Seuil.

Respectant l'embargo du 12 août 2024 pour l'édition de ma critique (Merci Deborah), car ce livre sera publié le 19 août,  je me trouve bien ennuyée de vous présenter mon avis.

Ce livre m'a fortement décontenancée. Je ne suis pas arrivée à rentrer dans cette histoire, tout m'a de suite paru très embrouillé. 

Le Mas Clavel est le lien qui unit des différents protagonistes mais l'espace temps lui et si nébuleux que c'était trop pour moi.

Pourtant qu'elle est belle la plume d'Irene Solà. 

Alors j'ai continué ma lecture un peu laborieusement je dois le dire avec le temps des vacances.... J'ai tenté de mettre de la cohérence de relier les fils, enfin les filles de cette histoire, sans réellement y parvenir au final. Rendant ma lecture brumeuse et dérangeante.

Cette lecture est une déception pour moi et je suis d'autant plus déçue que j'avais beaucoup aimé son premier livre et que cette auteure est capable de beaucoup de poésie.

Mais dans ce livre, Irene Solà a pour ma part abusé du procédé ou vivantes et mortes se mélangent à tel point que j'ai été trop perdue.

Irene Solà a une prose puissante et musicale (dixit son éditeur), c'est vrai. Heureusement que quelques passages ont pu me procurer du plaisir comme les descriptions des paysages ou de certaines personnes. Quel dommage de m'avoir perdu en route dans ce récit.

Irene Solà m'a donné une histoire à lire et j'ai regardé les ténèbres et m'y suis perdue... Comme empoisonnée par un quelconque sortilège qui frappe les femmes de ce livre...

Quant à vous, chères lectrices et chers lecteurs, je ne peux que vous conseiller de lire son premier livre "Je chante et la Montagne danse" quant à celui-ci et bien je me désengage de sa mise en avant et j'en suis bien désolée.

Merci à Babelio pour sa confiance

et aux éditions Seuil pour ce partenariat.

Je t\'ai donné des yeux et tu as regardé les ténèbres par Irene Solà

lundi 29 juillet 2024

Les pouvoirs de l'astrologie Ambrosia Hawthorn

 


Qu'est-ce que le Verseau et le Scorpion ont en commun ? Est-ce qu'un Taureau et un Capricorne sont compatibles ? Existe-il un amour plus fusionnel et romantique que celui qui unit les Cancers et les Poissons ?
Ce livre vous fait pénétrer dans le monde fascinant de l'astrologie : il vous présente chaque signe du zodiaque et vous révèle les affinités profondes et les oppositions radicales qui les unissent et les séparent... Au fil des pages, découvrez le pouvoir de votre date de naissance sur vos relations et la meilleure façon d'utiliser votre thème natal pour initier des changements positifs dans votre quotidien. L'astrologie n'aura plus de secrets pour vous.

 Mon avis :

Très interessée par l'astrologie et curieuse des éléments de prédiction dans la gestion de mon chemin de vie, j'ai coché ce livre lors de la dernière masse critique de chez Babelio.

Le livre présente bien, il est de belle qualité, couverture épaisse, grammage important. 

Les Editions Médicis ont édité un bel ouvrage.

Cette auteure, Ambrosia Hawthorm, sorcière également, nous donne quelques éléments clés d'astrologie : Les Maisons - Les Planètes - les 12 signes de l'astroligie rangés par dans leur catégorie élément Feu - Terre - Air - Eau

On trouve également de belles illustrations toutes en rondeurs et presque enfantines de Silvia Vanni.

Alors, qu'en ai-je pensé au fond ?

Et bien l'objet livre est beau mais je n'ai pas trouvé  qu'il m'apportait des connaissances en matières d'astrologie. 

Il faut dire que comme ça m'interesse, je me suis penchée sur les divers éléments qui composent l'astrologie. 

Je suis souvent les vidéos de l'astrologue Jean-Yves Espié qui sait toujours bien expliquer l'astrologie sur YT.

Bref, je sais quand même pas mal de choses même si je ne suis pas capable de calculer mon thème astrologique (dans ce livre d'ailleurs ont n'explique pas comment faire non plus...)

J'ai tout de même lu le livre en étant plus attentive sur ce qui était dit sur mon signe. Le signe solaire du Bélier.

Ce livre est un ouvrage qui va servir avant tout à un jeune public (mais la masse critique était une MC jeunesse en fait...) voilà ce que c'est de se prendre pour une jeunette.

Ce livre est donc très adapté à un public jeune 

et n'ayant pas de réelles connaissances sur l'astrologie.

Je n'étais donc pas la mieux placée pour apprécier ce livre.

Quant à vous , jeunes lectrices et jeunes lecteurs, 

et bien comme je ne suis pas madame Soleil, 

je ne peux donc pas savoir si il vous plaira...

Lancez-vous ! Croyez en votre bonne étoile💥


Merci à Babelio et aux Editions Médicis pour ce cadeau ♥




samedi 6 juillet 2024

Mondes parallèles une histoire d'amour Keigo Higashino

 

Takashi et Tomohiko, deux inséparables qui ont fait leurs études ensemble, travaillent au sein d’une entreprise spécialisée dans la réalité virtuelle et mènent des recherches sur le cerveau et la mémoire. Un jour, Tomohiko présente à Takashi sa petite amie, Mayuko. Takashi est abasourdi : étudiant, il était tombé sous le charme d’une belle inconnue qui, dans le train d’en face, croisait régulièrement sa route en sens inverse.
Des années plus tard, la voilà donc face à lui et en couple avec son meilleur ami. Le trouble de Takashi redouble le lendemain, lorsqu’à son réveil, Mayuko s’affaire à préparer son petit-déjeuner et semble partager avec lui une évidente intimité. Comme s’il vivait dans deux réalités parallèles…
Pouvons-nous nous fier à nos souvenirs ? Et que sommes-nous sans eux ? Au croisement de la romance et de la littérature spéculative, Keigo Higashino nous livre une love story d’un genre unique. SOURCE ACTES SUD

Mon avis :

Une belle couverture, une maison d'Éditions que j'affectionne et un auteur que j'avais déjà lu et apprécié avec "Les miracles du Bazar de Namiya" lu en 2021 (grâce à mes amies de Bookenstock) j'ai donc répondu positivement à la sollicitation de la masse critique particulière de Babelio.

 Mon avis pour ce livre là est beaucoup moins bon que pour "Les miracles du bazar de Namiya".

Je crois que je suis restée coincée dans un monde parallèle...

Si au départ j'ai été assez conquise par l'histoire, j'ai très vite été un peu perdue dans cette narration nébuleuse. D'ailleurs en tout fin, alors que l'on avait une explication (et que l'on pressent cette explication au cours de la lecture) et bien je n'ai pas au final, totalement compris l'histoire.

Une histoire d'amitié entre deux hommes et l'arrivée d'une femme qui va chambouler cet équilibre. Des expériences menées par ces scientifiques sur la mémoire. Tout ça ne pouvait que m'intéresser normalement...

Mais l'auteur a semble-t-il voulu expérimenter sur ses lecteurs les différentes expériences d'effacement des souvenirs.... Et là moi je me suis perdue dans ces histoires parallèles...

Ma lecture en est devenue laborieuse... je n'arrivais plus à avancer.

J'ai eu du mal à reconnecter tous les fils de cette histoire. 

Même avec une lettre finale qui était sensée éclairer mon esprit et même si je me doutais bien qu'il y avait bien quelque chose qui clochait dans cette histoire. 

Un peu de déception donc pour cette lecture (j'aime pas ne pas tout comprendre). 

Je remercie néanmoins Babelio et les Editions Actes Sud ♥


Quant à vous, et bien n'hésitez pas à faire 

votre propre expérience avec cette lecture. 

Je vous souhaite un bel été, avec un peu plus de soleil qu'en ce moment !


dimanche 9 juin 2024

Les 100 plus belles planches de la BD érotique de Vincent Bernière



Quelles sont les plus belles planches de la BD érotique ? Peut-on les considérer comme des chefs-d’œuvre ? Dans cet ouvrage, Vincent Bernière a choisi 100 planches appartenant à l’histoire du genre, du Déclic de Manara aux 110 Pilules de Magnus en passant par Emmanuelle de Guido Crepax. Et livre une foule de références visuelles appartenant à la BD, au cinéma et à l’histoire de l’art. Editions Beaux arts 


Mon avis :

Un très beau livre que j'ai eu grâce à la Masse critique graphique de chez Babelio. Merci à eux !
Et encore désolée pour le retard dans la publication de mon avis

Du rouge, du rouge baiser, du rouge car c'est chaud comme de la braise voyez-vous ! On n'est pas dans de la BD enfantine ici !!! Non, Non, Non, c'est du X que nous avons là, de l'érotisme à l'état pur. Oui, je sais la barrière entre érotisme et pornographie est ici très ténue.

Ce livre met en avant des planches précises de BD érotiques, on ne les a pas dans leur ensemble, ce n'est pas le propos de l'auteur.

Ce livre est de très belle qualité, ce sont les Editions Beaux arts qui éditent ce beau livre. J'étais abonnée au magazine pendant très longtemps et d'ailleurs je vais relancer mon abonnement car j'aime beaucoup le monde de l'art. 

Ce livre je l'ai lu et regardé, pour ne pas dire "matter". Les planches sont très diverses avec des styles très variés. C'est très enrichissant d'en observer toute la diversité. De pouvoir aussi observer des styles vers lesquels je n'irais pas forcément avec plaisir.

Si les planches sont sorties de leur BD, Vincent Benniere les place toutes dans leur ensemble. Il en explique le scénario, il parle de leur auteur, en décrit la progression, nous explique des éléments propre au monde de la BD (progression des cases, dessins, textex , bulles ...) et nous en propose un décryptage intéressant. De plus, il met ces BD en rapport avec des oeuvres picturales, cinématographiques ou photographiques. 

On a à droite la planche et à gauche le texte de l'auteur.





Oui le 9 ème art est un art à part entière, qui puise ces références dans de multiples autres arts et vice(s) versa.

Cet ouvrage est très riche  et j'ai adoré découvrir tout ça, une vraie curieuse et voyeuse, je le con-fesse!

Ce livre bien entendu est réservé à un public averti car la frontière entre érotisme et pornographie est souvent très fine. Ne le laissez pas en bas de votre bibliothèque familiale.

J'ai noté que l'immense majorité des dessinateurs étaient des hommes, ce n'est pas une critique c'est un constat et d'ailleurs, Christian Marmonnier, historien et éditeur de BD érotiques, nous en livre l'explicationsdans un prologue intitulé : "Clandestins de tous les pays, unissez-vous (sexuellement)".

Le dessin, le style, l'histoire de chacune de ces planches nous plongent dans une très grande diversité qui m'a beaucoup plu. Toutes n'ont pas eu de prime abord mon intérêt esthétique, mais ma curiosité m'a donnée envie de les découvrir, pour certaines, dans leur ensemble.  

Certaines planches sont vraiment magnifiques, dans la maîtrise des traits, dans le traitement des couleurs, dans les compositions des planches. 




Milo Manara qui est à l'honneur en couverture du livre est un virtuose de l'érotisme dessiné. Je valide même en étant une femme ! Sa BD "Rendez-vous fatal" est sublime.


 J'ai un peu moins pu constater si les scenaris étaient bons... Mais je me répète ce n'est pas le propos de ce livre.

Avec certains dessinateurs, j'ai plus de mal... Par exemple avec Reiser ou Joan Sfar.... Pour moi ce n'est pas érotique... Par contre, j'ai pris le temps avec ce livre d'observer en effet que le dessinateur avait tout le talent de poser en quelques traits des expressions finement observées. Je n'y avais pas vraiment prété attention avant de lire ce livre....

Mes planches préférées dans ce livre sont celles de Milo Manara, de G. Lévis, Massimo Retondo, Alex Varenne, Suehiro Marao, Guido Crepax  et en fait, beaucoup d'autres aussi.

Quant à vous chers amis, n'hésitez pas à vous plongez 
avec délices, curiosités, et excitations 
dans cette luxure d'au moins 100 planches 
au corps du 9ème art (oups je voulais dire "au coeur " du 9ème art ♥ excusez-moi ) ! 

Vous y prendrez du plaisir j'en suis certaine !
 

dimanche 5 mai 2024

Obsolète Sophie Loubière

 


La femme, un produit sans grand avenir ?

2224. Depuis le Grand Effondrement de la civilisation fossile et les crises qui ont suivi, l’humanité s’est adaptée. Économiser les ressources, se protéger du soleil, modifier son habitat, ses besoins, et adhérer au tout-recyclage.

Y compris celui des femmes.

Afin d’enrayer le déclin de la population, toute femme de cinquante ans est retirée de son foyer pour laisser la place à une autre, plus jeune et encore fertile.

L’heure a sonné pour Rachel. Solide et sereine, elle est prête. Mais qu’en est-il de son mari et de ses enfants ? Car personne n’est jamais revenu du Grand Recyclage. Et Rachel sent bien que le Domaine des Hautes-Plaines n’est pas ce lieu de rêve que promet la Gouvernance territoriale aux futures Retirées…

 Mon avis :

L'opération Masse critique Mauvais Genre de Babelio est mon fournisseur officiel de bonne came. 

C'est en effet bien grâce à cette opération et aux éditions Belfond Noir que j'ai pu lire ce roman époustouflant que je n'ai pas lâché une fois commencé.

Attirée par les très bonnes critiques qui commençaient à fleurir sur le site et intriguée aussi par ce recyclage pour les femmes de cinquante ans, me sentant concernée en quelque sorte étant pile (presque 51 ans pffff) dans l'âge ... critique ....

525 pages pour un beau livre broché à la couverture "Pop art" de Marion Tigréat qui au fond n'a pas vraiment de lien avec l'histoire de ce livre. Mais qui accroche bien le regard !

Roman d'anticipation, plus 200 ans au comptoir (au compteur c'est mieux non ? Lol ) de notre bonne vieille terre et Sophie Loubière plante là son décor dans ce monde que l'on ressent tout a fait plausible. L'auteure opère par ce biais un constat sur les dérives de notre société actuelle et c'est très bien fait et documenté.

Réchauffement climatique, catastrophes en tout genres, explosion d'une civilisation ultra consommatrice et terriblement inconsciente de ses impacts néfastes.... 

L'auteur sait parfaitement bien mettre en place ce monde futuriste et le décrire.

L'idée de ce déséquilibre entre les deux sexes avec trop de femmes et pas assez d'hommes, va permettre à l'auteure de placer son grand recyclage nécessaire pour les femmes de 50 ans.

L'un des personnages principaux et une femme justement, Rachel, on va la suivre tout au long de l'histoire depuis son départ programmé jusqu'à la fin ...Fin dont je vous laisserai la découverte.

Le livre est composé en quelque sorte de deux processus narratifs : On a Rachel qui se raconte, dans des chapitres numérotés et écrit en italique et on a tous les personnages du livre avec un narrateur omniscient, chapitres non numérotés.

Les hommes sont bien présents dans ce livre, ceux qui perdent leurs femmes dans ce grand recyclage. 

Il y a Keen, l'archéologue le mari de Rachel et John le technicien réparateur mari d'Hasna.

A l'intérieur de ce roman d'anticipation aux allures de contes à la "Barjavel", l'auteure place une enquête au cœur de son livre. Un drame est survenu dans cette communauté paisible où la violence n'existe pas et où toutes les émotions sont contrôlées par les BHM (bracelet modérateur d'humeur) individuels.

Keen et John sont désormais bien seuls et ils vont avoir à coeur de résoudre l'énigme de ce drame. (Je ne vous raconte pas tout c'est bien de découvrir). 

Et ce grand recyclage, Sophie Loubière nous le fait vivre de l'intérieur avec ces femmes mais également auprès de ceux qui restent  : maris, conjoints, pères, enfants, amis.

Ce grand recyclage résonne comme une purge. Ce qui est décrit par La gouvernance comme formidable l'est-il vraiment ?

Quel sort est réservé à ces femmes, ces amantes, ces mères qui ne sont pas si obsolètes ...

Quant à vous, n'hésitez pas ! 

N'ayez pas peur la gouvernance territoriale gère tout !

Rejoignez ce futur pas si éloigné que ça,  empruntez la navette du grand recyclage et accompagnez Keen et John dans leur quête de réponses

Une lecture que j'ai vraiment appréciée pour sa grande richesse et son originalité

Une belle découverte de cette auteure qui n'est pas partie pour le grand recyclage et continuera je l'espère à nous raconter de belles et intéressantes histoires. 

Merci encore à Babelio et au Éditions Belfond Noir 

et bien sur à Sophie Loubière pour cette lecture 5 étoiles !


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