vendredi 29 avril 2022

La vague arrêtée Juan Carlos Méndes Guédez

 


Magdalena a quitté le Venezuela pour Madrid, elle est devenue une enquêtrice réputée, tout va bien pour elle, à l’exception d’un amant envahissant et indiscret. On lui propose une nouvelle affaire : un homme politique madrilène lui demande de retrouver sa fille et de la lui ramener, elle aurait été enlevée et retenue à Caracas.

Magdalena est sûre de ses compétences et elle a une arme secrète : des dons que lui a accordés María Lionza, la déesse guerrière vénézuélienne, bref elle est un peu sorcière et a des intuitions salvatrices. Mais rien ne va se passer comme prévu, sa magie est intermittente et Caracas, la ville la plus dangereuse du monde, a beaucoup changé.

De surprise en surprise, nous allons nous plonger dans une ville en crise et être confrontés à sa faune dangereuse. Un thriller palpitant avec une détective unique en son genre. SOURCE Métailié Noir 



Lecture de "La vague arrêtée" de Juan Méndez Guédez grâce à Babelio et les éditions Métailié Noir lors de la Masse Critique mauvais genre du 9 mars 2022.

En m'excusant pour le retard dans l'édition de mon avis 😇. Retard dû, non pas à ma vitesse de lecture, car j'ai englouti ce livre, mais j'ai été bousculée par mon séjour en Italie qui m'a accaparé loin du net.

Ce livre est un excellent polar vénézuélien. J'ai passé ma lecture au côté de la très "femme" Magdalena.

Avec ses dons de sorcière donnés par la Déesse Marià Lionza, Magdalena travaille comme enquêtrice indépendante. Elle est recrutée par un homme politique madrilène qui souhaite retrouver sa fille qui ne donne plus signe de vie depuis Caracas où elle est partie.

Ah Magdalena !!! C'est tout un personnage et si on suit son enquête avec intérêt pour retrouver Begonà dans les méandres tortueuses de la ville de Caracas, c'est bien elle qui a accaparé toute mon attention.

Une maîtresse femme, jouissant de dons capricieux, nous plongeant dans ce côté irrationnel qui est très présent dans la vie des Vénézuéliens.

Elle n'a pas froid aux yeux Magdalena et elle prend en général tout ce qui lui fait envie. Elle se l'offre. 

Elle attire les hommes et pas que, elle prend quand elle en a envie. Elle est sacrément "couillue" Magdalena ! Une vraie guerrière, un fort personnage féminin crée par Juan Méndez Guédez.

"Magdalena avait fait de la patience et la lecteur un art. Elle avait couché deux fois avec des hommes magnifiques mais souffrant d'éjaculation précoce ; elle était parvenue à leur enseigner l'art de la lenteur et de l'attente, et surtout, elle leur avait appris le trucs des tables de multiplication. Chaque fois qu'elle voyait qu'ils étaient sur le point d'éjaculer, elle leur murmurait à l'oreille : "Doucement, doucement, pense aux tables de multiplication ; récite-les dans ta tête sans t'arrêter, pense à la table de 9, et puis celle de 1, et encore celle de 9, et à celle de 1, et ainsi de suite..."

J'ai vous pouvez le constater, adoré ce personnage. 

Magdalena est Vénézuélienne et elle revient grâce ou à cause de son enquête à Caracas, ville de sa jeunesse. 

Caracas est un autre personnage de ce roman, tant elle est troublante et inquiétante.

L'enquête que mène Magdalena, nous plonge dans tout un imbroglio.

Si on se perd un peu dans toutes les parties : espionnages, contre-espionnages, politique de tout bord, groupes activistes, militaires, paramilitaires, on suit sans se poser de question notre enquêtrice de chic et de choc.

Une bonne lecture, trépidante que j'ai apprécié surtout grâce à son héroïne : Magdalena.

Elle est la force de ce roman, elle le porte à bout de bras. Elle nous embarque dans son univers pour notre plus grand plaisir. 

Un roman mettant le Venezuela en avant, mais pas pour une version touristique de sa découverte.  

Magdalena est déçue de ne pas retrouver le Caracas de son enfance et de son adolescence et de ses pas de jeune adulte. Le pays est à terre, victime de hautes violences, de comportements extrêmes, de corruption...

"Impossible de retourner à la ville que l'on avait aimée. les villes partaient avec vous. Y retourner, c'était retrouver la photocopie froissée de ce qu'on avait aimé un jour."

Merci à l'auteur, pour cette lecture trépidante et pour la création de cette Femme qui a su me conquérir et que j'ai pris plaisir à suivre dans Caracas au milieu des dangers multiples et des hommes de sa vie et/ou de passage.

N'ayez pas froid aux yeux amis lecteurs ! Foncez dans ce chaud Caracas

 en compagnie de la chaude Magdalena 

et des forces puissantes de Marià Lionza ! 

Merci à Babelio et aux Editions Métailié Noir !



dimanche 10 avril 2022

Le sens de nos pas Claire Norton


« À tous nos grands-parents qui nous ont tant de fois rebattu les oreilles de :
‘‘Tu verras, quand tu seras grand(e) ...’’,
‘‘Tu verras, quand tu auras mon âge...’’,
et dont les paroles prennent de plus en plus de sens au fur et à mesure que nous marchons dans leurs pas... »
Claire Norton


Rien n’aurait dû réunir Auguste, quatre-vingt-cinq ans, et Philomène, quinze ans.
Pourtant, la quête que le vieil homme et la jeune fille vont entreprendre ensemble et loin de chez eux se révélera le plus précieux cadeau que la vie pouvait leur réserver, à l’un comme à l’autre. SOURCE Lisez !

Grâce à Babelio et les Editions Robert Laffont j'ai lu "Le sens de nos pas" de Claire Norton en épreuves non corrigées.

Une sympathique Masse critique particulière de chez Babelio, avec une petite demande particulière supplémentaire, que j'ai pris plaisir à respecter dotant que le livre sera en librairie le 7 avril 2022... Une bonne date pour une naissance ;-)

          Attention, si vous acceptez toujours de recevoir le livre, merci de lire ceci :

Nous réaliserons fin mars avec Claire Norton une vidéo Entre les pages, un format que vous pouvez découvrir ici, pour lequel nous avons besoin de vous. Vous devrez effectivement, en plus de votre critiquem’envoyer à la fin de votre lecture une ou plusieurs questions liées au livre. Que ce soit des questions à poser à l’autrice sur son univers, ses sujets, sa manière d’écrire, etc. Le jour du tournage, elle en piochera certaines que nous aurons glissées dans le roman et y répondra tour à tour en vidéo.

Pouvez-vous me confirmer que vous avez bien lu cette demande ?

Par avance, merci pour votre aide !

 Remarque : veuillez bien noter également que vous allez recevoir les « épreuves non corrigées du roman ». Ne soyez donc pas surpris de recevoir une version non définitive du livre (sans couverture finale, avec quelques éventuelles coquilles, et marquée « Épreuves non corrigées » dessus). Vous recevrez ensuite un exemplaire « normal » du roman, à sa parution, début avril !

 

Mes questions :

- Claire Norton avait-elle une idée précise du lectorat qu'elle souhaitait "toucher" avec son livre ? N'a-t-elle pas hésité à se tourner vers un lectorat jeunesse ? (en effet je trouve que le livre est à la fois un livre sur et pour la jeunesse mais aussi, pas tant que ça en traitant du sujet de l'euthanasie et de la vieillesse également )

- L'auteure souhaitait-elle délivrer un message précis quant à la législation de l'euthanasie en France ? ( et plus indiscret de ma part, a-t-elle vécu des situations difficiles où cette question délicate est venue).

Merci Nathan pour tout le travail que vous réalisez chez Babelio !

Amicalement blog.

Didili

Mon avis : 

Cette lecture fait la part belle aux bons sentiments.

J'ai oscillé entre douceurs et agacements avec cette lecture ! Entre complicité et rupture.

Ce que j'ai apprécié dans ce livre, c'est le mélange des générations et la belle complicité entre Auguste et Philomène qui naît dans le livre petit à petit. Dans ce qu'ils s'apportent l'un et l'autre sans forcément le vouloir, dans leur belle association par la force des choses.

Les deux personnages principaux sont en effet, à des âges très différents. Auguste est en fin de vie et Philomène au début de la sienne.

" C'est merveilleux, Auguste ! Je crois que je n'ai jamais rien vu d'aussi beau de toute ma vie ! Rien de surprenant, sa vie ne faisait que commencer…"

"Bien sûr, à quatre-vingt-cinq ans, la peur de la mort faisait partie de chaque instant du quotidien. Auguste n'échappait pas à cette fatalité. Il avait ainsi appris à ne plus agir en fonction de ses capacités, mais de ses craintes : celle d'une mauvaise chute, d'une agression, et plus encore celle de tomber dans l'oubli. Vieillir lui avait enseigné la fragilité. Il découvrait aujourd'hui la vulnérabilité. La différence, de l'un à l'autre, résidant dans le degré de dépendance."

La mort s'invite dans ce roman. La mort dans ce qu'elle a de plus dure et imprévu, avec l'accident mortel qui fauche la mère de Philomène mais aussi dans ce qu'elle a d'inexorable,  quand la vieillesse est là et la maladie aussi.

Ce que j'ai moins aimé dans ce livre, ce sont les personnages secondaires très caricaturaux :

L'histoire d'amour d'Aurore ( personnage que je vous laisse découvrir) est tellement caricaturale … Et celle des retrouvailles avec l'ami d'enfance d'Auguste...Et la belle fille puante… 

Il y a néanmoins une belle réflexion sur la fin de vie qui émerge dans ce roman.

Même si les thèmes de la mort et de l'euthanasie rodent dans ce roman, autour des gens et bien, je le classe dans la catégorie feel good.

De plus, je trouve que ce roman se prêterait volontiers à un lectorat jeunesse…

Enfin presque, car la jeunesse n'est pas encore à se poser la question d'avoir à choisir de sa fin de vie alors… 

Pourtant quand Auguste et Philomène partagent des instants de vie, des expériences c'est très riche et j'ai aimé ces échanges de points de vue. 

Pour résumé mon avis sur ce livre et bien je dirais que j'ai vraiment oscillé entre des sentiments divers  et sans n'avoir pas du tout aimé, je n'ai pas adoré non plus. 

Un sentiment mitigé, mais quelques bons moments et une complicité intergénérationnelle agréable entre deux personnages qui me sont apparus attachants et attachés l'un et l'autre.

Et un beau regard sur la vie et le temps qui passe trop vite ! 

Merci Babelio ♥ et les Editions Robert Laffont 

Merci d'avoir fêté par ce partenariat, mon anniversaire !


" Vieillir, c'est beau lorsqu'on n'oublie pas que chaque jour qui nous est offert est une chance de profiter des plaisirs de la vie, ou encore des gens que l'on aime. De goûter et se délecter de chacun de ces instants en prenant conscience de a chance que l'on a … Mais pour s'en rendre compte, il faudrait en avoir conscience en permanence du temps qui passe, vite, si vite… " 



 "- Finalement, nous sommes dans le même bateau. Cela devrait te faire plaisir ! 

- Non, parce que nous appartenons à des saisons différentes. Tu vois ce peuplier ? Toi tu es la jeune pousse qui s'accrochera à sa branche. Le vent peut souffler, tu n'en est qu'au printemps  et tu es solide. Lorsque tu grandiras, tu seras comme les feuilles de cet arbre : bien verte, belle, grande, forte. Les feuilles auront jauni lorsque l'été passera le relais à la saison suivante. La feuille marbrée de l'automne sera fragile, moins résistante au vent. Parfois, la moindre bourrasque la fera chuter.

- C'est toi ça ? 

Il laissa échapper un petit rire étouffé.

- Pour moi cela fait bien longtemps que la fin de l'automne est arrivée. Je fais partie de ces rares feuilles qui ont réussi, Dieu sait par quel moyen, à rester accrochées à l'arbre. Mais la feuille nervurée et transparente de l'hiver est très fragile... 

La vidéo en ligne ! Merci Babelio, merci Claire Norton !


Bonjour Didili,

Vous avez participé le mois dernier à la Masse Critique Le Sens de nos pas et proposé des questions pour notre vidéo avec Claire Norton. J’espère que le livre vous a plu !

Si jamais vous ne l’avez pas déjà vue, je vous propose de visionner l’interview-vidéo de l’autrice. Merci encore pour vos très nombreuses questions, parmi lesquelles nous avons malheureusement dû faire un choix !

Voici la vidéo : 

https://www.youtube.com/watch?v=N61kKb9p3bo&list=PL5x35nQ1aXL8E90UeuPpaLbUVOoSeMB4w&index=3

Je me tiens à votre disposition si vous avez des questions ou remarques,

Belle journée et à bientôt,

Nathan Lévêque

 Le sens de nos pas par Claire Norton

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